Introduction
Voilà déjà plus de 30 ans qu’un médecin, le Dr Sidney Baker, met en lumière la responsabilité de certaines levures, comme le Candida, sur notre santé en publiant un petit livret appelé « Notes on the Yeast Problem ». Depuis la recherche scientifique a permis de mieux comprendre la complexité du Candida et de ces diverses manifestations sur notre santé. Toutefois, la médecine classique le plus souvent ne reconnait que certaines infections dues à des levures comme la mycose unguéale, la mycose vaginale, la candidose buccale etc.
Toutefois, des décennies d’observation ont permis de mettre en évidence des atteintes plus insidieuses de ces levures sur notre état de santé, c’est la raison pour laquelle de nombreux naturopathes, nutritionnistes ainsi que des médecins ayant des approches de terrain prennent en compte ces infections chroniques à levure. Malheureusement si vous débarquez dans le cabinet de votre médecin et vous lui annoncez que votre naturopathe ou nutritionniste estime que vos troubles digestifs ou votre état de fatigue provient d’une candidose intestinale, alors vous verrez dans ces yeux une lueur de scepticisme ou d’incrédulité, quelques soient les preuves que vous lui montrerez.
Cette incompréhension provient du fait que pour le médecin, le terme de candidose fait référence à la présence d’une infection fongique visible et qu’il connait mal les aspects plus insidieux de ce pathogène. Dans les pays francophones, les thérapeutes en médecine alternative continuent à utiliser le mot « candidose intestinale » ou tout simplement « candidose » toutefois ce terme général est peu précis et englobe diverses manifestations pathologiques qu’il est utile de différencier et de comprendre si l’on veut être plus crédible d’un point de vue médical ou scientifique. Dans cet article, nous allons nous pencher en premier lieu sur une manifestation du Candida appelée le SIFO, abréviation de « small intestinal fungal overgrowth » et sa relation fréquente avec le SIBO.
Connaitre l’association entre le SIBO et le SIFO
Nous avons vu que le terme SIFO n’indique pas une réelle infection mais une prolifération anormale de levures dans l’intestin grêle. C’est grâce au Dr RAO, gastro-entérologue américain, que nous bénéficions d’une meilleure connaissance du SIFO (1). Ce médecin a prélevé par endoscopie et analysé le liquide intestinal chez des centaines de patients souffrant de troubles digestifs. C’est ainsi qu’il a pu mettre en évidence une relation entre une prolifération anormale de levures dans l’intestin grêle et divers symptômes digestifs. Les symptômes les plus fréquents retrouvés étant des ballonnements, des nausées, des éructations, des gaz et des diarrhées. Je suis sûre que de nombreuses personnes ont reconnu que ces symptômes sont identiques à ceux du SIBO.
En réalité, on ne peut faire la différence entre un SIBO et un SIFO juste sur la base des symptômes. De plus, les facteurs de risques sont souvent les mêmes telles que la prise d’antibiotiques, la prise d’antiacides (IPP) (2), une déficience enzymatique, une chirurgie abdominale ou l’utilisation courante d’opioides (3). Certains spécialistes observent toutefois que les manifestations extra-digestives telles qu’un eczéma, urticaire, des maladies allergiques ou auto-immunes sont plus souvent liées à un SIFO qu’au SIBO.
Dans ces analyses, le Dr RAO a retrouvé chez les patients souffrant de troubles digestifs environ 62 % d’infections de l’intestin grêle dont un tiers étant des SIBO pur, environ 25% des SIFO et un tiers une forme mixte (SIBO + SIFO). Si l’on observe ces chiffres, il en ressort que la majorité des patients ont finalement une forme mixte de SIBO et SIFO. Ce constat est intéressant pour les personnes qui sont traitées pour un SIBO résistant et récidivant. Le SIFO amène une autre pièce du puzzle et sa prise en charge peut permettre ainsi de résoudre des cas résistants de SIBO. Cela nous amène à se demander s’il ne faut pas traiter de façon combinée le SIBO et le SIFO, c’est du moins ce que semble suggérer le Dr Rao. A contrario, le professeur Pimentel, un des plus grands experts du SIBO, quant à lui estime que le SIBO reste souvent prédominant et que dans une majorité de cas, un traitement ciblé sur le SIBO (avec test respiratoire positif) est efficace et ne nécessite pas d’autre prise en charge, le traitement d’un éventuel SIFO ne devenant nécessaire que lors d’un échec du traitement du SIBO.
Diagnostiquer un SIFO, pas si simple
Pour diagnostiquer un SIFO, le meilleur moyen et d’analyser par aspiration endoscopique, le liquide intestinal au niveau du duodénum (3ème et 4ème partie) et du jéjunum. Pourtant très peu de gastroentérologues le pratiquent durant une gastro-duodénoscopie. Il faut dès lors trouver des alternatives plus simples. Les analyses de selles, qu’elle que soit la technique, ne sont pas fiables pour diagnostiquer un SIFO. En effet, le Candida est un opportuniste naturel dans le colon et sa présence même en quantité ne nous donne aucune information sur ce qui se passe dans l’intestin grêle.
Il existe la possibilité de rechercher dans le sang des anticorps anti-Candida (IgG). Une étude de 2007 a montré qu’une augmentation des anticorps IgG anti-candida était en rapport avec l’importance de la candidose (11). Toutefois, ces dosages sont souvent peu fiables et on peut constater souvent la présence de ces anticorps chez des personnes qui ne présentent aucun symptôme. Malgré cela une nette augmentation des IgG anti-candida peut suggérer une prolifération intestinale, toutefois sans un niveau de preuve élevée.
Des études récentes montrent que le dosage dans le sérum de composants de l’enveloppe du candida comme la protéine 1,3 beta-D-glucan, le mannan ou les anticorps anti-mannan peuvent être des bons indicateurs d’une candidose généralisée (12,13). Ces dosages indiquent la présence d’une candidose généralisée mais pas nécessairement un SIFO. Toutefois la présence de ces marqueurs associés à de symptômes digestifs spécifiques peut être un indicateur d’un SIFO.
Habituellement, de nombreux nutritionnistes utilisent comme alternative le dosage des métabolites organiques urinaires, particulièrement les marqueurs fongiques. Les métabolites les plus reconnus sont l’arabinose et l’arabinitol et le tartarate. Leurs présences indiquent qu’il y a une prolifération anormale du Candida dans l’intestin, sans toutefois nous donner la certitude que cela se passe dans l’intestin grêle. Ces marqueurs restent des indicateurs assez fiables d’une candidose active (14,15). Toutefois, les métabolites organiques urinaires ne sont pas fiable à 100% et doivent être utilisés comme une pièce importante d’un puzzle.
En dernier lieu, lorsque la symptomatologie est évocatrice d’une candidose, une approche empirique reste une alternative possible, à savoir donner un traitement d’essai et d’observer l’amélioration clinique. D’ici quelques années arriveront sur le marché des nouveaux tests plus performants et moins invasifs. Le Dr Rao dans une interview évoquait la venue future de capsules à ingérer qui seraient capables de prélever dans l’intestin grêle un peu de liquide à analyser. Ces capsules auraient une fenêtre qui s’ouvrirait à un temps déterminer pour prélever le liquide intestinal à différents endroits de l’intestin grêle.
Traitement du SIFO
Le choix entre un médicament versus une substance naturelle doit être discuté avec le patient, en tenant compte de l’efficacité et des effets secondaires potentiels. Comme médicaments, nous avons principalement le fluconazole et la nystatine alors que les possibilités avec les substances naturelles sont beaucoup plus nombreuses comme nous le verrons plus loin. Nous verrons également les avantages et les inconvénients des approches naturelles et discuterons des réactions de détoxification appelées « die off » qui nécessitent d’être connues et prise en charge.
Les traitements médicaux
o Le Fluconazole
Le fluconazole est probablement le traitement le plus efficace dans le SIFO, il a un effet systémique, ce qui veut dire qu’il pénètre partout dans le corps. Il peut perturber la fonction hépatique, raison pour laquelle il est nécessaire de contrôler par une prise de sang la fonction hépatique. La plupart des médecins qui l’utilisent constatent heureusement que c’est un médicament sûre et dans l’ensemble bien toléré. Pour le Dr RAO, le fluconazole est le traitement de choix du SIFO car il est extrêmement efficace contre le Candida ou certains de ces cousins levures. Son protocole consiste a prendre 100 mg de Fluconazole, une fois par jour, pendant 3 semaines. De sa grande expérience, ce traitement est efficace chez la majorité des personnes traitées.
o La Nystatine
La nystatine est un médicament antifongique qui n’est pas absorbé dans le sang et qui agit surtout par contact sur la muqueuse digestive, cela le rend extrêmement sûre et bien toléré et de plus il n’a aucune toxicité sur le foie. Ce médicament est fréquemment utilisé en première intention par de nombreux médecins. Le Dr RAO toutefois n’est pas convaincu de l’efficacité de la nystatine dans le SIFO. Selon lui, la nystatine est très utile dans les atteintes buccale, oropharyngée et oesophagienne, il n’est toutefois pas convaincu que la nystatine puisse supporter l’acidité gastrique et rester efficace lorsqu’il arrive dans l’intestin grêle.
Il est également possible de les utiliser les deux en rotation. C’est ce que proposais le Dr Sydney Baker qui traitait souvent avec des antifongiques des cas de maladies chroniques et complexes ainsi que des patients autistes avec une nette amélioration. Le Dr Baker utilisait ces 2 antifongiques en rotation, 2 semaines chacun, cela permettant d’évaluer celui qui était le plus efficace et le mieux toléré pour le patient.
Les substances naturelles antimycotiques
De nombreux produits ont des effets antimycotiques, nous allons voir ceux qui sont les plus fréquemment utilisés. Il existe diverses substances, plantes ou huiles essentielles connues pour des effets anti-candidose plus ou moins documentés. L’avantage de ces substances est qu’elles ont souvent des effets mixtes sur les bactéries pathogènes et même certaines sur les parasites, les plus connues sont :
- Lapacho ou Pau d’Arco
- L’extrait d’ail (allicine)
- Uva Ursi
- La berbérine
- HE d’origan, de thym, de clou de girofle, l’arbre à thé etc.
- L’acide caprylique
- L’acide undecylenique
- L’Aloe vera
- L’huile de Nigelle
- L’extrait de pépins de pamplemousse
De nombreuses préparations permettent de combiner plusieurs substances en même temps par exemple :
- Ecodyn de chez Bionutrics associe l’acide caprylique, l’extrait de pépins de pamplemousse, la berbérine et de l’ail
- Candidapur de chez Nutrixeal combine l’acide caprylique, l’extrait de pépin de pamplemousse, du Lapacho et des extraits de feuille d’olivier.
- Candibiotic de chez Copmed associant entre autres de l’écorce de Lapacho, un extrait de feuille d’olivier, de l’acide caprylique, du propolis etc.
Ces exemples de produits ne représentent pas les meilleurs produits sur le marché mais uniquement des produits que j’ai eu l’occasion d’essayer et de plus il s’agit d’entreprises sérieuses sur la qualité des produits. Bien entendu, il existe de nombreuses autres préparations intéressantes. Chaque thérapeute a sa stratégie ou sa combinaison particulière avec plus ou moins de succès. Il est important de combattre la candidose et les germes pathogènes associés par des traitements combinés. On peut également rajouter des composés naturels pour renforcer l’effet des plantes antimicrobiennes comme de l’Aloe vera (1 cà soupe 3x par jour) surtout en cas de constipation ou encore de l’huile de Nigelle (une c. à café 3 x par jour, mélangée dans le café, un jus de légume ou un yaourt) etc. Personnellement, je n’utilise pas les préparations décrites ci-dessus pour le traitement d’un SIFO car les dosages des produits me semblent insuffisants, je préfère utiliser les plantes antimicrobiennes du SIBO (ADP biotic, Berberine complexe, Neem plus, Allimed etc..) car les dosages sont plus importants et je garde ces préparations pour un traitement d’entretien au long cours.
Désavantages et avantages des substances naturelles
L’avantage des plantes antimycotiques, c’est qu’elles possèdent un plus large spectre, agissant autant sur les levures, les bactéries ou certains protozoaires. Ainsi lorsqu’on traite un SIBO, la plupart des plantes vont également avoir un effet antifongique (HE origan, Neem, berberine, allicine etc.). De plus, les plantes possèdent d’autres effets sur la santé, par exemple l’HE d’origan a un effet antidépresseur, la berbérine abaisse la glycémie lors d’insulino-résistance ou l’artémisine peut aider à induire une rémission dans les maladies inflammatoires de l’intestin.
En contrepartie, il faut souvent prendre beaucoup de comprimés et traiter plus longtemps en comparaison avec un médicament. De plus, si la qualité des médicaments est surveillée, il n’y a pas de contrôle de la qualité des plantes. On retrouve ainsi des produits de qualité médiocre et des contaminants variés, d’où l’importance de bien choisir ces produits. D’autre part, de nombreux thérapeutes constatent une moins bonne tolérance aux plantes chez les personnes hypersensibles qui ont tendance à avoir de nombreuses réactions aux aliments ou aux médicaments. Les plantes sont en effet composées de nombreux ingrédients qui peuvent interagir avec une personne sensible.
Attention au die off, une réaction durant le traitement anti-candidose
Le die off est une réaction au traitement antimicrobien ou antimycotique pouvant se manifester par divers symptômes comme un état grippal ou l’aggravation momentanée de troubles digestifs etc. La réaction de die off résulte de la mort des levures telles que le Candida due aux plantes antimicrobiennes. Cela va entraîner une libération de fragments microbiens activant le système immunitaire. Le plus souvent, la réaction débute entre le 2ème au 5ème jour et peut durer un à 3 jours mais quelques fois cela peut durer pendant tous le traitement. Si l’on choisit l’approche progressive et douce, ces réactions sont souvent moins présentes.
Que peut-on faire lors d’une réaction de die off :
- On peut diminuer les doses de moitié ou même stopper quelques jours. Ainsi, si en diminuant de moitié le traitement on se sent mieux, on peut augmenter progressivement le dosage le lendemain et voir comment on se sent. Il est nécessaire de titrer le dosage selon sa tolérance. Si les réactions sont trop violentes, on arrête tout, on attend que ça se calme, puis on augmente très progressivement le traitement selon sa tolérance. Il n’y a pas de problème, si on ne tolère que la moitié de la dose, le traitement sera seulement un peu plus long.
- On peut prendre de la vitamine C à haute dose (1 gr 3 x par jour) ou des polyphénols à haute dose comme la curcumine et le resvératrol.
- Le charbon actif (ou le zéolite) peut aider à absorber les toxines. Pour le charbon actif, On peut monter à 2 cp toutes les 2 à 3 heures, loin des repas si possibles. Pour la zéolite klinoptilolite, on peut prendre 1 cuillère à café dans de l’eau, 2x par jour loin des repas ( par exemple Panacéo basic-détox chez vitalabo.fr
Quand le SIFO est chronique et/ou récidive
Lorsque nous sommes face à un SIFO chronique et/ou récidivant, il peut être nécessaire de traiter sur des périodes beaucoup plus longues, jusqu’à ce que les symptômes disparaissent complètement et que les tests des métabolites organiques urinaires (ou IgG anti-candida) se normalisent. Il peut être nécessaire de traiter plusieurs mois par cure de 4 à 6 semaines. Il est souvent conseillé de faire des traitements en rotation bien que si un traitement à très bien marché, on peut le répéter. Personnellement, dans les produits naturels antimicrobiens, j’utilise les mêmes combinaisons que celles utilisées dans le SIBO (Neem plus, ADP biotic, Allimed ou berberine complex). Le plus souvent, j’utilise une association de deux plantes. Il est important de faire régulièrement des breaks d’une ou deux semaines après chaque cure pour réduire les risques de résistance. Des médicaments antifongiques comme le fluconazole ou la nystatine peuvent être utilisé également en rotation avec des traitements naturels. Il ne faut pas oublier également de réduire les facteurs de risques et de renforcer l’immunité du patient. La personne peut également bénéficier de tous ce qui peut l’aider parallèlement (approches énergétiques, biofeedback etc.).
Quand le traitement du SIFO ou SIBO ne marche
Lorsque les traitements ne marchent pas, la première question à se poser est de savoir si le traitement institué a été efficace. Dans le cas d’une prise en charge d’un SIBO, si la personne ne va pas mieux ou que l’amélioration n’est que partielle, on peut refaire un test respiratoire à 10 jours. Si les mesures de gaz montrent toujours une fermentation anormale alors cela veut dire que le traitement n’a pas été efficace.
A contrario, si le test respiratoire est devenu négatif et ne montre plus de fermentation anormale cela peut vouloir dire qu’un autre pathogène est responsable éventuellement des symptômes comme par exemple une levure, un parasite ou une borréliose (lyme) etc.
Pour le SIFO, si le traitement n’amène pas d’amélioration clinique mais que les tests de métabolites organiques urinaires se sont normalisés, alors on peut suspecter également un autre pathogène responsable des symptômes (parasites, protozoaires, borrélia etc). Il y a aussi la possibilité que la personne va mieux sous traitement antifongique mais de suite après l’arrêt des antifongiques, les symptômes réapparaissent. Il est possible dans ce cas que la candidose soit en partie résistante et qu’il faut envisager de traiter plus longtemps ou d’adjoindre un anti-biofilm.
Comment traiter une atteinte mixte de SIBO et SIFO
Nous avons vu que l’association d’un SIBO et d’un SIFO est relativement fréquente, si l’on tient compte des études du Dr Satish RAO. Nous avons également vu que le diagnostic d’un SIFO n’est pas toujours facile et que des prélèvements par endoscopie non seulement représente une procédure invasive mais sont rarement réalisé.
Protocole médicamenteux Dr Rao et Prof Pimentel
Lors d’atteinte mixte SIBO et SIFO, le Dr Rao utilise un protocole médicamenteux précis associant la Rifaximin et le Fluconazole. Il s’agit d’un traitement sur environ 4 semaines, il débute la première semaine avec la Rifaximin (un comprimé 2x par jour), la deuxième semaine il combine la Rifaximin et le Fluconazole, 100 mg par jour, puis les deux dernières semaines, il continue seulement avec le Fluconazole.
Le Prof. Pimentel, quant à lui, a une attitude plus pragmatique. Si le test respiratoire est positif pour un SIBO, il traite uniquement le SIBO avec une antibiothérapie spécifique selon le type de fermentation, en cas de résistance à ce traitement, il envisage la participation d’un SIFO et rajoute un traitement antifongique spécifique (fluconazole).
Protocole pragmatique habituel
De nombreux thérapeutes utilisent des plantes antimicrobiennes lors de la prise en charge d’un SIBO. Dès lors, si la personne présente un test respiratoire positif pour un SIBO, on peut commencer par traiter uniquement le SIBO avec une combinaison de 2 à 3 plantes antimicrobiennes. L’avantage de ces plantes c’est qu’elles ont souvent une action à large spectre, agissant également sur le Candida (HE d’origan, Neem, allicine, berberine etc.). Dès lors, il est fréquent qu’en traitant un SIBO avec des plantes antimicrobiennes, on traite également une composante de SIFO. Toutefois, certains SIFO sont tenaces et récidivants, dès lors en cas d’échec du traitement d’un SIBO avec des plantes antimicrobiennes, on peut pratiquer des tests complémentaires à la recherche d’un SIFO (par exemple par les métabolites organiques urinaires) ou essayer d’emblée un traitement antifongique efficace. En effet, même sans diagnostic sûre, nous avons vu que statistiquement l’association d’un SIBO et d’un SIFO est fréquente et en cas d’échec d’un traitement classique d’un SIBO, cela peut justifier de traiter une probable composante fongique.
Prise en charge complémentaire aux traitements antimicrobiens et antifongiques
Pour réussir une prise en charge d’un SIFO ou d’une association SIBO/SIFO, il faut avoir une approche intégrative tenant compte également :
- Une diète adaptée
- Utilisation éventuelle de probiotiques
1) Comment concilier une diète SIBO avec une diète anti-candidose
La diète est probablement la pierre angulaire de la prise en charge de la candidose chez la plupart des thérapeutes. Il s’agit d’éviter tous les aliments que les levures aiment, à savoir ; les sucres, les farines raffinées, les féculents en générale. Il est également conseillé d’éviter les aliments fermentés ou des moisissures (par exemple : fromage vieilli, alcool etc.). Toutefois, ces diètes, si elles sont trop strictes, risquent d’affaiblir la personne entrainant une perte de poids et une baisse du système immunitaire avec comme conséquence une récidive rapide de la prolifération des germes opportunistes à l’arrêt du traitement.
D’autre part, comment concilier une diète lors d’une atteinte mixte SIBO/SIFO. La diète standard dans le SIBO est la diète FODMAP dont vous retrouverez les principes dans ce blog. Lors d’un SIBO associé à un SIFO, il faut proposer bien entendu une diète FODSMAP mais en plus concernant la partie SIFO, il est nécessaire de :
- Réduire les sucres, les farines raffinées, les féculents en générale, même non FODMAP.
- Eviter les aliments fermentés comme, les fruits secs, le thé noir, viandes ou poissons fumés, fromages vieillis, les légumes fermentés, le kombucha, les alcools fermentés (bière, vin, cidre) etc. Le vinaigre est un cas à part, si on le tolère, on peut le continuer dans la diète, au début il est conseillé de le remplacer par exemple avec du citron (pour les salades). Le vinaigre distillé est logiquement un vinaigre ne contenant pas de levures ou de moisissures et peut être essayé.
Après environ un mois de traitement, on peut réintroduire, selon tolérance, les aliments fermentés décrits ci-dessus, consommer un peu de vin et réintroduire le vinaigre si toléré. De plus, on réintroduira également les FODMAP, selon tolérance, en tenant compte d’un protocole progressif pour bien cibler les aliments encore mal tolérés. Le point le plus important est de comprendre qu’une diète trop stricte est dangereuse pour la santé et affaiblit notre immunité et que de toute façon elle ne permet pas de guérir d’une candidose. Il est conseillé de manger la juste dose de féculents nécessaire et insister sur une alimentation sans produits transformés de bonne qualité comprenant des fruits à dose modérée, des légumes, des bonnes graisses etc.
Ces diètes ne sont pas toujours faciles à appliquer. Il peut être nécessaire d’être accompagné quelques temps par une nutritionniste qui connait bien ces diètes combinées. Karine D’oro qui s’occupe du coaching nutritionnel de mes patients reste disponible pour des suivis à distance (Skype, WhatsApp) des personnes qui ne trouvent pas quelqu’un près de chez eux (www.karinedoro@gmail.com).
2) Utilisation éventuelle de probiotiques
Au début de la prise en charge de la candidose, les probiotiques peuvent être mal tolérés. Il existe toutefois certaines souches qui peuvent aider à rééquilibrer le microbiote et réduire l’activité du Candida ainsi que sa transformation en une forme filamenteuse virulente (16). De nombreuses études ont montré une efficacité de certaines souches de Lactobacilles contre le développement du Candida (17) et son biofilm (18). Par exemple, le Lactobacillus rhamnosus GG a particulièrement montré une efficacité contre le Candida en réduisant sa capacité d’adhésion et sa virulence (19-20). Une autre levure, le Saccharomyces boulardii est souvent prescrit lors de candidose. Cette levure inoffensive chez l’être humain a également la capacité de réduire l’adhésion du Candida et sa virulence (21,22).
L’importance de la correction des facteurs de risques
Bien entendu que ce soit pour le SIBO ou le SIFO, il est important de corriger les facteurs de risques qui ont favorisé le développement de ces pathogènes. Heureusement, les facteurs de risques du SIBO et du SIFO sont plus ou moins les mêmes. Voici la liste simplifiée de ces facteurs de risques :
1) Les médicaments
En premier lieu éviter la prise d’antibiotiques qui n’est pas absolument nécessaire. Beaucoup d’affections ORL sont d’origine virale (angine, bronchite etc.) et même des infections bactériennes modérées peuvent être traitées avec efficacité par l’aromathérapie ou des plantes antimicrobiennes. Faites-vous conseiller par un thérapeute formé dans ces domaines. Les antiacides comme les inhibiteurs de la pompe à proton (IPP) ne doivent pas être pris au long cours car ils favorisent les pullulations bactériennes ou fongiques, je vous renvoie à l’article de ce blog traitant des IPP et de leur sevrage progressif. Les corticoides comme la prednisone réduisent vos défenses immunitaires et même les anti-inflammatoires (AINS) en abimant la muqueuse intestinale sont néfastes pour vous.
2) Les carences nutritionnelles
La candidose peut être favorisée par une diminution de notre immunité en relation avec des carences nutritionnelles. Selon le Dr Leo Galland, lors d’un symposium sur les mycoses (Yeast-Human Ineraction Symposium), les carences les plus fréquemment retrouvées chez des patients souffrant de candidose sont le magnésium, le zinc, le fer, la vitamine D. Il s’agit dès lors de corriger ces carences effectives et surtout il ne faut pas donner ces micronutriments à l’aveugle. Le fer, le zinc et le magnésium ainsi que les vitamines B ne doivent pas être donné lors d’une candidose active mais après un traitement bien conduit, en effet ces minéraux peuvent être utilisés pour la croissance du Candida et aggraver la situation (23-25).
A contrario la correction de la vitamine D (26) est importante dès que possible. Une étude récente a montré que la vitamine D a bonne dose avait même une activité anti-candida. L’effet antifongique pourrait être dû à la liposolubilité de la vitamine D modifiant l’intégrité de la paroi cellulaire du Candida albicans.
3) Le manque d’enzymes pancréatiques ou d’une insuffisance en acidité gastrique (HCL)
Il faut comprendre que la candidose peut être liée ou même la conséquence d’une insuffisance de sécrétions gastriques ou hépatobiliaires. Cela se voit fréquemment lors d’état de stress chronique où les sécrétions gastriques sont réduites ainsi que les sécrétions hépatobiliaires (se faire de la bile). Les conséquences sont une mauvaise digestion des aliments favorisant des fermentations intestinales ou le développement de germes opportunistes comme le Candida. D’autre part, la prise chronique d’IPP en réduisant l’acidité de l’estomac ne permet pas aux enzymes gastriques de bien fonctionner et les germes avalés lors de la prise de nourriture ne sont pas détruit efficacement par l’acidité gastrique. Cela entraine également des risques de contamination intestinale de germes pathogènes comme les levures (27).
La prise d’enzymes digestifs associé ou non à la prise de plantes amères (élixir du suédois) permet d’améliorer les capacités sécrétoires de l’estomac et les capacités d’assimilation des nutriments. Chez les personnes dont on suspecte une hypochlorrhydrie, la prise de Betaine HCL, une à 2 cps par repas peut réellement aider la digestion surtout lors de consommation de protéines animales et permet également de tuer plus efficacement les germes dans l’alimentation.
4) Le stress chronique
Il est essentiel de réduire son état de stress pour ne pas affaiblir son système immunitaire. Certaines personnes me disent qu’elles gèrent leur stress parce qu’elles font du yoga ou de la méditation. Mais cela est une mauvaise compréhension du stress. Les personnes souvent s’épuisent dans un travail insatisfaisant, elles sont minées par des conflits interpersonnels mal gérés que ce soit au travail ou en famille ou ont un manque de sommeil etc. Il est nécessaire de régler les situations émotionnelles qui nous drainent avant d’espérer régler le problème de la candidose. Cette partie est souvent capitale car une vie stressante ou un stress émotionnel permanent affaibli notre système immunitaire et fatigue notre organisme. Si la personne ne peut pas résoudre ce qui la stresse au plus profond d’elle-même alors l’ensemble de cette prise en charge a peu de chance d’être réellement efficace.
Dr Antonello D’oro
Références :
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- Bouzid “ Vitamin D3, a new drug against Candida Albicans” J Mycol Med 2017 Mar;27(1) 79-82
- Naito Y “Intestinal Dysbiosis Secondary to proton-pump inhibitor use” Digestion 2018;97(2):195-204
© 2019, Dr. A. D’Oro. All rights reserved.
Merci pour ces articles, toujours très intéressants
On.m’a donne de l’itraconazole sur 15jrs puis candiliance en fond et une bardée de composés vitaminiques dont mg, vit b, cu, zinc etc…
J’ai peur que l utilisation d antifongiques chimique affaiblisse également le microbiote deja bien affaiblie…
Juste allicin, neem, berberine complex et ac caprilic est suffisant?
Concernant les glucides c est 0: un.peu de riz blanc peut etre ajouté??
Merci
Bonjour
Le fluconazole c’est ce qui marche le mieux pour une candidose intestinale, les vitamines et minéraux sont préférables seulement après le traitement
pour ne pas soutenir le processus de développement de la candidose.
Il n’y a pas d’impact négatif sur le microbiote avec les antifongiques, c’est plutôt un risque de toxicité hépatique pour le fluconazole.
Les produits naturels sont des fois moins efficaces mais ont l’avantage d’un plus large spectre sur d’autres pathogènes. Vous pouvez essayer les compositions proposées dans l’article.
Les diètes comme expliquées dans l’article ne doivent pas être trop stricte sinon il y a risque d’affaiblissement du système immunitaire et perte de la masse musculaire.
Sincèrement
Dr A. D’oro
merci encore pour cet excellent article! J’avoue que je me pose rarement la question de ou est la candidose car si elle est dans le colon, il y a de fortes chances qu’elles se propage (et idem si elle est dans le grele)… Je me fie généralement à la clinique + analyse de sang (IgG) pour attester ou non de sa présence. Si la prise de sang ressort négative malgré plusieurs symptomes, j’ai tedance à orienter vers analyse de selles (remboursée en France) ou analyse des métabolites organiques urinaires (non remboursé).
POur le traitement de la candidose, j’ai pu voir qu’un traitement en 3 phases (3 traitements de 15 à 21j successifs), avec 3 plantes différentes était le plus efficace. En général je travaille avec 2 actifs isolés (EPP /aillicine /berberine /neem selon les cas…tres rarement d’HE car j’ai bcp de patients avec des sensibilités intestinales ou des foies fatigués) et je termine par un complexe, notamment celui de Nutrixeal. Il a beau etre peu concentré en actifs, vu qu’il y a un mélange d’actifs, l’efficacité est, du moins selon mon expérience personnelle, bien présente.
Bonjour
Je pense qu’il est important de différencier les tableaux de la candidose. Dans le colon, c’est un opportuniste naturel et sa présence n’a pas de rôle particulièrement pathogène.
Plusieurs recherches ont montré que sa présence dans les examens de selles n’indiquait pas une candidose active et n’était pas fiable. Les métabolites organiques urinaires et les anticorps sont un peu plus fiables.
Sa présence excessive dans l’intestin grêle est beaucoup plus dangereuse en raison de la finesse de la muqueuse, de l’absence d’une flore eubiotique puissante et de la capacité de se transloquer à travers la paroi intestinale. Maintenant, si vous avez un protocole de traitement qui marche pour vous c’est très bien, il faut savoir que ça peut être très récidivants et associé à d’autres problématiques intestinales (SIBO, parasites, EBV, lyme etc..)
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour, j’ai lu diverses études disant que le fluconazole est efficace en cas de C. albicans mais pas en cas de C. glabrata (résistant aux azoles en l’occurence). Or une candidose peut être aussi due à ce type de candida (entre autres)
https://www.em-consulte.com/en/article/67628
https://fr.wikipedia.org/wiki/Candida_glabrata
Cordialement
oui effectivement
c’est pourquoi, il est intéressant de connaitre le type de candida et de donner des traitements combinés ou alternés médicaments et produits naturels avec des plantes et des huiles essentielles etc.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour,
Un gros merci pour cet excellent article encore une fois.
Français habitant au Brésil et atteint de troubles digestifs importants doublés plus récemment par des troubles cérébraux (confusion, mémoire …), j’ai fini par comprendre que suivre votre site ne suffirait pas et qu’il me fallait le suivi d’un praticien compétant et au fait de cette façon de voir les intestins et ses pathologies associées.
J’ai fini par rencontrer un médecin en médecine fonctionnelle, traitant avec de l’orthomoléculaire. Il a été formé sur le protocole d’un spécialiste américain réputé : le D. Tom O’Brian, auteur du livre « the autoimune fix ».
Si vous ne connaissez pas, très rapidement, il s’agit de considérer toute maladie auto-immune comme un empoisonnement du sang du à une porosité excessive de l’intestin, lui même due à l’ingestion d’aliments inflammatoires ou érosifs comme le gluten, le lait et ses dérivés, le sucre et l’alcool.
Il prend également en considération le patrimoine génétique responsable de la sensibilité de chacun et du type d’auto-immune favorisée, ainsi que, bien sûr, les déclancheurs environnementaux (pollution, pesticides, acidités, métaux lourds …) et psychologiques (stress, traumatismes …).
Ce qui me perturbe, c’est la différence importante dans l’approche du phénomène. Vous me direz si je me trompe, mais il me semble que votre approche, comme celle dun grand nombre de spécialiste européens, vise en premier lieu les SIBO, ou encore, découverte pour moi aujourd’hui, les SIFO, en laissant de côté là porosité intestinale.
Le protocole que je suis actiellement est exactement opposé. Pour le moment, il n’est pas question de traitement antibiotique ou antifongique, mais de donner toute laisepossible à l’intestin pour qu’il se referme, évitant ainsi le passage trop important de substances nocives ou pour le moins anormales.
Pour résumer, j’ai pris de la betaine le temps que ma digestion s’améliore, de qui est maintenant le cas.
Je prend de la glutamine, un complexe de magnésium dimalato, vitamines D3 et K2, de l’oméga 3.
Un médicament nommé LDN naltrexona, à 4.5mg.
Et un complexe qui vise je crois à limiter les effets d’un syndrome de Hashimoto diagnostiqué à son tout début grâce, à une prise de sang très complète ciblé sur les anticorps.
Que pensez vous de cette méthode ? Serait-il bon de s’occuper des bactéries et autres levures de mon intestin ? Pourquoi ne semblez vous pas vous préoccuper davantage de la porosité intestinale ? Ou peut-être le faites vous et je n’ai pas compris. Dites moi.
Un grand merci d’avance pour le temps que vous prenez a communiquer sur ce sujet. Cest à mon avis ce qu’il manque le plus aujourd’hui sur ces pathologies.
Encore merci.
Bonjour,
Je connais très bien l’approche du Dr Tom O’Brian qui est un nutritionniste assez célèbre aux USA.
Mes connaissances proviennent de diverses approches de nutritionnistes anglo-saxons.
La perméabilité intestinale est également une pierre angulaire de toutes les approches digestives.
J’utilise certains concepts du Dr Tom O’Brian dans les maladies auto-immunes et le LDN est également fréquemment prescrit dans certaines maladies auto-immunes ou douleurs chroniques comme la fibromyalgie.
J’ai récemment écrit beaucoup d’articles sur le SIBO uniquement par ce que c’est très mal compris en france ou en suisse et qu’il fallait monter le niveau de connaissance de cette pathologie chez nous en expliquant les différentes variantes.
On peut avoir des approches efficaces qui peuvent sembler opposées par exemple on peut dans un premier temps rechercher et éliminer les facteurs pathogènes qui minent le terrain que ce soit le SIBO, SIFO, EBV, parasites, lyme et dans un 2ème temps renforcer le terrain et l’immunité et le microbiote
MAis on peut également chez quelqu’un donc l’organisme est fatigué, préférer renforcer le terrain, en corrigeant les carences, cicatrisant l’intestin, stimuler l’immunité etc.. et dans un 2ème temps si nécessaire traiter les pathogènes
Sincèrement
Dr A. D’oro
Merci pour votre réponse rapide.
2 petites choses :
– vous dites que le sibo est très mal connu en France où en Suisse. Tout à fait d’accord, mais croyez vous que la perméabilité intestinale soit mieux traitée ? Il me semble que c’est presque pire. Le sibo, il s’agit de bactéries, on parle alors d’antibiotiques, tout le monde connaît, ça me paraît plus simple à appréhender.
Mais la porosité intestinale ? Honnêtement, sur internet je n’ai rien trouvé de très clair. Sur le sibo si. Quand pensez vous ?
– si j’ai bien compris votre réponse, on peut traiter dans un ordre ou dans l’autre, suivant l’état du patient. Mais en aucun cas traiter les pathogènes ET la porosité en même temps. Il s’agit forcément de 2 étapes différentes. C’est cela ?
Merci
Bonjour
Le SIBO et le SIFO sont 2 causes fréquentes de perméabilité intestinale,
on peut bien entendu traiter une fermentation intestinale et une hyper perméabilité
en même temps ou juste après le traitement anti-microbien. Souvent il faut traiter la porosité intestinale
pendant de nombreux mois.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour,
Je reviens vers vous aujourd’hui car après 2 mois de repis je suis en pleine rechute.
J’en profite pour corriger une information erronée dans mon précédent résumé : le complexe que je prenais dans cette 1ere phase du traitement (en plus de la diète précédemment citée et du traitement de base glutamine/omega3/vitamines D3 et K2, malate de magnésium) visait à faire baisser mon taux d’homocisteine, pourtant à un taux satisfaisant les normes des analyses de sang.
Je dois avouer qu’à la fin de cette 1ere phase de 2 mois, mon état général s’était rapidement et tellement amélioré, tant au niveau cérébral que physique, que j’ai baissé ma garde et me suis permis quelques écarts :
– un jus de fruit chaque matin si possible sans fodmap. Mon médecin me l’avait interdit mettant en cause la séparation du sucre et des fibres, augmentant ainsi l’absorption dans le sang, d’après lui préjudiciable au rétablissement de mon intestin.
– du chocolat artisanal contenant également du sucre.
– exceptionnellement une ou 2 cuillères à café de sucre dans une tisane.
– un verre de vin à une seule occasion
– l’ajout de quelques aliments fodmap, en quantité réduite (noix de cajou, betterave rouge, poire …)
C’est lorsque je suis passé à la 2e phase du traitement, il y a environ un mois, en y ajoutant les enzymes pancréatiques afin d’aider une fois de plus à la cicatrisation de mon intestin, que les choses se sont gâtées.
Cela fait maintenant presque 3 semaines que ma diarrhée a repris. Et de façon virulente, très liquide, et fréquente, sans relâche. J’ai évidemment repris la diète de base, retirant tout type de sucre et de fodmap.
Mon médecin reste persuadé que cela est du à mes écarts d’alimentation, au sucre. Et me conseille simplement la patience. Il me dit que l’intestin est un organe fragile facile à déséquilibrer, et long à se remettre.
Même si je reste confiant de ce protocole, que je ne veux pas en changer à la moindre difficulté, il reste que cette situation est extrêmement pénible et entraîne des questionnements :
1) que pensez vous du protocole suivi jusqu’à aujourd’hui ?
2) utilité des enzymes pancréatiques ?
3) le sucre peut-il être réellement la cause de tous mes soucis actuels?
4) vous semble t’il raisonnable d’attendre ainsi ? Jusqu’à quand ?
A aucun moment il n’est question de traiter ni même de diagnostiquer l’éventuelle présence de bactéries pathogènes ou parasites. Cela devrait faire l’objet d’une phase future du traitement. J’en reviens donc au 1er sujet de mon commentaire :
1) ne faudrait-il pas se préoccuper d’un éventuel sibo/sifo ?
2) une prolifération bactérienne ne pourrait-elle pas être la cause de ces diarrhées ?
3) si c’est le cas, ne pourrait-elle pas aller jusqu’à entraver le processus de guérison de la porosité intestinale ?
Une question à part : que pensez vous de l’argent colloïdal dans ce type de problème ?
Merci d’avance.
Bonjour
Effectivement, il serait intéressant de faire quelques investigations supplémentaires (SIBO, SIFO etc.)
Maintenant votre histoire soulève un autre problème, une diète restrictive comme la diète sans FODMAP au long cours,
après 2 à 3 mois fragilise le microbiote avec baisse drastique des bonnes bactéries comme les bifidobactéries.
Une dysbiose intestinale est un déséquilibre avec augmentation des pathogènes et opportunistes mais surtout baisse
des bonnes bactéries. C’est lorsque vous avez de nouveau réensemencer votre microbiote par une diversité alimentaire
avec une alimentation riche en prébiotiques et polyphénols que vous pourrez recommencer à mieux gérer les écarts.
Faire attention avec une diète restrictive au long cours amène souvent la rechute.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Merci de votre réponse si rapide.
Mais je ne parviens pas à comprendre la 2e partie de votre message.
Si vous me conseillez d’éviter les écarts, en ce qui concerne les sucres, cest déjà fait et ce depuis déjà 3 semaines, sans résultats. Si vous parlez de diversifier mon alimentation, je le faisais également avec quelques aliments fodmap mais de façon très limitée parce que les effets négatifs se faisaient rapidement sentir : ballonnements, inconfort …
Mais honnêtement, aujourd’hui, je n’en suis plus la. La diarrhée est tellement invalidante que je ne prends plus aucun risque sauf la betterave rouge et quelques noix de cajou que je supporte bien.
J’en reviens à mes questions principales :
– croyez vous que mes écarts en sucres peuvent expliquer mon état actuel, sachant que je n’en prends de nouveau plus depuis 3 semaines
– ou pensez vous que cela puisse être du à un sibo/sifo, sachant que mon protocole ne s’en est pas encore preoccupé jusqu’à aujourdhui ?
– dans ce cas, est-il raisonnable de continuer à attendre ?
– cette diarrhée persistante ne peut-elle pas porter préjudice à la guérison de mon intestin si on ne s’en préoccupe pas d’avantage ?
Encore merci
Bonjour,
Il faut bien entendu rechercher la cause des diarrhées (SIBO, SIFO, parasites, clostridium etc.)
Je soulignais simplement le fait que la diète FODMAP trop prolongée appauvri le microbiote de ces bonnes bactéries comme les bifidobactéries
et que dès lors votre intestin devient plus fragile et plus facilement contaminable par des opportunistes
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour,
Ça éclaircie au moins un point important, le pourquoi.
Reste à savoir maintenant comment arrêter cette diarrhée.
J’en suis maintenant à 40 jours d’affilé sans interruption ni amélioration malgré un retour a une diète sans fodmap.
Mon médecin me parle d’un test d’intolérance alimentaire, très cher et très controversé. Qu’en pensez vous ?
Une autre suggestion ?
Merci encore.
Bonjour
avez-vous fait des recherches approfondies sur la cause possible de votre diarrhées,
car la solution dépend souvent de la cause du problème
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour,
quelles seraient ces examens ?
Bonjour,
Suite à l’absence de résultat concluant, je prend un avion lundi prochain pour la France et j’ai déjà envoyé un email à votre secrétariat pour un rendez vous le plus tôt possible. Auriez vous une idée de examens que vous allez juger nécessaires et où les réaliser, en sachant que je vais résider en région parisienne ? Ça nous permettrait d’aller peut-être un peu plus vite. Merci.
Bonjour
Difficile de décider d’examens sans vous avoir vu en consultation avant cela.
A moins que nous m’avez déjà exposé votre histoire médicale auparavant
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Docteur! Comment savoir de quel type de candida on est atteint? quel est l’examen pouvant nous le prouver? cordialement
Bonjour docteur D’Oro,
Il est écrit dans cet article que le docteur Rao parle, dans un futur proche, d’une petite capsule introduite dans l’intestin grêle, pour récupérer et analyser le type de prolifération.
D’ici combien d’années?
Ces capsules pourraient elles aussi analyser le SIBO, pour remplacer les tests respiratoires ?
Merci pour votre réponse.
Cordialement
Arnaud
Bonjour
Je ne peux vous répondre clairement sur quand ces procédures seront accessibles.
Probablement, cette technique pourrait remplacer les tests respiratoires et permettre également
une analyse précise du microbiote de l’intestin grêle.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour alors moi je ne suis suivi par personne car peu de thérapeutes connaissent bien ces maladies , là où je vis !! Je fais mes recherches seules , j aurai aimé être suivi par quelqu’un , se serait plus facile !
Je dois avoir le SIBO et candida mais j ai l impression qu à chaque essais de plantes antifongiques associées mes symptômes s aggravent donc que puis je essayer ?
Bonjour,
Si vos symptômes s’aggravent cela peut venir du fait que vous n’avez pas bien ciblé les pathogènes ou les causes responsables d vos problèmes,
l’autre possibilité est que vous avez une participation de candidose et que les traitements provoquent des réactions de « die off »,
il est toujours préférable d’être suivi mais je suis conscient qu’encore peu de médecins s’intéressent à ces approches nutritionnelles.
Les gens doivent devenir progressivement leur propre spécialiste et c’est un chemin difficile.
courage
Dr A. D’oro
Bonjour,
J’aimerais faire le test respiratoire servant à diagnostiquer le SIBO. Il ne semble pas faire partie de la liste des analyses proposées sur le site du laboratoire MGD.
Est-il peut-être désigné par un terme particulière ?
Puis-je le faire à distance puisque j’habite en France ?
Merci pour vos nombreuses publications qui permettent d’avancer et de mieux comprendre ces pathologies trop rarement prises au sérieux par certains praticiens.
Bien cordialement
Annabelle
Bonjour
Je crois qu’il suffit de demander un test respiratoire au lactulose.
Il peut se faire à distance.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour,
Merci de publier des articles qui mettent des mots sur mes maux!!!!!!!!!!!
brièvement, suite à une chimiothérapie en 2012 à l’âge de 35 ans, le taxotère a été pour moi une bombe pour mes intestins: candidoses géantes, hospitalisation en chambre stérile.
6 mois après mes ennuis ont commencé… Depuis 7 ans, mon ventre ne tolère plus rien, ni alimentation , ni médicaments…
Je peux juste manger carotte, courgette, pomme de terre, viande blanche, poisson,fromage affiné,noix de coco et soja et c’est juste pour minimiser mes symptômes: diarrhée,nausées,ballonnement,ventre très très gonflé,perte de poids,douleur dans les articulations,fatigue+++
La violence de mes symptômes est telle que je pense à vendre ma maison pour ne plus travailler car je souffre trop…
Heureusement il y a un an,j’ai rencontré un médecin micro nutritionniste qui ne me lâche pas en me donnant des traitements jusqu’à trouver le bon
J’ai essayé le flagyl, le fluconazole mais mon foie ne supporte pas très bien, mes analyses ne sont pas top et j’ai un die off violent.
Mes derniers traitements: nystatine et ercefuryl qui ont stoppé ma diarrhée chronique mais nausées et maux de ventre toujours là et de fortes intensités
En ce moment je prends berberine 3g/j (je ressens le die off mais moins fort qu’avec flagyl ou ciflox) pendant 10j puis allimed 9/j pdt 6j
Je suis preneuse d’idées pour m’en sortir. Je me suis sortie du cancer et finalement je galère plus maintenant…. Je veux profiter de la vie, de chaque instant, chaque seconde et je n’y arrive plus quand je souffre trop et ça c’est contre ce que je mettais promis après mon cancer. Je dois trouver une solution car mon corps a du mal à récupérer, et je ne baisserai jamais les bras car j’ai des projets plein la tête, je veux vivre simplement, sans douleur, aller au resto , pouvoir manger, profiter de la vie!!!
Pouvez vous m’aider?
Merci pour votre réponse
Bonjour,
Dans votre article, vous indiquez une diète limitant la consommation des sucres. Qu’appelez-vous sucre ? Les sucres en poudre ? Les sucres des fruits ? Les sucres produits par les hydrates de carbone ?
Merci
Habituellement quand on parle de sucre, c’est le sucre de table donc le sucrose et tout les édulcorants apparentés
comme les sirop de céréales (high corn sirup), le miel, le sirop d’érable etc..
Il est vrai que les faines raffinés comme le pain blanc, voir même le riz se transforment rapidement en glucose dans le sang
mais d’habitude on les inclus dans les féculents ou hydrates de carbone.
Dans la candidose se sont donc les sucres en générale mais également les farines raffinées et tout glucides en excès
Bonjour,
j’ai pour ma part u un réent diagnostic de Blastocystis hominis, et j’ai également fait le test FlorinScan. Celui-ci met en évidence une présence élevée de Candida spp, mais pas de Candida Albcans. Quelle est la différence entre les deux ?
Par ailleurs, est-ce que le candida (ou le parasite) peuvent être à l’origine d’une grosse perte de poids ? J’ai beaucoup perdu, impossible de reprendre du poids.
Merci pour votre retour et vos articles!
Bonjour,
il existe au moins 150 espèces de candida et seulement quelques uns sont connus comme potentiellement pathogènes pour l’homme comme le candida albicans, tropicalis, glabrata, krusei etc.. Le candida spp peut être dangereux surtout en milieu hospitalier chez les personnes diminuées. SA présence dans les selles ne nous indique pas son activité réelle
pathogène, je préfère pour cela faire les métabolites organiques urinaires. En cas d’activité fongique, il faut envisager un traitement combiné qui agisse sur le candida et le blastocystis, soit médicamenteux (genre flagyl + fluconazole) soit naturelle. La perte de poids peut être du à l’agression des germes sur la paroi intestinale favorisant des malabsorptions. Il faut rechercher une hyperperméabilité intestinale.
Il est nécessaire de vous faire accompagné par un naturo ou nutri qui connait bien ces procédures.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour docteur,
La micronutritionniste que je consulte à Bordeaux m’a fait faire des analyses dans un labo indépendant et il se trouve que mon taux de tartarate est à 2.58 mg (alors qu’il doit être inférieur à 1mg) et mon taux de citramalate est de 0.85 mg (doit être inférieur à 0.50) . D’après elle, ces chiffres indiquent la présence de candida albicans en grand nombre. Etes-vous d’accord avec cela?
Elle m’a prescrit Ecodyn et Glutadyn de chez Bionutrics, cela convient-il? Car j’ai lu dans votre blog que certains produits seraient selon vous plus efficaces.
Dernière question: je viens de lire un article sur l’hydrothérapie du colon pour éradiquer la candidose. Qu’en pensez-vous?
Merci d’avoir la gentillesse de répondre à ces questions.
Bien cordialement.
Sylvie Lacoudre.
Bonjour,
Les métabolites les plus précis pour confirmer une candidose sont l’arabinitol et l’arabinose.
Le citramalate et le tartarate peuvent également indiquer cela mais c’est moins documenté dans les études.
Il ne faut pas oublier qu’une candidose peut s’associer avec d’autres pathogènes comme le SIBO ou des parasites.
Personnellement, des combinaisons comme l’Ecodyn me semblent un peu léger, je préfère soit des plantes
antimicrobiennes et antifongiques plus puissantes ou même un médicament anti-mycotique comme la nystatine ou le fuconazole. Après une cure de quelques semaines, je prescrit une combinaison comme Ecodyn et des probiotiques spécifiques. L’hydrothérapie du colon ne va pas modifier la présence de candida dans l’intestin grêle mais ça peut être utile, attention de bien prendre des probiotiques après et pendant l’hydrothérapie.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Docteur,
Tout d abord merci pour cet article fortement documenté, qui nous eclaire enfin sur cette pathologie encore malconnue. L’une des choses les plus dures a vivre quand on est victime d’une Candidose, d’un SIBO ou SIFO c’est l’incompréhension des gens. Que ce soit medecins, amis voir famille. L on passe souvent pour un malade imaginaire vu que la medecine classique vous diagnostique (avec des examens cliniques negatifs – fibroscopie-coloscopie etc…) un simple Syndrome du colon irritable.
Pour ma part j’avais consulté en 2017 mon medecin traitant pour des maux de ventres, des demangeaisons nasales, demangeaisons anales et annulaire droit enflé et douloureux. Prescription médicale : Pyostacine !
Aggravation des symptomes evidemment. Heureusement lors d’une consultation dermatologique on me diagnostique un Candida Albican et candisose digestive. Traité par Fungizone.
Depuis Plus de candidose cutanée mais douleurs intestins , colon (spasmes , ballonements, faltulences) sont toujours presents.
Je vais entamer un traitement par Fluconazole sur 1mois avec correction régime alimentaire (qui est dejà plutôt surveillé).
Ma question concernait la posologie du traitement par Fluconazole. 400g en premiere prise et ensuite 200g /jour pdt 30jours. Tel est ma prescription. Est ce suffisant en cas de SIFO. Peut on renouveler ce traitement plusieurs fois dans l’année. Je pensais ensuite tester une synergie d’huiles essentielle a large spectre pour traiter SIBO et SIFO.
Si vous pouviez m eclairer sur tout mes interrogations , je vous en serais très reconnaissant.
Merci
Bonjour,
Que pensez vous de ce fameux test de salive dans verre d’eau pour depister un SIFO?
Cordialement
pas de base scientifique,
pourquoi pas essayer la kinésiologie à ce moment.
Dr A. D’oro
Bonjour
Je souffre de problèmes gastriques avec beaucoup d’inconvénients (démangeaisons, fatigue, perte de libido, de cheveux, …) qui s’apparente au SIBO ou SIFO.
J’habite en France en Touraine et je ne trouve personne de compétent pour m’aider.
Est-ce possible de vous consulter à distance et de faire les tests ? Ou connaissez-vous un professionnel qui pourrait m’aider ?
Merci d’avance
Bonjour Docteur,
J’ai lu votre article avec intérêt. Il m’a été très instructif, car un médecin interniste m’a diagnostiqué un Candida. Le traitement naturel qui m’a été prescrit n’a pas été assez efficace et je me retrouve à peu près avec les même symptômes plusieurs mois plus tard. Aussi je cherche un médecin gastro-entérologue, sur Genève qui puisse m’aider à traiter de manière définitive ce problème.
Pouvez-vous me conseiller ?
N’importe quel gastro-entérologue est-il formé pour détecter et soigner cette pathologie ?
Merci pour vos conseils.
Bonjour
Il faut déjà savoir comment le diagnostic de candidose a été posé car il y a beaucoup de confusion avec ce terme.
Il faut également savoir que le SIBO peut être associé avec le SIFO qui est une prolifération de candida dans l’intestin grêle, dès lors il faut traiter en premier le SIBO.
Les traitements de la candidose chronique sont quelaque fois difficile et il faut quelques fois alterner traitement médicamenteux antimycotiques et produits naturels jusqu’à obtenir un résultat.
Il faut également comprendre les causes en amont qui ont favorisé la survenue de la candidose et corriger cela (baisse de l’immunité, stress chronique, microbiote appauvri etc..)
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour, j’habite en France et j’aimerai pouvoir faire des analyses et suivre un traitement efficaces si besoin. Une naturopathe m’a diagnostiqué une problème de candidat mais sans analyse particulières, juste en rapport avec des symptômes. Cela fait des années que je ne m’en sors pas de traitements en traitements. Connaissez vous un organisme en France, des médecins , practitiens qui pourraient me suivre ? Je vous remercie de votre réponse et de cet article qui ouvre de nouvelles perspectives et me donne un peu d’espoir.
Cordialement
Bonjour,
Je ne connais pas les thérapeute sur france qui connaissent bien ce sujet.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonsoir,
J’ai lu votre article avec attention.
On peut difficilement assimiler les nutriments par un intestin fragilisé et empoisonné.
Il y a un peu plus de 10 ans, j’ai eu une candidose, diagnostiquée par un naturopathe, puis complètement niée par mon médecin, qui ne m’a pas cru et m’a dit que ça n’arrivait que chez les immunodéprimés. Comme je n’avais « rien », je ne me suis pas soignée et j’ai traîné ma misère pendant une année, jusqu’à ce qu’un ami me conseille un autre médecin, qui sur la base d’analyses a diagnostiqué une forte… candidose. Une année de misère et d’aggravation !
Traitement au Diflucan et au Flagyl pendant 2 mois. C’était horrible, toujours comme mal au foie, des nausées. Plus jamais. Mais aussi injections de fer et prise de compléments alimentaires.
Et 3 mois après le traitement, je ne me sentais pas bien du tout.
A ce moment-là, j’avais découvert les écrits de la Doctoresse Kousmine, dont les conseils sur l’alimentation m’avaient semblé la base du bon sens.
J’ai donc consulté un spécialiste en nutrition formé à la méthode Kousmine.
C’était le début d’une belle aventure. En effet, en 2 ans environ, j’ai complètement changé mon alimentation, pour le mieux et pour toujours.
J’ai d’abord suivi une année de régime sans sucre, ni levure, ni champignon. J’ai même dû renoncer à des fruits trop sucrés, sauf la banane dans la crème Budwig.
En parallèle, elle m’avait prescrit des compléments alimentaires, fortifiants et aussi du lactibiane (ou autre, je ne me souviens plus exactement).
Plus de gluten non plus.
En une année, j’ai fait quelques écarts, mais très peu. J’avais droit, modérément, à du chocolat 85% cacao au moins. Et j’utilisais du Xylitol pour assouvir mon goût du sucre. Mais je crois qu’il n’est pas forcément bien toléré par tous.
Après quelques mois, je me suis sentie beaucoup mieux.
Et ce qui est merveilleux, c’est que ce régime m’a complètement guérie du sucre. Je trouve que tout beaucoup trop sucré maintenant et écoeurant. Donc, je ne mange plus de produits sucrés du commerce et je fais de la pâtisserie avec 2 à 3 fois moins de sucre que la recette l’indique, toujours du sucre complet.
J’avais vraiment un gros problème avec le sucre. Les dents sucrées, comme on dit.
Puis plus tard on a trouvé un dernier problème : le lactose. Le test était très clair. Ma digestion est tout à fait bonne depuis que je ne consomme plus de produits laitiers.
Par contre, il me reste un problème : un pytiriasis versicolor chronique. Je ne sais pas si c’est lié, mais c’est très ennuyeux.
Tout cela pour dire que ce régime est possible, d’autant plus si on aime cuisiner avec des produits de base frais. Et faire un écart de temps en temps, pour se faire plaisir. Ecarts qui attirent de moins en moins, au fur et à mesure que le goût pour le sucre diminue.
Et la mine de mon compagnon est parlante à elle seule : mangeant comme moi, il a profité de tous les bienfaits d’une alimentation saine : il est en excellente forme. Il n’a même plus envie de manger au restaurant, parce qu’il se sent toujours lourd après.
Je me réjouis immensément chaque fois que je vois que des médecins, comme vous, comprennent à quel point une alimentation saine et complète est primordiale.
Merci !
Bonjour
Malheureusement, je n’ai pas le temps de lire et de répondre à des mails si long.
Pourriez vous reformuler une question de façon plus succinte
merci de votre compréhension
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonsoir Docteur, merci pour cet article si bien documenté. Je suis suivie par une naturopathe pour un SIBO + candidose. Je suis au régime sans sucre, sans gluten sans lactose quasiment sans FODMAP depuis 5 semaines. J’ai fait une cure d’ADP pendant 3 semaines. Je prends des enzymes (enzygest) pour la digestion. Le SIBO a disparu au bout de 15 jours de ce régime mais la candidose est toujours là (Arabintol à 53,77 et Furane2 5Dicarboxylate à 1,17) La cure d’ADP de trois semaines étant terminée, Sur les conseils de ma naturopathe je prends donc à présent du lactibiane CMD10 et une préparation de 8 huiles essentielles (Aa qsp 6grs de 8HE pour 125ml dexcipient).
J’ai une question s’il vous plaît. Est il possible d’associer aux huiles essentielles les plantes anti fongiques que vous évoquez plus haut, à savoir le neem, la berberine etc. est il possible de combiner pour plus d’efficacité les HE et ces plantes ou cela serait il contre productif?
Merci beaucoup Docteur, pour les informations que vous partagez. Merci.
Bonjour,
La nécessité de traitement dépend en premier lieu de la clinique et non pas
du test MOU. MAintenant, les plantes utilisée pour le SIBO comme l’ADP, le NEem plus ou la berberine complexe
ne sont pas si efficaces que ça dans la candidose. Puis il ne sert à rien de rajouter encore des antimicrobiens
à toutes vos huiles essentielles. Si vous voulez rajouter quelque chose, prenez des produits spécifiques pour
le candida et moins agressifs comme le lapacho (ou pau d’Arco) ou l’acide caprylique ou une combinaison comme par exemple le Candidapur de Nutrixeal. Attention de ne pas trop appauvrir votre alimentation qui risque d’affaiblir votre immunité (manque de protéines) et de bien gérer votre stress.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Merci infiniment Docteur, je tenterai donc le candidapur en plus des huiles essentielles en étant attentive à comment mon ventre réagit. Pour le régime il est convenu de tenir ainsi pendant 2 mois. je ferai le point à la rentrée avec ma naturopathe. Très sincèrement,
Bonsoir dr, je viens de lire l’article sur le SIBO et la candidose qui est très intéressant !
J ai déjà fait 2 diètes d’une année pour soigner une candidose intestinale et apparement J’ai aussi l intestin perméable ! Cela me crée une énorme fatigue, des douleurs articulaires, des maux de tête, gros problème digestif . On m’a prescrit des médicaments naturels. J avoue avoir eu beaucoup de mal à tenir ma deuxième diète et la toutes mes douleur sont revenue ! Je souffre aussi de trouble bipolaire, je suis stabilisé et d un trouble de l attention,d ajouter une diète en plus n est pas vraiment évident ! Ma question est la suivante, es ce que de prendre un médicament plutôt que des plantes pourrait réduire un peu le temps de la diète pour que j arrive à tenir et enfin me soigner de Ce qui apparement est une candidose ou peut être un SIBO comme c est écrit dans l article ! Merci d avance pour votre réponse !
Je viens volontiers consulter chez vous habitant en suisse
Bonjour,
Il est utile de préciser les diagnostics, que ce soit le SIBO ou la candidose,
le mieux c’est de faire un test respiratoire au lactulose et des métabolites organiques urinaires.
Dès fois, les médicaments agissent plus vites et plus fortement, par exemple si lôn se réfère au
Dr Rao qui est un peu le spécialiste de ces combinaisons SIBO/SIFO et lui a de très bon résultats en combinant de façon séquencé
le Rifaximine et le Fluconazole. La perméabilité intestinale dans ce cas est secondaire aux SIBO ou SIFO et devrait s’améliorer aussi.
L’autre possibilité chez les personnes sensibles et fatiguées, c’est de réparer en premier l’intestin avec une diète adaptée,
des enzymes digestifs, et des réparateurs de la muqueuse/paroi intestinale (glutamine, zinc carnosine, vit D/A, quercetine etc..)
et après quelques semaines, traiter le SIBO/SIFO, cela aurait l’avantage d’avoir moins de die off
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Dr. A. D’Oro
J’ai lu avec beaucoup d’attention votre article et je l’ai trouvé très édifiant et instructif.
En ce qui me concerne, j’ai été diagnostiqué par le gastro entérologue qui me suit de colopathie fonctionnelle depuis 1 ans et m’avais mit sous traitement de duspatalin et un laxatif dont je ne me rappel plus le nom qui ne s’est pas avéré efficace avec le temps mes symptomes s’étaient aggravés entrainant perte de poids (près de 15 kilos) et intolerances alimentaires, douleurs abdominales, flatulence,…
Je vis en République démocratique du Congo et malheureusement la plupart des médecins ne connaissent que très peu cette pathologie.
Les symptomes que j’ai m’oriente vers une combinaison SIFO/SIBO.
Je voudrais savoir si vous consultez aussi à distance et quelles en sont les modalités?
Merci pour votre prompt retour
Bonjour,
Il est possible que vous ayez un SIBO ou SIFO, toutefois il est nécessaire de faire des bilans adaptés
pour confirmer ces suspicions (test respiratoire, métabolites organiques urinaires, examen de selles etc.).
L’autre possibilité serait de faire une approche pragmatique en associant une diète sans FODMAPS avec
un produit soit antimicrobien, soit antimycotique. Idéalement, il est préférable d’être suivi par un thérapeute qui connait
ces traitements. Quant à moi, pour l’instant je ne prend plus de nouveaux patients mais je pense que vous trouverez
quelqu’un de compétant dans ce domaine.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour
Bonjour Docteur,
Merci pour votre article très intéressant.
Je suis actuellement une régime strict pour lutter contre la candidose, avec prise d’antifongiques naturels.
Dans cette méthode, les probiotiques ne doivent être pris qu’après 6 mois de régime (alimentaire et prise anti-microbiens).
Cependant, je lis dans d’autres articles qu’il faut absolument prendre des probiotiques en même temps que les anti-fongiques et non après.
Quel est votre avis sur la question svp ? Est-ce que la recherche a évolué à ce sujet depuis 2019 (parution de votre article).
Merci par avance de votre retour,
Très cordialement
Léa
Bonjour,
Il est possible de prendre des probiotiques avec des traitements antifongiques,
ils existent quelques souches qui peuvent être conseillées, la plus connue est le Saccharomyces boulardii,
certaines études ont montré l’intér^t du lactobacillus rhamnosus GG et probablement certains probiotiques du sol
peuvent aider.
A part, quelques souches précises, il n’est pas conseillé de prendre des probiotiques pendant la phase aigue d’une candidose.
Alors effectivement après le traitement efficace de la candidose, une restauration d’un bon microbiote est important
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour docteur, un grand merci pour cet article très riche. J’ai une candidose du grêle depuis 10 ans, avec sibo, réactivation EBV, déficit immunitaire important, crohn, douleur articulaire inflammatoire et suspicion de lyme… . J’ai fait un régime sans fodmaps pendant 10 ans pour tenir le coup, et pris beaucoup de complément (zinc, cuivre, fer, vit B) pour tenir le coup. Je crains donc que mes champignons soient devenus très résistants et moi très faibles. J’ai pris fluconazole mais je n’ai pas supporté à cause de mon foie, je prends nystatin en gellules gastro resistants et ça m’aide. On me propose un traitement pour EBV, un pour sibo, un pour candidose, je ne sais pas dans quel ordre le faire. Pour sibo et candidose j’ai lu dans votre article mais EBV réactivé je pense inflamme la muqueuse et baisse mon système immunitaire, pensez vous qu’il faille commencer par traiter EBV ? (j’aimerais beaucoup un rdv avec vous, on m’a dit qu’il n’y avait plus de place, si jamais il y a tout de même une possibilité, j’aimerais vraiment car vous semblait la personne la plus compétente que j’ai croisée) Merci beaucoup
Désolé d’apprendre tous vos problèmes de santé. Il semble que vous cumuliez
la plupart des pathologies digestives ensemble.
Il n’est pas facile de savoir par où commencer, il y a surement une pathologie qui domine et qui entraine
les autres. Cela dépend aussi de votre état d’énergie, en cas d’afaiblissement du terrain, des traitements anti-infectieux
peuvent être mal tolérés et il est préférable quelques fois de remonter la pente en améliorant les apports nutritionnels,
mieux soutenir les processus digestifs, réparer éventuellement un leaky gut, renforcer l’immunité etc.. avant de s’attaquer à une pathologie infectieuse. Le fait de rester sur une diète restrictive ne fait qu’appauvrir votre microbiote et ne vous aide pas pour corriger votre dysbose/candidose ou SIBO.
Une autre option est de traiter ce qui est le plus facile à cibler clairement, à savoir le SIBO et la candidose mais il faudrait un test respiratoire correct et des métabolites organiques urinaires et de traiter en continu ou par cycles jusqu’à amélioration en y allant progressivement en gèrent vos capacités de die off et votre énergie et en associant des chélateurs pour réduire le largage de toxines par la suite stimuler le mieux qu’on peut la restauration du microbiote (éventuellement après un test microbiote par séquençage génétique). En espérant remonter votre immunité et mieux controler une éventuelle réactivation virale qui reste à prouver (early antigen?).
DAns l’ensemble, effectivement il est préférable d’être accompagnée par quelqu’un. Renseignez vus dans votre région, il doit surement y avoir un nutritionniste, naturopathe ou médecin formé qui peut vous accompagner.
En dernier recours, je pourrais vous voir en consultation en présisant avec ma secrétaire que c’est avec mon accord. Il est vrai toutefois que je n’ai pas beaucoup de places pour des nouveaux cas.
Sincèrement
Dr A. D’oro
je rebonds a nouveau pour cet article pour un petit partage d’expérience: je traite les sibos selon les recommandations du Dr Jacobi et Pimentel. Cela fait plusieurs cas que je reçois avec des SIBO mixtes + cndidose. J’ai pour l’instant adopté la méthode du traitement SIBO prioritaire, en choisissant des plantes qui ciblent et le SIBO (H2 ou CH4) ET la candidose, mais je m’aperçois que cela ne fonctionne pas. Je commence à ajouter un antibiofilm de manière plus systématique(pour l’instant je ne suis pas sure d’avoir trouvé le bon…NAC et serrapeptase me semblent un peu faibles, a moins que je ne les utilise pas a dose suffisante?).
Du coup, je me demandais si, de votre coté, vous n’aviez pas vu plus de résultats (ou plus rapides) en traitant d’abord la candidose (avec des choses plus spécifiques et plus efficaces comme l’acide caprylique ou monolaurique ou l’horopito,…) et ensuite le SIBO?
Dernière question: j’utilise la berbérine (berbérine pure) depuis plusieurs mois contre la candidose mais je n’ai pas l’impression que cela soit extremement efficace…Qu’en pensez-vous?
Bonjour
Pour la candidose j’utilise souvent des médicaments,
selon un peu le concept du Dr RAO. Je commence avec un traitement combiné de plantes
comme proposé par la Dr Siebecker puis vers la fin je rajoute 3 semaines de nystatine ou de fluconazole.
Je continue quelques mois avec une combinaison naturelle par exemple candidapur de chez Nutrixeal.
C’est rare que j’utilise un anti-biofim, le meilleur me semble Biofilm advanced phase 2 de chez Priority one mais il faut le commander aux USA ou UK.
Pour la Dr Siebecker la berberine, le neem, l’ADP biotic et même l’allicine ne sont souvent pas assez spécifique pour la candidose.
On peut aussi essayer de combiner des produits comme Lapacho, acide caprylique etc..
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour
Pouvez vous me conseiller des noms de spécialistes en Angleterre pour le traitement de la candidose et du sibo svp?
Merci
Désolé,
je connais personne en angleterre.
Mais la médecine nutritionnelle est bien développée dans ce pays
et je pense que vous trouverez assez rapidement un bon nutritionniste.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour,
Que pensez-vous de l’utilisation de produits contenant des phages (Floraphage, Florassist) pour traiter un SIBO ? Floraphage semble plutôt sécuritaire du fait qu’il ne contient pas de probiotique du tout. Apparemment soit il fait quelque chose soit il ne fait rien. Avez-vous une expérience de ce type de produit ? En vous remerciant pour votre travail et partage.
non,
je n’ai pas d’espérience avec ces produits
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Docteur D’Oro.
Un petit message pour vous adresser ma gratitude pour le partage de vos connaissances.
J’ai pris le temps de lire et de relire vos publications qui sont très détaillées et qui sont certainement d’une grande aide pour beaucoup de personnes.
Prenez soin de vous,
cordialement,
Stéphanie
Bonjour moi j’ai été diagnostiqué d’une candidose intestinale lors des examens de selles. Et mon gastro entérologue m’a dit que ce n’était pas normal d’avoir une candidose au niveau des intestins. Et que cela était dû à une mauvaise hygiène de vie. Alors que je fais très attention à mon style de vie et que je pratique aussi du sport régulièrement. Il m’a aussi dit que mes problèmes de manque d’énergie, une énorme fatigue, idée confuse, manque de concentration, ma boulimie, ballonnements et flatulences n’était pas liée à cette candidose. Cependant il m’a prescrit une fogd(fibroscopie oeso gastro duo) avec biopsie. Et il m’a dit que c’était pas nécessaire de prendre un antifongique.
Je suis un peu confus est ce que vous pouvez me donner quelques conseils.
Bonjour
Difficile de répondre de façon claire ne connaissant pas votre histoire,
le candida dans les selles n’est pas toujours un problème et peut effectivement être le reflet d’une dysbiose.
Je préfère faire les métabolites organiques urinaires pour evaluer l’activité d’une éventuelle candidose.
Il faut rechercher un SIBO (test respiratoire au lactulose) et un SIFO (MOU) éventuellement d’autres causes si nécessaires (parasites, protozoaires, métaux lourds etc..)
Il vous faut un micro nutritionniste qui puisse vous accompagner.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour,
Merci pour votre article!
J’ai 52 ans et j’ai développé un Sibo il y’a plus de 20 ans sans savoir ce que j’avais,
a part une constipation chronique et bcp de difficulté à digérer les sucres et graisses.
Il y a environ 15 ans je suis allé voir une naturopathe kinesiologue qui m’a diagnostiqué une candidose, ma mis sous régime strict, sans sucre ni gluten pendant des mois, fait prendre du bio 82 de Reckeweg plus des probiotiques à hautes doses.
Je me suis sentie mieux les mois suivants après un Die off très difficile.
Puis j’ai rechuté car j’avais perdu trop de poids et beaucoup de fatigue.
J’ai lâché le régime, j’ai repris un peu de poids (très peu) et tous les symptômes sont revenus bien pires qu’avant.
Depuis, j’essaie seule de trouver des solutions. Je ne tolère plus aucun compléments,
Perméabilité intestinales et malabsorption, je suis trop fatiguée et amaigrie pour repartir dans un régime restrictif.
Je sais que je devrais faire un test respiratoire et urinaire et trouver un thérapeute,
mais je ne trouve personne ici au Québec qui soit vraiment spécialisé.
Je suis toujours prise avec beaucoup de fermentations qui ralentissent le péristaltisme intestinal, beaucoup de douleurs et brûlures intestinales ainsi qu’une gastrite et RGO confirmée récemment par endoscopie.
Curieusement j’ai des périodes où je me sens bien sans presque pas de symptômes et d’un coup tout reviens. Est-ce que le système nerveux peut être atteint ?
Auriez-vous des suggestions à me faire et connaissez-vous des praticiens sur Montréal que je pourrais contacter.
Merci beaucoup !
Bonjour,
Effectivement si vous êtes affaiblie, il serait préférable
de retrouver de l’énergie, de pas faire une diète trop stricte, améliorer la digestion avec des enzymes et faire un test au bicarbonate ou à la bétaine HCL pour voir si il est nécessaire d’augmeter l’acidité et prendre des prébiotiques bine tolérés comme l’Optifibre et des probiotiques bien tolérés comme du saccharomyces boulardii ou du lactobacillus rhamnosus GG ou un probiotique du sol (megasporbiotic).
Cela donnera le temps de savoir si vous avez un SIBO et un SIFO et de trouver un ttt adapté. Souvent lorsque c’est chronique, il faut poursuivre des traitements en rotation pendant plusieurs mois.
Montreal est une grande ville et je suis sûte qu’il y a de nombreux médecins formés en médecine nutritionnelle et fonctionnelle
Sincèrement
Dr A. D’oro
Merci beaucoup !
Bonjour,
merci pour toutes ces informations précieuses lorsque l’on débute dans ce parcours difficile.
Je viens enfin d’être diagnostiqué SiFO + SIBO via le test des Mous.
J’ai les symptômes d’un SIFO depuis plus de 20ans et les symptômes du SiBO depuis 3 ans ( declanché suite à une grosse intox alimentaire).
Sachant que j’ai un terrain fragile ( covid long depuis 2 ans + endométriose )
Mon médecin m’a prescrit flagil 10jours + nystatine 21jours + probiotiques adaptés + chardon marie
puis à la suite candiliance gold 15j en alternance avec Candibiotic 15j ( je dois alterner les 2 pendant 2 mois. )
Elle n’est pas pour le regime sans Fodmap qui déséquilibre le microbiote. ( mais je limite deja au max et je suis depuis des années à 90% sans lactose/gluten/igbas
N’est ce pas trop léger comme traitement ? vais je dans la bonne direction ?
J’ai déjà dépensé des fortunes c’est pour cela que j’aimerais connaître la bonne direction en achetant les bons produits.
Merci infiniment par avance.
Bonjour
Je ne peux pas trop vous renseigner sans connaitre votre historique et les résultats de vos tests.
Pour moi, le MOU n’est pas assez fiable pour diagnostiquer un SIBO et surtout pour suivre l’évolution du traitement. Je ne suis pas un adepte du flagyl que j’utilise assez peu et préfère les plantes antimicrobiennes à dose efficace. L’important toutefois n’est pas le choix du traitement mais le suivi pour contrôler quel’on a réussi à normaliser le test et que les symptômes vont mieux, de plus le 2ème problème est le suivi à long terme pour soutenir le terrain pour que ça ne se réinstalle pas.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour,
J’ai lu tous les commentaires avec beaucoup d’intérêt. Pourriez-vous me donner votre avis sur l’utilisation de l’argent colloïdal pour soigner une candidose diagnostiquée ? Merci
Bonjour,
J’ai pas une grande expérience avec l’argent colloidale dans la candidose,
J’utilise quelques fois l’hydrosol d’argent (Argentine 23) et ça semble bien aider
Sincèremenet
Dr A. D’oro
Bonjour,
J’ai fait un test Mou fongique en Août qui s’est révélé très mauvais (risque élevé de candidose chronique) et il y a peu avec des résultats bien meilleurs (risque candidose chronique faible) alors que des symptômes, même s’ils sont atténués, toujours bien présents(test de la salive positif, langue pâteuse, brouillard mental, diarrhée, douleurs musculaires, démangeaisons ..) je ne sais plus quoi faire et apparemment je n’ai pas d’autres parasites ! Qu’en pensez vous ?
Bonjour
Impossible de donner un avis fiable sur ces quelques éléments,
si un MOU fongique montre une candidose il faut traiter, des fois c’est pas facile
si la candidose est chronique, en cas d’autres pathogènes associés ou de la présence d’un biofilm
Je vous invite à lire l’autre article écrit sur la candidose qui est plus complet,
https://www.lanutrition-sante.ch/?s=candidose
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour
Merci infiniment pour votre article très intéressant mais je comprend pas tout, et en vue des syndromes que vous citez cela m’a interpellé.
Je suis de France et j’ai 53 ans,
J’essaye de comprendre, car je n’est jamais été diagnostiquée .Jai toujours eu des symptômes du colón heritable, l’estomac apparemment c’est retourner. En ce qui concerne les symptômes : ballonnements, gaz , brûlure et cela s’atténue que lorsque je mange, toujours des envies et un comportement boulimique. Depuis ma naissances, ma sœur jumelle est décéder d’une maladie dite à l’époque année 1970 « là diarrhée verte » j’ai eu ces symptômes mais je m’en suis sortis avec des séquelles, j’ai toujours souffert des dysfonctionnements gastriques . On m’a détecter un lupus en 2007 puis disparu en 2019 environ. Je pense faire un test sibio afin de trouver un traitement d’appoint et me régulariser l’alimentation. Mais qu’elle aliments retirer et qoi manger je ne sais pas, en attendant je fait souvent le jeûne, et bientôt le ramadan c’est pour moi très difficile de géré l’alimentions et les symptômes s’accentue à cette période , que me conseillez-vous ? je sais plus qoi faire n’y contacter, car ici aucun médecin (3 gastroentérologues) ne prend l’affaire au sérieux à part me donner des IPP que je prend jamais. Sauf si cela deviens gênant la nuit. J’ai déjà eu un candidat Albican il y très longtemps eu niveau gynécologie c’est pour cela que j’ai décidé de voir si cela proviendrais de là que j’ai souvent ces périodes d’inflammation. Merci de me conseiller dès que possible afin de prendre en charge rapidement mon problème.
Bonjour
désolé de ma réponse tardive
votre problématique nécessiterait certaines investigations afin de mieux comprendre l’état de votre santé et de votre intestin,
(test respiratoire, recherches parasites, MOU, éventuellement analyse de votre microbiote ou encore intolérances alimentaires)
Il m’est pas possible de vous aider par quelques conseils sur un blog. Il est nécessaire de trouver un médecin en médecine nutritionnelle
ou en micro nutrition qui puisse vous aider. Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour docteur, après une infection intestinale importante, j’ai du prendre plusieurs antibio. De la à commencé mon périple et divers problèmes. Mon gastro m’a finalement diagnostiqué un syndrome du colon irritable most infectieux. Mais mes symptômes sont ceux de la candidose apparemment. Trouble de la mémoire , fatigue, problèmes intestinaux typiques, fourmillement. Un neurologue me dit que c est possible que certaines bacteries ont franchi la barrière… Je be connaît oas tous les termes. Bref, mon médecin m’a mis sous fluconazole 200mg mais des le début j’ai eu de mauvaises réactions, dyaree jaune, vertiges, nausées… Comment réagir, y at il des moyens naturels qui remplacent le fluconazole ? Peut on voys consulter ? Merci docteur
Bonjour
Désolé pour ma réponse tardive, je vous invite à lire un article surle blog qui traite de ce sujet, https://www.lanutrition-sante.ch/changer-son-regard-sur-la-candidose-intestinale/
Il est possible au vu de votre histoire que vous ayez un SIBO post infectieux qui reste une cause fréquente de colon irritable dit post inféctieux, il n’est pas exclut qu’il existe aussi
une candidose associée, généralement pour confirmer cela on aurait pu faire un test respiratoire au lactulose et ce qu’on appelle un MOU fongique.
LEs réactions au fluconazole peuvent être liés à un die off, il aurait été préférable de commencer avec un traitement plus doux associé à des chélateurs afin d’absorber éventuellement des
toxines relarguées par des toxines bactériennes ou fongiques ainsi que de soutenir la détox hépatique.
Bonjour docteur, merci pour votre réponse! Depuis mon gastro m’a fait faire un test Sibo au lactulose qui est positif. Pourtant il voudrait le refaire avec au glucose…je comprends pas. De plus, il me fait faire des recherches par le biais de coprocultures à la recherche de Giardiose puisque c’est ce que j’ai eu il y a 2 ans par rapport à ma mal absorption et mes selles jaunes et vertes…
CEla me semble inutile de faire un test au glucose pour confirmer un test au lactulose,
je comprend le raisonnement du gastroentérologue qui désire faire un test qui a une meilleure sensibilité
et éviter de traiter un faux positif mais le problème est que le test au glucose à une mauvaise spécificité
cela veux dire que si il est négatif cela n’exclut largement pas un SIBO, dés lors le faire me parait inutile.
REchercher un parasite peut être utile puis que rien n’empêche d’avoir un SIBO et un parasite
Merci de m’avoir sorti du désert avec cet article!
Quel est exactement le traitement du Dr Rao dans le combo sibo sifo? A-t-il évolué aujourd’hui ? J’ai beau chercher même en anglais c’est compliqué !
Si je prends de la zéolite (qui m’enlève les symptômes de brûlure urinaire et rectale), dois-je l’arrêter durant le traitement ?
Bonjour
Le protocole du Dr Rao (il y a une année)
consiste a prendre de la Rifaximine 550 mg 3x par jour pendant deux semaines
et la deuxième semaine de combiner avec le fluconazole 100 mg pendant 3 semaines.
cela veux dire que la 2ème semaine de traitement vous combiner les 2 traitements
DEs absorbeurs comme la zeolites, le charbon actif ou l’acide humique sont une bonne idée.
Bonjour, moi j’ai déjà eu une SIBO et probablement SIFO en passé. J’ai recommencer à avoir plus ou moin les mêmes symptômes. Comment je peux trouver un centre en Suisse qui peut faire l’examen d’aspiration de fluide intestinal jejunal ?
Malheureusement je ne connais pas de centre qui recherche le SIBO/SIFO par aspiration
fluide intestinale. Le test respiratoire me semble la meilleure solution bien qu’actuellement aux USA
ils ont des capsules qui peuvent faire des prélèvements séquentielles dans l’intestin grêle pour évaluer
un SIBO, musique d’avenir
Bonjour. Merci pour cette article très intéressant. Je souffre depuis des années d’une mauvaise haleine chronique 24h/24 très fort qui vient du ventre. J’ai été voir un médecin fonctionnel et il m’a conseillé de faire un test urinaire du microbiote pour voir quels types de bactéries j’ai. Je vois au résultat que j’ai le candida le ratio d arabinitol / L arabinitol est important et l’arabinose aussi. Et il y a des métaboliques de bactéries de fermentation aussi. Je vais voir mon médecin. Ce qui m’a le plus impacté c’est cette mauvaise haleine qui dure depuis des années. J’ai amélioré l’alimentation le sucre le gluten farine blanche augmente directement le goût bizarre dans ma bouche et l’odeur de mon haleine s’aggrave. J’ai espoir de guérir. Je vais faire des protocoles avec des plantes antibactérien etc. Ayant d’autres problèmes pathologies handicapantes cela m’a épuisé et je cherche à améliorer es conditions de vie pour pouvoir me reposer. Parfois cela me désespère mais cela prendra peut être du temps. Avez vous eu affaire à des cas de mauvaise haleine chronique qui vient du ventre ? Merci
oui, assez régulièrement