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Approche holistique du cancer Partie 4 : Contrôler la propagation du cancer et équilibrer ses hormones

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Partie 1 : Diète anti-cancer, jeûne et détoxification

Partie 2 : Soutenir son microbiote et renforcer son immunité  

Partie 3 : Calmer son inflammation et son stress oxydatif

> Partie 4 : Eviter la propagation du cancer et équilibrer ces hormones

Partie 5 : Gérer son stress et transformer ces émotions négatives en forces positives

Partie 6. Recommandations pratiques et exemple de prise en charge

Contrôler la propagation du cancer

Dans le développement du cancer, deux processus sont particulièrement dangereux et indiquent une perte de contrôle du cancer. Il s’agit de la formation de nouveaux vaisseaux pour soutenir la croissance du cancer (angiogenèse) et le développement du cancer à distance (métastase). Tout ce que nous avons vu jusqu’à présent aide à contenir et combattre le cancer, à savoir : une alimentation saine, pauvre en glucides (cétogène), une bonne détoxification des carcinogènes, un renforcement du microbiote et de l’immunité, ainsi que le contrôle de l’inflammation et du stress oxydatif. Il existe toutefois des approches particulières afin d’accentuer le contrôle de cette propagation.

Quand on a besoin de nouveaux vaisseaux, le corps envoie des facteurs de croissance incluant le VEGF (vascularendothelialgrowth factor) permettant la stimulation de nouveaux vaisseaux. La tumeur qui a besoin pour grandir et se nourrir de nouveaux vaisseaux est capable de détourner nos facteurs d’angiogenèse (VEGF) et de désactiver les inhibiteurs de cette angiogenèse. Quand la tumeur croit, les cellules cancéreuses se retrouvent dans un milieu pauvre en oxygène et en nutriments. La tumeur émet un signal aux vaisseaux voisins (hypoxia stress reponse), pour les persuader de la nécessité de créer de nouveaux vaisseaux, ce qui va permettre à la tumeur de se nourrir et grossir. C’est pourquoi la médecine utilise des inhibiteurs de l’angiogenèse afin de stopper la croissance et la diffusion de la tumeur. Ainsi le Bevacizumab, un inhibiteur de l’angiogenèse, a montré une capacité à augmenter et à améliorer le taux de survie de différents types de cancer, toutefois avec un certain nombre d’effets secondaires importants (HTA, hémorragie, etc.).

Pour se métastatiser, la tumeur doit rompre la matrice qui la contient en sécrétant des enzymes, puis avoir accès à des vaisseaux sanguins ou voyager dans le système lymphatique pour trouver un nouvel emplacement. Souvent, pour beaucoup de cancers, c’est la voie lymphatique qui est choisie. C’est pourquoi les médecins font des biopsies des ganglions lymphatiques pour voir si le cancer se propage. Une fois arrivées dans un nouvel endroit, les cellules cancéreuses peuvent se développer. On parle de métastases. Les endroits les plus fréquemment concernés sont les os, le cerveau, le foie et les poumons. Ce qu’il est important de comprendre, c’est que quand le terrain de la personne est vraiment sain, le nouveau cancer n’arrivera pas à se développer. Les cellules cancéreuses ne peuvent se développer que dans un terrain dont l’immunité locale est affaiblie avec du stress oxydatif et d’inflammation.

Le lien entre viscosité sanguine et cancer

Lorsque le sang est visqueux et épais, les nutriments du sang entrent moins facilement dans les cellules et les déchets sont moins bien éliminés. En médecine chinoise, le sang stagnant est la cause principale de cancer. Quand le sang est plus épais, il est plus enclin à coaguler. Le cancer et l’activation de la coagulation vont souvent main dans la main. La tumeur peut en effet activer les plaquettes, ce qui va aider à la croissance et à la propagation du cancer. Ces plaquettes activées forment autour de la tumeur une protection contre les cellules immunitaires et la chimiothérapie. L’activation des plaquettes sanguines aide également l’angiogenèse tumorale. L’hyper-coagulation augmente la sécrétion de fibrines favorisant caillots sanguins et propagation des tumeurs. C’est pourquoi la médecine propose la prescription d’héparine à bas poids moléculaire dans les cancers avec augmentation des plaquettes afin d’éviter des caillots de sang pouvant être mortels (2). Il faut se rappeler que les aliments à index glycémique élevé incluant les sucres sont associés à une augmentation de la coagulabilité (3). C’est pourquoi, d’une façon plus naturelle, il est préférable de conseiller l’élimination des sucres de l’alimentation et de consommer des végétaux contenant de la coumarine naturelle, tels que la cannelle, le cassis, le radis, les dents de lion, la laitue sauvage ou les graines d’anis.

Comment réduire l’angiogenèse et les métastases

Nous avons déjà discuté du rôle néfaste du sucre et des mauvaises graisses pro-inflammatoires (trans, oméga 6). Ces aliments peuvent également stimuler la formation de nouvelles plaquettes et favoriser maladies cardiaques et cancer. Il y a toutefois 3 éléments importants dont nous n’avons pas encore discuté et qui sont essentiels. Il s’agit de boire suffisamment d’eau, de faire de l’exercice et de réduire l’excès de certains minéraux dans le corps que sont le cuivre et le fer.

·       Boire suffisamment et éviter la déshydratation

La déshydratation affecte votre terrain et favorise le cancer. De plus, les traitements anti-cancéreux et leurs effets tels que vomissements et diarrhées sont augmentés par la déshydratation. Il est important, pour une personne, de boire au moins 2 litres par jour d’une eau filtrée. Attention à l’eau du robinet qui peut contenir divers produits toxiques (fluor, clore, arsenic, etc.). La déshydratation augmente l’histamine produite par les mastocytes. Ces cellules jouant un rôle dans la réponse immunitaire locale et le cancer (4). Ces cellules peuvent également être stimulées par des allergènes alimentaires (gluten, soja ou lait). Le relâchement d’histamine cause une perméabilité au niveau des vaisseaux sanguins favorisant l’angiogenèse, d’où l’importance d’éviter les allergènes alimentaires et surtout d’être bien hydraté (5).

·       Pratiquer quotidiennement de l’exercice

L’alimentation et l’exercice sont deux approches complémentaires pour prévenir diverses maladies telles que le cancer. En effet, les études ont clairement montré qu’une vie sédentaire augmente le risque de cancer ou de maladies cardio-vasculaires. L’exercice aérobic non seulement réduit la récidive de certains cancers, mais également augmente la survie d’un cancer, ceci de plus de 20 % même dans les cancers métastatiques (6). Malgré cela, une étude récente montre que les médecins sont encore trop prudents et craintifs à proposer de l’activité physique à leurs patients pendant le traitement du cancer (7). Il est conseillé de pratiquer quotidiennement une activité physique d’au moins 30 minutes soit de la course à pied soit de la marche assez rapide pour transpirer un peu.

·       Cuivre et fer, deux minéraux à contrôler

Le cuivre est un minéral essentiel pour différentes fonctions. Il est toutefois un cofacteur de la production de prometteurs de l’angiogenèse tels que le VEGF. On le retrouve dans les ustensiles en cuivre, dans les eaux usées, dans certains fertilisants ou fongicides pour jardin ainsi que dans d’anciennes tuyauteries en cuivre, etc. Selon le CDC, environ 700 000 kilos de cuivre sont relâchés dans l’environnement chaque année. Il est important de demander au médecin de doser le cuivre dans le sang et, en cas d’excès, on peut prendre du zinc en supplément qui réduit l’absorption du cuivre ainsi que de la curcumine qui a un effet chélateur (8). Plus récemment, dans la prise en charge du cancer, des médecins proposent des chélations du cuivre comme un traitement anti-angiogénèse (tetrathiomolybdate) (9).

Le fer est un minéral essentiel dont 70 % est localisé dans nos globules rouges, composé essentiel de l’hémoglobine. Selon l’OMS, environ 2 milliards de personnes présentent une carence en fer et c’est donc la carence nutritionnelle la plus fréquente dans le monde. Quand les niveaux de fer sont bas, c’est la capacité de donner l’oxygène aux cellules et aux tissus qui sont compromis. On parle d’anémie ferriprive. L’anémie peut contribuer à l’hypoxie tumorale favorisant les processus d’angiogenèse et de propagation de la tumeur et réduisant l’efficacité des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. Les causes favorisant l’anémie peuvent être des manques d’apports (diète végan par exemple), des règles abondantes ou d’autres pertes de sang ainsi qu’une mauvaise absorption du fer. Une alimentation riche en céréales peut réduire l’absorption des minéraux tels que le fer en raison de la présence d’acide phytique qui réduit l’absorption du fer d’environ 50 %. On retrouve de l’acide phytique également dans les noix et les graines. L’acide phytique peut être nettement réduit par la germination et le trempage, mesure fréquemment utilisée avant l’ère industrielle. Le fer héminique (viandes) est beaucoup plus biodisponible que le fer dans les végétaux, raison pour laquelle il est préférable de manger de la viande (bio). Toutefois, l’association de fer et de vitamine C dans une plante améliore l’absorption du fer. Les meilleures sources sont des aliments comme le persil, les algues comme le kelp, la bourrache et les épinards.

En contrepartie, l’excès de fer, se manifestant par des valeurs hautes de ferritine, joue un rôle dans la prolifération, le stress oxydatif, l’angiogenèse et l’immunosuppression. Des taux élevés de ferritine chez un patient cancéreux sont corrélés à une plus forte agressivité de la maladie et un pronostic moins bon (10,11). Ainsi, un médecin qui constate une hémoglobine ou un hématocrite bas et qui donne automatiquement du fer sans contrôler la ferritine ne fait qu’aggraver la situation. En effet, rajouter du fer chez quelqu’un qui a une ferritine élevée, c’est comme rajouter de l’huile sur le feu. Il est dès lors absurde de donner des suppléments de fer parce que le patient est fatigué alors que l’on sait que l’excès de fer va directement favoriser la croissance du cancer (12). Le médecin qui constate des taux élevés de ferritine doit informer son patient d’arrêter ou de réduire les aliments riches en fer tels que la viande rouge.

·       Sucre, métastase et oxygénation hyperbare

Nous avons déjà vu que le sucre est la source alimentaire préférée des cellules cancéreuses, mais l’excès de sucre permet également à des protéines stimulant la croissance cellulaire de proliférer (IGF), ce qui va favoriser la progression de la tumeur, l’angiogenèse et l’activité métastatique (13). En effet l’IGF-1 est une hormone de structure similaire à l’insuline qui aide à la croissance cellulaire. Elle est souvent élevée dans les états pré-diabétiques et dans le diabète. Elle favorise également la croissance et la métastatisation des tumeurs ainsi que l’angiogenèse. C’est en partie une raison pour laquelle, on s’intéresse récemment à la metformine (médicament anti-diabétique) pour ces effets anti-cancers (14). Dès lors, comme nous l’avons déjà vu, pour éviter la propagation du cancer, il est important d’éliminer toutes les formes de sucres, ainsi que les céréales, les légumineuses et les aliments riches en sucre (certains fruits et végétaux). Il s’agit bien entendu de la diète cétogène. D’autre part, comme nous l’avons vu, un jeûne prolongé de 2 à 4 jours avant une chimiothérapie permet de réduire rapidement les taux de IgF-1 et ainsi de mieux sensibiliser les cellules cancéreuses aux traitements.

Plus récemment, une approche très prometteuse consiste à associer une diète cétogène avec une oxygénothérapie hyperbare. L’oxygénothérapie permet de saturer la tumeur d’oxygène ce qui permet de réduire les stratégies hypoxiques des tumeurs.

Ainsi, une étude en 2013 sur des souris avec un cancer métastatique avait montré une amélioration du taux de survie de 56 % avec la diète cétogène et de 78 % avec la combinaison des 2 techniques (15). L’adjonction de suppléments de cétones semble également très intéressante (16). Récemment, des études combinant traitement classique et ces nouvelles approches, sur des cancers de mauvais pronostic, ont montré des résultats assez incroyables (17,18).

·       Aliments et compléments alimentaires contre l’angiogenèse

En 2005, un article intitulé «  Nutraceutical as anti-angiogenic agents : Hopes and reality » évoquait les plantes qui pouvaient réduire la progression d’un cancer, induire l’apoptose et inhiber l’angiogenèse. En premier lieu venaient le resveratrol et la curcumine dont nous avons déjà parlé. Les bio-flavonoïdes contenus dans la peau des citrus avaient également montré une capacité à réduire les métastases. C’est pourquoi le complément alimentaire « modified citrus pectin » est considéré dans les approches naturelles comme un produit anti-métastases puissant (19). Différents autres aliments ont un effet protecteur sur l’angiogenèse et les métastases. Voici quelques aliments à consommer régulièrement :

Le persil

L’Apiginine, un flavonoïde se trouvant dans le persil, a des propriétés cytotoxiques contre les cellules cancéreuses, induit l’apoptose dans le cancer du côlon et inhibe les métastases dans le cancer de l’ovaire (20), ceci sans parler de sa richesse en vitamine C, K et B9. À consommer donc sans modération.

Les tomates cerises

Le Lycopène est un pigment rouge se trouvant dans la tomate. Le lycopène a la capacité d’inhiber la prolifération des cellules cancéreuses et de réduire le risque du cancer de la prostate en inhibant l’angiogénèse (21).

Le piment

Les piments ont une substance appelée Capsicum. Des études récentes ont montré que la capsaicine a des propriétés anticancer. Cette épice peut inhiber le VEGF et donc bloquer l’angiogenèse tumorale. Récemment, une étude a montré que la capsaicine pouvait augmenter l’efficacité de la chimiothérapie dans des tumeurs résistantes (22). Plus le piment est fort et plus il contient de capsaicine. Donc, il est temps de pimenter un peu sa vie.

Le thé vert

Le thé vert est un des breuvages anti-cancer le plus connu. Les catéchines du thé vert ont  des propriétés anti-invasives et anti-métastatiques bien documentées (23). Les feuilles de thé absorbent les pesticides et il est important que le thé soit bio. Les meilleures variétés de thé vert sont japonaises telles que le sencha, matcha ou le gyokuro. Le Gyokuro est probablement le plus riche en catéchines. Pour faire correctement son thé, faire juste frémir l’eau, laisser légèrement refroidir avant de la verser sur les feuilles de thé. Laisser infuser 3 à 10 minutes avant d’enlever les feuilles de thé. Il est conseillé de boire 5 tasses par jour si possible.

Autres thés

Le thé au Ginseng contient de nombreuses substances bénéfiques permettant de restaurer l’énergie chez les patients cancéreux. Il a également des propriétés anti-angiogénèse par la présence de flavonoïdes, les polysaccharides exercent une action également immuno-stimulante et durant une chimiothérapie, le ginseng peut améliorer l’efficacité et réduire la toxicité (24).

L’infusion de Camomille contient également de l’apigénine qui est connue pour inhiber la croissance des cellules cancéreuses et l’angiogenèse. La camomille aide également à calmer certains troubles digestifs et est relaxante.

Le thé au Chaga,

C’est un thé à base du champignon Chaga consommé régulièrement en Sibérie. Ce champignon a des effets antioxydants et immunostimulants. Il contient des polysaccharides riches en beta glucane qui réduisent la prolifération du cancer et les métastases (25,26). Le thé au Chaga peut être consommé quotidiennement, voici un bon site d’information : www.chaga.ca

L’Aloe Vera

Elle est connue depuis des siècles comme la plante de l’immortalité. Aujourd’hui, on l’utilise beaucoup sur la peau contre les irritations et les coups de soleil ou en interne lors de gastrite inflammatoire ou constipation. Pourtant l’aloe vera est riche en antioxydants et à la capacité d’inhiber l’agrégation plaquettaire et l’angiogenèse (27,28).  Le jus ou le gel d’Aloevera contient un peu de sucres (1 gr de sucre par 10 ml) raison pour laquelle il faut en consommer modérément si l’on veut garder la cétose.

Équilibrer les hormones

Nos hormones coordonnent la croissance, la fertilité, l’immunité ainsi que notre métabolisme. Elles fluctuent durant notre vie. Ces changements sont plus prononcés chez la femme qui traverse plusieurs phases dans sa vie (puberté, grossesse, ménopause). Chez l’homme, le déclin est plus progressif. De plus, lors de surcharge pondérale, il est enclin à augmenter ces estrogènes favorisant la baisse de la libido, mais également le cancer de la prostate. Ces 50 dernières années, on assiste à une augmentation importante des cancers hormono-dépendants tels que la prostate, le sein, les ovaires, l’endomètre, etc. Les femmes souffrent plus de leur ménopause qu’avant. L’infertilité touche un couple sur six. On assiste à une explosion du syndrome polykystique des ovaires ainsi qu’à de plus en plus de pubertés précoces (29).

Ces problèmes liés à un dérèglement hormonal pourraient être en relation avec l’exposition à des résidus hormonaux dans notre nourriture et surtout à l’exposition de xénoestrogènes dans notre environnement proche. En effet, nous sommes quotidiennement exposés à plus de 200 produits chimiques connus pour être des perturbateurs endocriniens. Régulièrement, dans les médias, on nous parle du rôle délétère des PCP ou du bisphénol A que l’on retrouve dans nos emballages plastiques et nos bouteilles d’eau. Le simple fait le matin de prendre sa douche, se laver les cheveux, se mettre du parfum et manger un yaourt peut augmenter nettement vos taux d’estrogènes en vous exposant à des xénoestrogènes.

Heureusement, nous avons à disposition plusieurs aliments qui nous permettent de rééquilibrer nos hormones. Nous allons voir que la santé hormonale dépend beaucoup d’une bonne nutrition.

Hormones et cancer

De nombreux organes ont des récepteurs aux estrogènes incluant le sein, la prostate, l’endomètre, les ovaires, le cerveau, le rein et l’intestin. Trop d’estrogènes dans le corps veut dire trop de stimulation à la croissance et c’est le problème. Les estrogènes participent à la progression du cancer de différentes façons, soit en stimulant la division des cellules cancéreuses, soit en augmentant l’inflammation ou l’angiogenèse (30). Quand une tumeur du sein, de l’ovaire ou de la prostate est biopsiée, on recherche la présence des récepteurs hormonaux aux estrogènes. On parle d’un cancer hormono-sensible (ER positif) ou non hormono-sensible (ER négatif). Idem si l’on trouve des récepteurs à la progestérone (PR + ou-). Lorsqu’on parle d’un cancer du sein triple négatif, cela veut dire qu’il n’y a pas de récepteurs aux estrogènes, à la progestérone et également c’est négatif à un oncogène HER2. Lorsque le cancer est hormono-sensible, la stratégie médicale est de donner des anti-estrogènes (SERMs pour selective estrogen receptor modulators) afin de bloquer le récepteur d’estrogène à la surface de la cellule cancéreuse. Le médicament le plus connu est le Tamoxifène. Malheureusement, ce médicament n’est pas sans danger et est impliqué dans divers cas de cancer de l’utérus, d’ictus cérébraux ou des embolies pulmonaires ou de stéatose hépatique (31-34).

Les hormones mâles comme les androgènes peuvent promouvoir le cancer de la prostate. Au début du cancer de la prostate, la tumeur a besoin de haut niveau d’androgènes pour se développer, et ces cancers sont décrits comme androgène dépendant. Dans ce cas, la médecine utilise des anti-androgènes comme le flutamide. Ce médicament peut toutefois provoquer des lésions irréversibles du foie.

Élimination des estrogènes : vive les crucifères et les pommes

Nous avons vu que nous baignons dans un environnement de xénostrogènes qui augmentent l’action des estrogènes dans notre corps. La prise de contraceptifs ou d’hormones ne fait qu’augmenter nos estrogènes circulants. De plus, l’excès de graisse stimule les enzymes aromatase responsable de la conversion des androgènes en oestrogènes, autant chez les femmes que chez les hommes. Notre corps est censé éliminer ces hormones par le foie, mais si celui-ci est encombré, il n’arrivera pas correctement à détoxifier ces hormones. Le foie convertit les oestrogènes en métabolites à éliminer à travers l’action de certains enzymes (COMT et le CYP1B1). Le foie produit 3 déchets des oestrogènes ; le 2 hydroxyestrone (2 HO), le 4 hydroxyestrone et le 16 alpha-hydroxyestrone (16 alpha HO). Depuis des décennies, on a constaté que le 2 HO est un métabolite sûr, plutôt protecteur du cancer, alors que le 16 alpha HO est plus associé au risque de cancer. Un faible ratio 2 HO/ 16 alpha HO est considéré comme un marqueur de risque de cancer estrogèno-dépendant (35,36).

Deux composants des crucifères, l’indol-3-carbinol (I3C) et le diindolymethane (DIM) ont la capacité d’inhiber la formation du 16 alpha-hydroxyestrone et d’augmenter la production du 2 hydroxyestrone qui est protecteur du cancer. Les études sont nombreuses dans ce domaine et même la médecine s’intéresse récemment à l’association de ces extraits de plantes qui amélioreraient l’efficacité du Tamoxifène (37,38). C’est pourquoi, afin d’améliorer l’élimination des oestrogènes, il est recommandé de consommer régulièrement des crucifères comprenant le brocoli, le chou-fleur, le kalé, les choux de Bruxelles, les feuilles de moutarde, les radis, etc. Des doses élevées de I3C se trouvent dans le cresson et les feuilles de moutardes. Le I3C est converti dans sa forme active en DIM par l’action des acides stomacaux. Cette conversion peut être empêchée par la prise de IPP.

Nous savons également depuis plusieurs décennies que notre microbiote joue un rôle important dans l’élimination des estrogènes. Les bactéries intestinales produisant des enzymes qui aident à métaboliser les oestrogènes font partie d’une classe de bactéries appelées estrobolome (39,40). La mauvaise santé de l’estrobolome altère un mécanisme de détoxification de phase 2 du foie, la glucuronidation. Ce mécanisme est impliqué dans l’élimination des oestrogènes et xénoestrogenes. Des bactéries intestinales pathologiques peuvent produire un enzyme appelé la beta-glucuronidase qui bloque ce processus d’élimination des oestrogènes et favorise la réabsorption dans le corps de ces métabolites. Des niveaux élevés de beta-glucuronidase sont associés avec une augmentation du risque de divers cancers, particulièrement ceux hormono-dépendants. Il y a heureusement un antidote nutritionnel, le calcium-D-glucarate qui est un composé se trouvant dans de nombreux fruits et végétaux, la concentration la plus élevée se trouvant dans la pomme. Le calcium-D-glucarate augmente la glucuronidation et inhibe la beta-glucuronidase, permettant ainsi au corps de mieux éliminer les oestrogènes et les toxines de l’environnement (41). Si vous mangez des pommes, il est conseillé de manger de petites pommes vertes, sauvages ou bios, qui sont moins sucrées que les pommes rouges. Les pommes commerciales ont des taux de pesticides très élevés et sont à éviter. Toujours, afin de réduire les apports de sucres, il est préférable de se concentrer sur la peau que la chair qui est plus riche en phytonutriments et fibres.

Éviter les perturbateurs endocriniens principaux

Chaque jour, des millions de personnes utilisent des crèmes pour la peau, des crèmes à raser, des lotions parfumées, des gels pour la douche ou le bain, des déodorants, des shampoings, des produits de nettoyage pour la maison, des fertilisants ou des pesticides pour le jardin. La plupart de ces produits contiennent des substances chimiques faisant partie de perturbateurs endocriniens. Il est dès lors important de réduire son exposition le plus possible aux produits chimiques (filtre à eau, alimentation bio, éviter boîtes en plastique, produits nettoyages le moins chimiques possible, produits de soins du corps et de beauté de qualité bio, etc.).

Éviter de manger de la viande et des produits laitiers commerciaux et favoriser ceux de qualité bio et régionale. Pour les produits laitiers, en cas d’intolérance au lactose, il est préférable de les éviter. Une étude de suivi de plus de 22 000 personnes intolérantes au lactose a montré qu’en évitant les produits laitiers, il y a avait une réduction du risque de cancer du poumon, du sein ou des ovaires (43).

Un autre élément important chez les femmes est la prise d’estrogènes après la ménopause. Après que des études en 2003 avaient montré l’augmentation des risques cardio-vasculaires et de cancer lors d’une hormonothérapie post-ménopausique, il y a eu une nette régression de la prescription d’hormones oestrogènes pendant des années. Toutefois, de nouveau, depuis quelques années, les gynécologues recommencent à prescrire ces hormones se basant sur de nouvelles études rassurantes montrant même une réduction des risques coronariens et une réduction de la mortalité générale. Les risques de cancer sous hormonothérapie semblent actuellement minimisés par les études. Toutefois, dans une stratégie de réduction d’une prédominance oestrogénique, il est préférable d’éviter une hormonothérapie de substitution à moins que les symptômes soient trop invalidants et ne réagissent pas à des approches plus naturelles.

Comment équilibrer ces hormones

Si l’on veut équilibrer ces hormones, il faut comme nous l’avons déjà vu améliorer son alimentation et réduire son exposition à des perturbateurs endocriniens. En fait, l’alimentation est probablement la façon la plus naturelle et la plus efficace pour métaboliser correctement ces oestrogènes sans effets secondaires. Nous avons également déjà vu l’importance d’une bonne capacité de détoxification incluant le foie et le microbiote associé à des approches complémentaires comme le jeûne et le sauna. Nous avons compris également l’importance de consommer des crucifères (riches en I3C et DIM) pour leur pouvoir protecteur contre les cancers hormono-dépendants. Nous allons voir qu’il existe des protocoles alimentaires puissants pour réguler encore mieux nos hormones.

Les phytoestrogènes

Il existe plus de 160 composés trouvés dans plus de 300 plantes qui ont des effets oestrogéniques. Les phytoestrogènes sont une forme légère et faible d’œstrogènes et de loin ne sont pas autant stimulants que les oestrogènes. Il fonctionne comme nos hormones, en se liant aux récepteurs oestrogéniques et en les stimulant. Depuis la nuit des temps, l’homme consomme des végétaux ayant des effets oestrogéniques qui sont des formes naturelles faisant partie de notre alimentation. Dans notre société, on se trompe d’ennemi. Ce sont les perturbateurs endocriniens chimiques qui sont notre problème et non pas la consommation d’aliments phytoestrogènes. De plus, il faut se méfier des plantes phytoestrogènes concentrées sous forme de complément dont on ne maîtrise pas souvent l’action. Les phytoestrogènes sont bénéfiques pour prendre en charge le cancer. Les recherches montrent les capacités de ces substances à induire l’apoptose, réduire les mauvais oestrogènes, avoir un effet anti-angiogénèse, inhiber la croissance tumorale, l’activité des aromatases, déduire la résistance aux traitements anti-cancer etc…

·       Le grand débat sur les isoflavones de soja

La génistéine, la daizdéine et l’équol sont les isoflavones les plus étudiés et les plus connus. On les retrouve en bonne quantité dans le soja, spécialement dans le miso ou le natto fermenté. La fermentation améliore leur biodisponibilité. L’équol est le plus puissant de tous les isoflavones, mais il ne provient pas d’un aliment. En fait, il provient de la transformation de la daizdéine par le microbiote intestinale. L’équol a également une activité antioxydante, une meilleure affinité avec les récepteurs oestrogéniques et des propriétés anti-androgènes. Le problème, c’est que seulement 30 % des adultes ont un microbiote adapté pour produire de l’équol et ce sont ces personnes qui bénéficient de la consommation de soja fermenté. C’est une des raisons qui expliquent pourquoi les études sont contradictoires. Les Asiatiques ont un pourcentage plus élevé de producteurs d’équol (40 à 60 %) que les Occidentaux (environ 30 %).

La consommation de soja en Asie a montré, dans diverses études, la possibilité de se protéger du cancer. Toutefois traditionnellement, les Asiatiques consomment des formes fermentées comme le tofu fermenté, le tempeh ou la miso et de façon modérée. En occident, on assiste à une explosion de produits industriels comprenant des protéines de soja, du lait de soja, des yaourts de soja, des burgers de soja, etc. La consommation excessive de ces produits apporte des taux trop élevés de génisteine et augmente trop l’effet sur les récepteurs à œstrogène, à des niveaux beaucoup plus élevés qu’en Asie. De plus, le soja contient des lectines néfastes pour l’intestin (qui sont réduites par fermentation), sans tenir compte de la faible capacité de notre microbiote à le transformer en équol. C’est pourquoi le soja est rarement recommandé dans le cancer, bien que la consommation épisodique d’un soja traditionnel fermenté puisse être favorable.

·       Les vertus des graines de lin et de sésame

Les lignanes représentent une des 5 classes de phytoestrogénes principaux et sont largement présentes dans divers aliments. Les plus hautes concentrations se retrouvent dans les graines de lin et de sésame et le chou frisé. En consommant des aliments riches en lignanes, ils sont convertis par le microbiote intestinal en phytoestrogènes actifs (enterolactone, enterodioles). Ces phytoestrogènes vont avoir un effet antioestrogène ainsi qu’un impact favorable sur les cancers hormono-dépendants comme le cancer du sein ou de l’ovaire (43,44). Les effets protecteurs et thérapeutiques des lignanes sont complexes et n’agissent pas seulement sur la balance hormonale des oestrogènes, mais également sur la régulation des facteurs de croissance (IGF1), l’angiogenèse (VEGF) et l’expression de la capsase-3 (45). De même que sa consommation semble également améliorer l’efficacité des chimiothérapies (46,47). Les fibres des graines de lin vont également se lier au niveau de l’intestin aux résidus métaboliques hormonaux et améliorer leur élimination. Les effets régulateurs sont identiques avec l’élimination des androgènes dans le cadre de la prévention ou de la prise en charge des cancers de la prostate (48). Il est important de consommer les graines de lin fraîchement moulues pour avoir le maximum d’efficacité. Les graines de sésame ont été étudiées et montrent la même efficacité sur les oestrogènes que les graines de lin. Les graines de sésame exercent également une activité anti-cancer par de multiples actions (49).

Dr. A D’Oro

Références :

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