Sport

La Micronutrition chez le sportif

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Introduction

Chaque sportif présente un état de santé et de performance qui lui est propre dépendant de ses caractéristiques génétiques (polymorphisme génétique) et de son environnement (entraînement, pollution, tabac, etc.). Une approche micronutritionnelle individualisée peut être conseillée lors de problèmes de santé récurrents (blessures fréquentes, lassitude, tendinites à répétition) ou de baisse inexpliquée de la performance sportive.

En micronutrition, la notion de « maillon faible » a été proposée pour comprendre Sport comment l’affaiblissement de certains systèmes métaboliques clés peut provoquer une détérioration de l’état de santé entraînement une diminution de la performance sportive. Les wholesale NBA jerseys maillons faibles principaux concernent : la qualité de la protection des cellules aux radicaux libres, la qualité de nos membranes cellulaires (importantes dans les processus inflammatoires) l’importance du fonctionnement optimal de l’intestin et l’importance du fonctionnement optimal du cerveau (rôle des neurotransmetteurs). La synthèse décrite ci-dessous est en grande partie France inspirée du livre de Denis Riche « Micronutrition, santé et performance ».

Le maillon faible cellulaire (rôle du stress oxydant)

Nos cellules sont soumises à des agressions permanentes venant de l’environnement mais aussi de notre organisme (telles que les radicaux libres). Ces molécules sont des déchets cellulaires de notre métabolisme dont la production en excès est susceptible d’attaquer les lésions fragiles au sein de nos cellules et de nos tissus.

Une activité sportive intense provoque une augmentation de la production des radicaux libres. Heureusement, il existe des phénomènes d’adaptation cellulaire permettant en partie de compenser l’excès de ces radicaux libres. Toutefois, dans certaines conditions le sportif n’est pas amène de contrôler l’excès de ces molécules l’amenant à souffrir d’un stress oxydatif.

Sport and fitness nutritionEn effet, de nombreux facteurs interviennent dans la régulation des radicaux libres dépendant des capacités génétiques propres (polymorphisme enzymatique), des apports nutritionnels en antioxydants, d’un surentraînement ou de facteurs environnementaux (tabac, pollution, etc.).

Le micronutritioniste est amène de rechercher la présence d’un stress oxydatif, par exemple en dosant des métabolites oxydés ou évaluant les défenses antioxydantes du sportif. Selon les résultats, il peut proposer des conseils nutritionnels ainsi qu’une complémentation personnalisée.

Le maillon faible membranaire (rôle protecteur des acides gras polyinsaturés)

Les membranes de nos cellules sont une interface fonctionnelle entre le milieu intra et extracellulaire. C’est par elles Bugatti que les messages sont transmis permettant la communication entre les cellules ainsi qu’entre les tissus et organes. Ces membranes sont composées essentiellement de phospholipides constitués d’acides gras et d’un peu de cholestérol. La nature et l’équilibre de ces constituants influence de manière déterminante sur l’ensemble des fonctionnalités cellulaires d’où l’importance des choix alimentaires.

Toutefois, malgré des apports corrects de nombreux problèmes peuvent perturber l’incorporation des acides gras dans nos membranes cellulaires, tels qu’une mauvaise digestion des graisses par exemple due à une insuffisance de sécrétion des sels biliaires dans le cadre d’une dysfonction hépatique ou d’un état de stress. De plus, il cheap NFL jerseys existe bien entendu d’autres causes telles qu’une affection du foie (atteinte virale, leaky gut) ou une perturbation des enzymes désaturases. Ces enzymes hépatiques sont importantes pour la transformation des acides gras polyinsaturés et peuvent être diminuées par de nombreuses causes (par exemple : excès de sucres rapides, d’acides gras trans, ou manque de cofacteurs tels que zinc, fer, magnésium, etc.). De plus, malgré des apports optimaux en acides gras, la présence d’un stress oxydatif mal géré peut provoquer une oxydation des membranes cellulaires.

Dans le cadre d’une activité sportive, les conséquences peuvent être nombreuses et complexe. Par exemple, la qualité des membranes cellulaires peut jouer un rôle dans les capacités viscoélastiques des tissus ainsi lors de sollicitations répétées excentriques des muscles, des lésions tendino-musculaires pourraient survenir plus facilement. Comme autre exemple, l’hémolyse intra vasculaire observée chez certains sportifs (course à pieds) pourrait être le reflet d’une diminution de la fluidité des membranes cellulaires au niveau des vaisseaux.

Lors d’une prise en charge, le micronutritioniste va considérer le décalage relevé entre les apports (contenu de l’assiette) et le status cellulaire (examens biologiques). Il va proposer des solutions afin éventuellement d’optimiser les processus de digestion et d’assimilation des graisses et donner des conseils sur les choix alimentaires (par exemple qualité des huiles, poissons gras, etc.).

Le maillon faible intestinal (rôle d’une bonne assimilation et d’une bonne flore intestinal)

Comme déjà évoqué ci-dessus, le contenu de l’assiette ne correspond pas toujours à l’état nutritionnel de la personne. En effet, l’exercice régulier ou aigu peut occasionner des perturbations des processus de digestion qui peuvent affecter la nutrition cellulaire et de là le bon fonctionnement de l’ensemble des fonctions impliquées dans la réalisation de l’activité sportive. Pour que la digestion et l’assimilation s’effectue correctement, il faut non seulement une bonne fonction hépatique et pancréatique mais également un bon équilibre de la flore intestinale et une muqueuse intestinale en bon état. Il ne faut pas oublier qu’une bonne assimilation des graisses conditionne le status des vitamines liposolubles (vitamines A,E,D) et des micronutriments lipophiles (flavonoïdes + caroténoïdes).

Les troubles digestifs du sportif sont fréquent (30 à 50% selon l’activité sportive). Les taux les plus élevés se rencontrent dans les disciplines imposant des efforts de longue durée (par exemple diarrhées sanguinolentes chez le marathonien). Il existe des conseils conventionnels destinés à éviter ces diarrhées à l’effort. Ainsi, on propose souvent de s’hydrater régulièrement, de ne pas partir en surrégime, de consommer des boissons iso ou hypotoniques,  de respecter des délais entre l’effort et le dernier repas et de limiter l’ingestion des graisses animales et protéines longues à digérer au cours du dernier repas, ainsi que de s’abstenir d’aliments riches en fibres irritantes (légumes, fruits crus).Il faut également éviter la prise d’AINS avant l’effort et ne pas abuser de café ou de boissons riches en caféine.

Une des hypothèses expliquant ces troubles digestifs est le phénomène d’ischémie-reperfusion. En effet, durant une activité sportive intense, l’irrigation intestinale peut diminuer jusqu’à 20% (ou plus selon la thermorégulation) ce qui peut entraîner une diminution de l’irrigation de la muqueuse du colon avec comme conséquence des phénomènes d’ischémie-reperfusion entraînant un stress oxydatif au niveau de la paroi intestinale avec augmentation de perméabilité de l’intestin. Cet état de perméabilité intestinale peut être également influencé par l’altitude, l’hyperthermie ou la prise d’anti-inflammatoire. Une hyperperméabilité peut également entraîner l’entrée dans l’organisme d’endotoxines pouvant également avoir des conséquences extra-digestives (problèmes infectieux, musculaires ou tendineux). Dès lors, chez un sportif, la présence simultanée de signes digestifs, extra-digestifs et d’une biologie positive (augmentation de la perméabilité intestinale) peut nécessiter une intervention nutritionnelle.

En micronutrition, face à un problème chronique, on évalue en premier lieu les apports nutritionnels mais aussi les capacités d’assimilation et l’état de l’écosystème intestinal, source majeure de processus inflammatoire propre à se propager. La prise en charge peut comprendre soit des évictions alimentaires mesurées comprenant l’arrêt d’aliments mal tolérés (associé à la présence d’anticorps élevée de type IgG) ,de favoriser une cicatrisation de la muqueuse (par exemple, rôle de la glutamine), d’apporter des probiotiques pour renforcer la flore intestinale et la synthèse de cytokines permettant d’enrayer des processus inflammatoires, de conseiller également la prise d’antioxydants (augmentation de la consommation de fruits et légumes) ainsi que d’apports lipidiques corrects (par exemple, acides gras omega 3).

Le maillon faible cérébral (rôle dans la motivation à l’effort)

Les micronutriments au bon fonctionnement des neurones sont d’abord des précurseurs des neurotransmetteurs. Ces derniers proviennent de l’alimentation et se retrouve dans deux grandes catégories de nutriments. Ainsi pour les catécholamines (dopamine et noradrénaline),   deux acides aminés sont indispensables à leur biosynthèse, la cheap jerseys tyrosine et la phénylalanine, alors que pour la sérotonine l’acide aminé précurseur est le tryptophane. Ces trois acides aminés sont en grande partie essentiels et nous dépendons donc exclusivement du contenu de notre assiette et du bon déroulement de la transformation pour assurer leur synthèse qui nécessite entre autres de nombreux cofacteurs enzymatiques sous forme de vitamines et de minéraux. Les lipides ont également un rôle déterminant dans la qualité des membranes des cellules du cerveau. La DHA, acide gras de la lignée Oméga 3, est un acide gras prépondérant dans le cerveau permettant une bonne fluidité membranaire nécessaire à une bonne plasticité neuronale et à une efficacité synaptique. Le corolaire de cette richesse en acides gras polyinsaturés au sein du cerveau est son importante fragilité à l’oxydation. Dès lors, une teneur optimale en éléments antioxydants (par exemple : zinc, sélénium, vitamine E, caroténoïdes) est importante pour la bonne fonctionnalité des neurones, des membranes et des neurotransmetteurs.

Théoriquement, une alimentation saine (proche du modèle crétois) devrait amener tous les éléments nécessaires comprenant les précurseurs des neurotransmetteurs, les antioxydants et les graisses polyinsaturées. Toutefois, le chemin est parsemé d’embûches. Ainsi, comme nous l’avons déjà vu auparavant, des problèmes digestifs divers peuvent réduire l’assimilation des vitamines liposolubles (AED, caroténoïdes) ainsi que des acides gras polyinsaturés mais également des acides aminés (par exemple : une constipation chronique avec une flore de putréfaction peut dégrader le tryptophane  dans l’intestin diminuant ainsi la synthèse de sérotonine).

D’autre part, au niveau de la transformation des précurseurs des neurotransmetteurs, il peut exister de nombreuses situations limitantes pouvant comprendre un déficit d’apports alimentaires, un défaut d’absorption (maladie inflammatoire de l’intestin), une surconsommation métabolique par exemple lors d’un stress intense mal géré  (pouvant provoquer  une combustion de la tyrosine entrainant une diminution de la dopamine). Il faut  insister également sur l’importance des cofacteurs nécessaire à la synthèse des neurotransmetteurs particulièrement le fer qui est souvent déficitaire chez les sportifs d’endurance, sans oublier l’importance du magnésium et des vitamines B.

Au sein d’une même population, certains individus au polymorphisme génétique défavorable seront très vulnérables à des subcarences, au contraire des individus dont l’activité enzymatique est bonne supporterons sans signes cliniques ces carences. C’est donc souvent chez ces personnes fragilisées ou ayant un polymorphisme génétique particulier, que ces déficits peuvent entraîner des troubles fonctionnels dont l’expression clinique se manifestera par des troubles du comportement, de l’humeur, de la motivation.

Impact d’une baisse de la dopamine : Cette molécule participe au démarrage de l’action ainsi qu’à la fluidité et à la coordination des mouvements. Il participe également à la motivation, si sa synthèse est diminuée, elle peut se manifester par un manque d’initiative, un repli sur soi, une fatigue ou une tristesse

Impact d’une baisse de la noradrénaline : Ce neurotransmetteur contribue à la joie de vivre et à l’estime de soi. Une diminution de ce neurotransmetteur peut être observée dans des syndromes de surmenage. En effet, sous l’effet d’un entraînement régulier, le taux cérébral de noradrénaline tend à augmenter participant au bien-être du sportif en plus des effets endorphiniques. Toutefois, en cas de surentraînement ou d’épuisement, l’individu n’arrive plus à s’adapter au stress représenté par son activité intense provoquant un catabolisme de la noradrénaline. Ceci peut entraîner comme conséquences une perte de la capacité à se faire plaisir ainsi que par une tristesse morale.

Impact d’une baisse de la sérotonine : Cet acide aminé participe à l’interruption de l’action et joue un rôle dans la perception du seuil de la tolérance à la douleur. Sa diminution peut Mitarashi s’accompagner de sentiment d’impatience, de difficulté à prendre du recul, d’une agressivité ou d’une irritabilité. Des tendances addictives peuvent également survenir dans ce contexte. Ainsi certains sportifs peuvent compenser une fragilité à la sérotonine (polymorphisme génétique défavorable) par une hyperactivité sportive. C’est classiquement ??i le cas du sportif qui se « shoot » cheap nfl jerseys au sport et lors de l’arrêt se sent en manque, irritable. Dans ces comportements addictifs, d’autres stratégies compensatoires peuvent se manifester telles que des compulsions au sucre, addiction à des drogues, alcool, tabac, voire même des activités sexuelles excessives. Dès lors, Graffting chez un sportif, on peut comprendre que lors d’un problème de surmenage, de manque de motivation ou de trouble de l’humeur, il peut être simpliste d’espérer régler ce problème par des compléments alimentaires « miracles » pouvant régler le problème

En conclusion

Dans une approche micronutritionnelle, il faut plutôt s’intéresser à ces causes et non pas à faire disparaître les effets sans considérer ce que cela signifie comme signal d’alarme. Le micronutritionniste a à sa disposition des outils variés comprenant des questionnaires ciblés ainsi que des bilans biologiques nutritionnels complexes (profil antioxydant, bilan d’acides gras, étude de la flore intestinale, profil des neurotransmetteurs du cerveau, etc…). La synthèse d’un bilan clinique et biologique permettra d’effectuer une prise en charge personnalisée et adaptée aux besoins de l’individu afin d’optimiser la performance sportive en retrouvant un état de santé optimal.

Antonello D’oro

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