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Le SIBO, quand vos problèmes de santé viennent de l’intestin grêle, Partie 1 : Comprendre et diagnostiquer

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Le SIBO, quand vos problèmes de santé viennent de l’intestin grêle, Partie 1 : Comprendre et diagnostiquer

Le SIBO, quand vos problèmes de santé viennent de l’intestin grêle Partie 2 : La prise en charge

Le SIBO, Partie 3 : Empêcher la récidive, la partie souvent oubliée

Le SIBO, Partie 4 : Intolérance à l’histamine

Introduction

De nombreuses personnes souffrent de troubles digestifs variés, tels que des ballonnements, éructations, flatulences, reflux d’acidité, douleurs abdominales, diarrhées, etc. Souvent ces troubles digestifs sont associés à d’autres plaintes mal définies comme une fatigue inexpliquée, des troubles cognitifs, des états anxio-dépressifs, des intolérances alimentaires, etc. Ces dernières décennies, la science s’est beaucoup focalisée sur le microbiote et sur l’importance des fibres ou des probiotiques afin de bien nourrir les bactéries amies. Toutefois, souvent, lorsque les personnes ont beaucoup de plaintes digestives, ces approches sont mal tolérées ou peu efficaces. Cela provient du fait que la plupart des troubles digestifs proviennent de notre intestin grêle. Le rôle principal de l’intestin grêle est d’absorber la majorité de nos nutriments et l’intestin grêle tolère mal l’excès de bactéries ou de levures micronutriments, contrairement au gros intestin qui est une usine de fermentation.

La plupart des troubles digestifs sont dus à un excès de bactéries dans l’intestin grêle provoquant des fermentations intestinales. On parle dans ce cas de SIBO. Ce terme signifie en anglais « small intestinal bacterial overgrowth » que l’on peut traduire en français par une pullulation bactérienne de l’intestin grêle. Depuis quelques années, la communauté médicale porte un intérêt grandissant pour le SIBO et les recherches dans ce domaine sont en forte augmentation. On découvre que le SIBO est à la base de nombreuses maladies actuelles. En effet, de nombreuses études médicales montrent que cette affection est associée à au moins une cinquantaine de maladies aussi diverses que la rosacée, une maladie dermatologique fréquente (1), la fibromyalgie (2), le diabète (3), la maladie de Parkinson (4), le syndrome des jambes sans repos (5) ou l’autisme (6) ainsi que de nombreuses autres maladies. Les maladies métaboliques comme l’obésité et le syndrome métabolique (7,8) sont clairement en relation avec la pullulation bactérienne de notre intestin grêle autant chez l’adulte (9) que chez l’enfant (10,11).

Les symptômes du SIBO

Les troubles digestifs

Les symptômes digestifs sont souvent au premier plan. Nous avons vu que lorsqu’il y a trop de bactéries dans l’intestin grêle, les bactéries en excès commencent à fermenter les résidus alimentaires non digérés, libérant fréquemment des gaz de fermentation, dont un des plus fréquents est l’hydrogène et parfois le méthane. Les symptômes dus à ces gaz sont souvent des ballonnements, des flatulences et même des douleurs abdominales. On retrouve également des épisodes de diarrhées ou de constipation, quelquefois en alternance. Les reflux d’acidité sont également fréquemment constatés dans le SIBO. Probablement cela est expliqué par la pression des gaz intestinaux réduisant la vidange gastrique vers l’intestin grêle et favorisant les remontées acides vers l’œsophage. Souvent en traitant un SIBO, on assiste à la disparition des reflux gastro-oesophagiens.

Symptômes divers liés à des carences micronutritionnelles et à la perméabilité intestinale

Si le SIBO ne se manifestait que par des troubles digestifs, le problème ne serait pas si important. Mais étant donné l’impact sur la muqueuse intestinale, le SIBO peut favoriser de nombreuses carences nutritionnelles délétères pour notre santé. Les problèmes de carences peuvent se manifester par des troubles d’absorptions des graisses en raison de la capacité des bactéries à bloquer l’activité des sels biliaires (déconjugaison). Cela peut entraîner des carences en vitamines liposolubles essentielles pour notre immunité telles que la vitamine A, D ou E ainsi qu’une mauvaise absorption des acides gras essentiels. La déficience en B12 est également un problème important avec le SIBO, car les bactéries consomment la vitamine B12 avant que le corps n’arrive à l’absorber. Le manque de B12 peut se manifester par de la fatigue, de la dépression, des troubles de la mémoire, des fourmillements ou une anémie (mégaloblastique). En fait, le SIBO, par sa capacité à enflammer la muqueuse de l’intestin, peut engendrer des difficultés d’absorption de nombreux micronutriments avec des carences multiples.

De plus, le SIBO en endommageant notre muqueuse intestinale, celle-ci devient plus perméable, des particules alimentaires non totalement digérées et des fragments bactériens peuvent pénétrer dans notre corps, obligeant le système immunitaire à réagir. C’est ainsi qu’un SIBO peut être accompagné d’intolérances alimentaires, de céphalées, de douleurs articulaires, d’un état de fatigue chronique, etc. Cette hyperperméabilité intestinale peut également être liée à divers troubles neurologiques (migraines, autisme) ou psychologiques (dépression, anxiété).

Le diagnostic de colon irritable, souvent un SIBO méconnu ?

Aujourd’hui, la médecine regroupe la plupart des plaintes digestives fonctionnelles sous le diagnostic du colon irritable. Ce syndrome toucherait presque 10 % de la population, soit plus de 6 millions de Français. Le syndrome du colon irritable est évoqué sur la base de critères cliniques, toutefois sans tenir compte des causes qui sont encore peu comprises. Depuis déjà une dizaine d’années, on évoque le lien étroit entre les fermentations de l’intestin grêle (SIBO) et le colon irritable (12). De nombreuses études confirment cette hypothèse bactérienne en montrant la relation entre le colon irritable et la présence d’une pullulation bactérienne aux tests respiratoires (13,14,15). De nombreux nutritionnistes anglo-saxons estiment que la plupart des personnes souffrant de colon irritable souffrent en réalité d’un SIBO. Il est de plus en plus reconnu que le SIBO représente une des causes principales du colon irritable (environ 60 % des cas de colon irritable). Dans tous les cas, on peut estimer que des millions de personnes en France présentent un SIBO, sans le savoir dont les conséquences sur la santé sont loin d’être négligeables. Malgré cela, ne soyez pas étonné si votre médecin ne connaît pas ce diagnostic, ni les protocoles de traitement qui le concerne. Le SIBO est étudié depuis une quinzaine d’années dans les pays anglo-saxons et commence seulement à être pris en compte chez nous depuis quelques années.

Relation entre le SIBO et le complexe moteur migrant

Par définition, le SIBO est une prolifération de bactéries anormalement nombreuses dans l’intestin grêle. En général, c’est dans le gros intestin que se trouve la majorité des bactéries intestinales. Quant à lui, l’intestin grêle est le lieu où s’effectue plus de 90 % de l’absorption de nos aliments et pour cela il ne faut que trop de bactéries perturbent les processus de digestion. Par la suite l’intestin grêle se débarrasse des aliments non digérés (fibres) et des bactéries inopportunes en les propulsant vers le gros intestin par un système qui s’appelle le Complexe Moteur Migrant (CMM). Il s’agit d’une activité cyclique de contractions intenses qui va pousser vers la sortie les déchets non digérés pour faire place au repas suivant. Le CMM commence à être activé 2h après le dernier repas. Il se déroule en 3 phases qui se succèdent et c’est lors de la dernière phase plus courte et intense que les restes alimentaires situés dans l’intestin grêle sont envoyés vers le colon. On note une phase 3 en moyenne toutes les 90 à 120 minutes et il faut au moins 2 phases pour bien nettoyer l’intestin grêle. Généralement, les fréquences les plus intenses de ces phases 3 se situent pendant le sommeil. Voilà pourquoi de nombreux nutritionnistes recommandent de laisser passer 4 à 5 h entre chaque repas et de ne pas manger la nuit. C’est donc le dysfonctionnement de ce système de nettoyage (CMM) qui va être en partie responsable du développement du SIBO et nous allons voir qu’elles sont les causes qui affectent le CMM.

Causes et facteurs aggravants du SIBO

Selon le Dr Mark Pimentel (professeur de médecine au Sinai-Cedars medical center) expert mondial du SIBO, un dysfonctionnement du complexe moteur migrant serait à l’origine de la majorité des fermentations intestinales (SIBO). On peut traiter momentanément quelqu’un qui souffre d’une pullulation microbienne de l’intestin grêle (SIBO). Toutefois, c’est uniquement lorsqu’on comprend les causes et les facteurs aggravants du SIBO que l’on peut réellement en venir à bout. Nous allons séparer les causes d’un SIBO en 3 groupes, selon les mécanismes d’action, puis parler des facteurs contribuant ou aggravant qui doivent être pris en charge.

·       Les problèmes de motilité intestinale

Selon le professeur Pimentel, une des causes les plus fréquentes de SIBO est d’origine post-infectieuse. Ces recherches ont montré que lors d’une gastro-entérite ou d’un empoisonnement alimentaire, de nombreuses bactéries pathogènes ont la possibilité de sécréter une toxine appelée CDt. Cette toxine va altérer le complexe moteur migrant. De plus, notre système immunitaire, en s’attaquant à cette toxine, va par confusion (mimétisme moléculaire) générer des anticorps contre le CMM (anticorps anti-vinculine) (16). Cela va progressivement entraîner un ralentissement de la motilité intestinale et favoriser par conséquent une pullulation bactérienne. Il existe actuellement un test sanguin (IBScheck) qui permet de confirmer ce mécanisme de SIBO ou colon irritable post infectieux (17). Si ce test est positif, cela indique également que le CMM est abîmé de façon persistante et que les risques de récidives de SIBO sont plus fréquents.

Il existe d’autres diagnostics pouvant également créer des problèmes de motilité intestinale à savoir ; le diabète (vagal autonomic neurpathy), l’hypothyroïdie (18), la sclérodermie, la maladie de Lyme, le syndrome d’Ehler’s Danlos, etc. La prise en charge de la maladie de base est nécessaire si l’on veut améliorer les troubles digestifs.

·       Les problèmes de digestion

Nous avons besoin, pour bien digérer nos aliments, d’un niveau correct d’acidité au niveau de l’estomac, ainsi que des niveaux corrects de bile, d’enzymes pancréatiques et d’enzymes au niveau intestinal. Par exemple, l’arrivée dans l’intestin grêle d’aliments mal digérés par la diminution de l’acidité gastrique (hypochlorhydrie) peut favoriser une pullulation bactérienne, ce qui peut être le cas lors de la prescription prolongée d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) ou d’un état de stress chronique. Une méta-analyse de 2017 publiée dans une revue de gastro-entérologie a confirmé le risque de SIBO en consommant régulièrement des IPP (19). D’autre part, bien que le gluten ne semble pas être une cause directe de SIBO, il semble exister une relation entre l’intolérance au gluten et le SIBO vraisemblablement consécutif à l’altération de la fonction enzymatique de la muqueuse de l’intestin. Ainsi, une étude de 2014 a montré que 2/3 des personnes souffrant de la persistance de troubles gastro-intestinaux après l’arrêt du gluten étaient testés positifs pour un SIBO (20).

 

·       Les obstructions mécaniques sur l’intestin grêle

Des adhérences post-opératoires peuvent réduire la capacité de nettoyage de l’intestin grêle par obstruction mécanique. Toute chirurgie abdominale (césarienne, hystérectomie, cholécystectomie, procédure laparoscopique lors d’endométriose, etc.) peut être responsable d’adhérences et secondairement réduire mécaniquement le nettoyage intestinal. Des dysfonctionnements de la valve iléo-caecale peuvent également réduire l’élimination des déchets vers le colon.

·       Les facteurs aggravants du SIBO, le stress en premier lieu

Les facteurs qui contribuent à la persistance d’un SIBO comprennent principalement nos mauvaises habitudes de vie telles qu’une alimentation déséquilibrée, un manque de mouvement, un manque de sommeil et surtout un état de stress chronique. Bien que le stress ne soit pas une cause directe de SIBO, il contribue de différentes manières à la persistance de la pullulation bactérienne. En effet, l’activation de l’axe hormonal du stress (HPA) altère défavorablement la qualité du microbiote intestinal et favorise le développement de bactéries opportunistes ceci en raison de l’impact du stress sur notre immunité globale et intestinale (IgA). De plus, le stress réduit la production d’acide gastrique réduisant la capacité de l’acidité gastrique de détruire les bactéries ingérées en augmentant leur passage vers l’intestin grêle. De nombreuses études ont montré que des émotions comme la peur ou l’anxiété perturbent le système nerveux s’accompagnant d’une réduction de la motilité gastro-intestinale et une réduction de la capacité de digérer. Nous savons maintenant que le stress peut inhiber le fonctionnement du CMM via la sécrétion de la CRF (corticotropin releasing factor), une hormone centrale de l’axe hormonal du stress (HPA). Cette hormone peut se lier à des récepteurs du cerveau, altérant la neurotransmission gouvernant le complexe moteur migrant.

Le test respiratoire : la méthode la plus fiable pour diagnostiquer un SIBO

Théoriquement, le test estimé de référence serait une analyse bactérienne du liquide de l’intestin grêle par aspiration. Cela sous-entend qu’il faut faire une endoscopie jusque dans l’intestin grêle pour faire un prélèvement. Ce test n’est pas considéré comme une bonne méthode pour diagnostiquer un SIBO, car il s’agit d’un test invasif, peu plaisant.

La méthode diagnostic la plus fiable pour évaluer un SIBO reste le test respiratoire. En effet, les bactéries de notre intestin se nourrissent de certains sucres complexes. En faisant cela, elles produisent divers métabolites gazeux, dont les plus étudiés sont l’hydrogène, le méthane et plus récemment l’hydrogène sulfureux. Ces gaz sont en partie absorbés par la paroi intestinale et après être passés dans notre sang et nos poumons, ils sont finalement exhalés dans notre souffle. C’est pour cela que la mesure de l’hydrogène ou du méthane dans notre souffle, après ingestion d’un sucre fermentescible, permet d’évaluer une fermentation de l’intestin grêle excessive (SIBO).

Ce test doit être logiquement ordonné par un médecin. L’examen est précédé par une diète pauvre en glucides fermentescibles 24 h avant. Le jour du test, dans un premier temps, à jeun, on enregistre les gaz expiratoires afin de mesurer les valeurs de base d’hydrogène et de méthane puis, après ces premières mesures, on donne 10 gr de lactulose et par la suite on enregistre la dynamique des gaz toutes les 20 minutes pendant 3 heures. Il est important de tester les deux gaz, car la plupart des bactéries qui se nourrissent de carbohydrates produisent de l’hydrogène, mais 8 à 27 % des gens souffrant de SIBO n’ont pas d’augmentation d’H2, mais à la place produisent du méthane en excès. Bien entendu, on peut voir dans un SIBO une augmentation des deux gaz.

Les 100 premières minutes d’enregistrement correspondent à l’activité de l’intestin grêle, entre 100 et 120 minutes. Il s’agit d’une zone de transition entre l’intestin grêle et le gros intestin. Après 2 h, l’augmentation des gaz correspond principalement à l’activité du colon. Si le test au lactulose est négatif malgré une clinique évocatrice, on complète par un test au glucose (ingestion de 75 gr), car pas toutes les bactéries fermentent au lactulose.

Concernant l’interprétation du test, le manque de standardisation des tests respiratoires a amené la mise en place de consensus au niveau international. Probablement, les critères les plus utilisés lors des tests respiratoires ont été décidés lors du consensus de Rome.

The Rome consensus Conference (21) :

Un test respiratoire au lactulose est considéré comme positif s’il y a lors des 120 premières minutes d’enregistrement ;

  • Une augmentation de l’hydrogène de plus de 20 ppm
  • Une augmentation du méthane de plus de 12 ppm
  • Une augmentation combinée d’hydrogène et de méthane de plus de 15 ppm.

De plus, toute valeur de plus de 10 ppm de méthane doit être considérée comme positif, mais le diagnostic de SIBO est posé seulement si on observe une augmentation de plus de 12 ppm dans la fenêtre d’enregistrement (120min). Dans le cas contraire, en présence de méthane (> 10 ppm), sans augmentation significative durant le test (< 12 ppm), on retient le diagnostic de colon irritable avec méthane (IBS-C). Un traitement antibactérien n’est proposé qu’en cas de constipation.

The North American Consensus (22)

Un autre consensus a eu lieu en 2017, cette fois uniquement aux USA. Durant ces réunions, les experts ont de façon consensuelle redéfini les valeurs pathologiques pour un SIBO. Ainsi, pour retenir le diagnostic de SIBO, il faut que l’on observe dans les 90 minutes après ingestion de lactulose,

  • Une augmentation de l’hydrogène de plus de 20 ppm pour retenir un SIBO positif pour l’hydrogène.
  • La présence d’une valeur de méthane de >10 ppm permet de retenir un SIBO à méthane positif, ceci sans nécessité d’une augmentation du méthane significative durant l’enregistrement.

Toutefois, ce consensus est critiqué par certains, car la rapidité du transit est relativement fluctuante d’une personne à l’autre et l’appréciation uniquement sur 90 minutes peut manquer un certain nombre de SIBO plus tardif. De plus, le nombre de patients retenus positifs pour un SIBO avec méthane est nettement augmenté puisqu’on ne tient plus compte de la nécessité d’une augmentation du méthane durant le test.

Importance de différencier une fermentation à hydrogène ou à méthane.

Il est important de différencier une fermentation à hydrogène ou à méthane. Dans un intestin sain, les aliments sont digérés et absorbés par la paroi intestinale pour aller dans le sang. Dans le SIBO, les bactéries en excès se précipitent sur les hydrates de carbones pour les fermenter, produisant ainsi de l’hydrogène en excès. Toutefois l’intestin contient différents autres organismes, dont les archéa, qui se nourrissent d’hydrogène et qui produisent du méthane. Diverses études ont montré que ces flores qui produisent du méthane en excès ne sont pas si bonnes pour notre intestin. Le problème principal de l’excès de méthane est la constipation (23). De plus, ces flores méthanogènes augmentent l’absorption des acides gras volatils et sont reliées à une augmentation de la prise de poids et du risque d’obésité (24). On a pu également montrer, chez des personnes obèses avec un BMI de plus de 30, que celles qui avaient une flore méthanogène avaient en moyenne 25 kg de plus que ceux qui n’avaient pas de méthane. Différencier une fermentation à prédominance hydrogène ou méthane permet de mieux cibler le traitement. On sait que beaucoup d’archéa qui produisent du méthane sont résistantes à des plantes antimicrobiennes ainsi qu’à des antibiotiques classiques utilisés dans le SIBO et il faut dès lors utiliser d’autres stratégies thérapeutiques.

Le cas particulier de l’hydrogène sulfureux

L’hydrogène sulfureux (H2S) est produit en partie par des bactéries appelées SRB (sulfur reducing bacteria). Les bactéries SRB les plus fréquentes sont le désulfovibrio et le bilophilia. Ces bactéries ont la capacité de produire du sulfure et en présence d’une augmentation de l’hydrogène, elles peuvent produire de l’hydrogène sulfureux. La production d’hydrogène sulfureux ne dépend pas seulement des bactéries du microbiote, mais semble en relation avec une perturbation du métabolisme des sulfures pouvant être liée à des pesticides comme le glyphosate (Roundup). Les gens qui produisent de l’H2S peuvent éructer des gaz sentant l’œuf pourri. Elles souffrent plus fréquemment de douleurs articulaires, de fibromyalgie, d’irritation de la vessie (cystite interstitielle), car l’hydrogène sulfureux est toxique pour le muscle détrusor de la vessie.

Un dosage fiable du H2S n’est actuellement pas disponible et lors d’un test respiratoire, c’est la présence d’une courbe plate qui fait suspecter ce gaz. En effet la production de méthane et d’H2S est en balance. Si l’H2S est présent, alors les valeurs de méthane et d’hydrogène sont basses et les courbes d’H2 et de méthane restent plates. La Dresse Siebecker utilise un test particulier fait par le laboratoire RED labs. Ce test est appelé TH1/TH2 immune balance et donne une bonne appréciation de la présence d’hydrogène sulfureux.

Autres examens à considérer lors de troubles digestifs

Les tests respiratoires ne permettent que d’évaluer une fermentation bactérienne de l’intestin grêle (SIBO). Toutefois, ce test n’évalue pas d’autres pathogènes comme les champignons (candidose), les protozoaires ou encore les virus. De plus, le test respiratoire ne nous permet pas d’évaluer la présence d’une perméabilité intestinale, d’une inflammation intestinale ni la fonction digestive impliquant le pancréas, l’estomac ou la vésicule biliaire. Dès lors, pour avoir une idée plus complète des troubles digestifs, il est quelquefois nécessaire de considérer d’autres tests selon la clinique:

Le test des métabolites organiques urinaires (MOU) :

Le MOU peut nous renseigner sur la présence d’une candidose ou d’autres champignons ainsi que sur l’activité métabolique des clostridiums (impact sur les neurotransmetteurs).

Les examens sanguins

Les examens de sang classique peuvent donner des informations précieuses. Ainsi, une augmentation des leucocytes peut indiquer une infection bactérienne. Une lymphocytose évoque plus un problème viral ou une éosinophilie peut évoquer une allergie, une intolérance à l’histamine ou une parasitose. Une baisse des hormones thyroïdiennes peut expliquer un colon irritable avec constipation.

Les examens dans les selles :

Un examen de digestion des selles peut nous donner des indications sur la qualité de la digestion des graisses, de la cellulose ou des protéines animales. Le dosage de l’élastase fécale est un indicateur de la fonction pancréatique. Le dosage de la calprotectine nous donne une indication d’inflammation intestinale et le dosage des IgA est important pour évaluer l’immunité de la flore intestinale. En effet, les IgA sont réduits lors de stress, d’inflammation ou d’infection chronique. Le dosage de la zonuline est quant à lui un indicateur de la perméabilité intestinale

L’analyse du microbiote par séquençage génétique

Finalement, l’analyse du microbiome par PCR et séquençage génétique peut donner des indications utiles quant à l’état du microbiote autant concernant les bactéries pathogènes que la flore amie.

Ce type d’analyse reste encore très peu pratiqué et il existe peu de laboratoires compétents dans ce type d’analyse. L’analyse par séquençage génétique du microbiote représente vraisemblablement l’avenir. Alors que les spécialistes du SIBO se concentrent sur l’intestin grêle, des nutritionnistes ainsi que des spécialistes du microbiote suspectent le rôle néfaste de l’écosystème du gros intestin sur l’intestin grêle. Le SIBO pourrait être également la conséquence de transfert de bactéries opportunistes vers l’intestin grêle de différentes façons (valve iléo-caecale, translocation). C’est pourquoi la prise en charge d’un SIBO nécessite de restaurer un microbiote sain et protecteur. Dans le futur proche, l’analyse du microbiote nous permettra de mieux cibler les traitements agissant sur le microbiote.

Dr. A. D’oro

Références

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  2. Pimentel M «  A link between irritable bowel syndrome and fibromyalgia may be related to findings on lactulose breath testing » Ann Rheum Dis. 2004 Apr ;63(4) :450-2
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  4. Niz XL « Prevalence of small intestinal bacterial overgrowth in chinese patients with Parkinson’sdisease » J Neural Transm 2016 Déc ;123(12) :1381-1386
  5. Weinstock LB « Restless legs syndrome is associated with irritable bowel syndrome and small intestinal bacterial overgrowth. »Sleep Med. 2011 Jun;12(6):610-3.
  6. Wang L « Hydrogen breath test to detect small intestinal bacterial overgrowth : a prevalence case-control study in autism » Eur Child Adolesc Psychiatry 2017 Aug 10
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  8. Jung SE « Obesity is inversely related to hydrogen producing small intestinal bacterial overgrowth in non-constipation irritable bowel syndrome » J Korean Med Sci 2017 Jun ;32 :948-953
  9. Fiahlo A. « « Higher visceral to subcutaneous fat ratio is associated with small intestinal bacterial overgrowth » Nutr Metab Cardiovasc Dis. 2016 Sep;26(9):773-7.
  10. GuercioNunzio « Multiple gut-liver axi abnormalities in children with obesity with and without hepatic involvement » Pediatr. Obes. 2016 Jun 28
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  12. Fiahlo A « Small intestinal bacterial overgrowth is associatedwith non alcoholic fatty liver disease » J Gastrointestin Liver Dis. 2016 Jun ;25(2) :159-65
  13. Pimentel M « Irritable Bowel Syndrome: Bacterial Overgrowth–What’s Known and What to Do » Curr Treat Options Gastroenterol. 2007 Aug;10(4):328-37.
  14. Thompson Jr » Is irritable bowel syndrome an infectious disease  Gastroenterol 2016 Jan 28 ;22(4) :1331-4
  15. Ghosal UC « Small Intestinal Bacterial Overgrowth and irritable Bowel syndrome : a bridge between functional organic dichotomy » Gut Liver 2017 Mar 15 ;11(2) :196-208
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  22. Rezaie A « Hydrogen and methane-based breath testing in gastrointestinal disorders : the north American concensus » Am J Gastroenterol 2017 May ;112 :775-784
  23. Kunkel D « Methane on breath testing is associated with constipation : a systemic review and meta-analysis » Dig Dis. Sci. 2011 Jun ;56(6) : 1612-8
  24. Basseri RJ « Intestinal methane production in obese is associated with higher body mass index » Gastroenterol Hepatol 2012 Janv ;8(1) :22-8

Le SIBO, quand vos problèmes de santé viennent de l’intestin grêle, Partie 1 : Comprendre et diagnostiquer

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Le SIBO, Partie 4 : Intolérance à l’histamine

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Léa
Léa
5 années il y a

Bonjour,
Dans votre article, vous ne parlez que du SIBO à hydrogène et méthane. Quand est-il du SIBO au methyl-acéthane ?
Merci de votre réponse,
Cordialement
Léa

reveille christophe
reveille christophe
4 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Bonjour Dr A. D’ORO
Effectivement, j’ai également fait une analyse des gaz avec le protocole du Dr DONATINI, et les résultats sont:
H2 : 0 > 0
Methylacetate : 18,5 > 19,5
H2S : 0 > 0
NO : 0 > 0
Donc, rien d’autre que du Methylacetate !
Rien sur l’hydrogene ou sur le methane!
Cela voudrait dire que ce test ne me sert a rien pour la recherche d’un SIBO?
ou que mes symptômes de flatulences malodorantes (tres peu de ballonement, pas mal au ventre, pas d’autres symptômes particuliers..)
viendraient d’une autre cause que celle d’un SIBO?
Merci pour votre reponse,
Cordialement,
christophe

Denise
Denise
5 années il y a

Cette approche serait peut-être le remède à ma toux chronique qui dure depuis +10 ans. Dans la médecine traditionnelle, j’ai vu à peu près tous les spécialistes et passé beaucoup de tests sans avoir rien trouvé, à part une hernie hiatale. Le seul remède qui n’en est pas un, d’après moi, car ça ne guérit rien, c’est de me prescrire un inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) à vie, me dit-on. Je l’ai essayé 3 mois et rien n’a changé alors, je l’ai arrêté graduellement.
Au Québec, je ne sais pas à qui m’adresser pour ce genre d’approche, plus holistique.
Merci de me mettre sur une piste.
DV

martinez Sébastien
martinez Sébastien
2 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Je me dis que le fait d avoir le ventre gonflé avec des gaz en bas et en haut pourraient faciliter un reflux de pepsine et de ce fait me provoquer cette toux cette gorge irritée sensation de reflux

martinez Sébastien
martinez Sébastien
2 années il y a
Répondre à  Denise

Bonjour , avez vous trouvé une solution à votre problème , j ai la même chose que vous je pense a un LPR mais je voudrais m’orienter vers le test du sibo sinon je ferais l opération stretta .

WACHTER
WACHTER
5 années il y a

Bonjour Dr
Suite a nos échanges sur mon manque d’acidité et reflux ,une naturopathe formée par le dr Donatini m’a trouvé au test du methylacetate.
Je vais commencer le traitement préconisé*
qu’en pensez vous.
NB
je suis réveillé toutes les nuits a 2 h du matin par un reflux
Cordialement

Veronique Schneider
Veronique Schneider
5 années il y a

Bonjour, ma fille 19 ans a la maladie d’Hashimoto repèree il y a 2 ans et depuis 4 mois continue de maigrir malgré des repas satisfaisants. Du à une inflammation du colon il y a un an (SIBO), elle est devenue began depuis 2 ans. J’aimerai faire faire des analyses et vous consulter. Je suis inquiète de par sa maigreur. Mon numéro de tel: 0616987897
Nous sommes à Nice à l’heure actuelle.
Veronique Schneider

Rebecca
Rebecca
5 années il y a

Bonjour,
Je parcours votre site avec un grand intérêt. Vos articles sur le SIBO ainsi que le RGO sont très complets et truffés d’excellentes recommandations.
Récemment j’ai fait le test de la FUT2, celui-ci révèle que je suis sécréteur mais présente tout de même une anomalie. Le praticien qui me suit m’a recommandée la prise de Fucosyl. Malheureusement ce produit n’est pas disponible sur le marché français. Sauriez-vous si je pourrais me le procurer en Suisse ?
En vous remerciant par avance de l’aide apportée.
Bien à vous
Rebecca F.

Carine
Carine
4 années il y a
Répondre à  Rebecca

Bonjour je pense que le produit existe c’est le Fucodyn non ? Labotaroire Bionutrics
Je l’ai essayé j’étais mieux mais pas longtemps.

Yves Roy
Yves Roy
5 années il y a

Bonsoir je suis de Montréal j’ai 57 ans et depuis novembre 2017 suite à une banal constipation j ai du me rendre à la hôpital pour recevoir 2 lavements ( environ 1 litre et demi d eau ou autre solution) et cela a plus au moins fonctionnė et il M ont fais boire du Peglyte 4 litres ( produit a prendre pour vider les intestins avant une coloscopie )rendu chez moi et depuis ce moment j ai problème intestin j ai perdu 24 kilo ( 54 livrex) et je pèse 47 kilo ( 106 livres) j ai passé toute les test scan caméra à 4 reprises endoscopie coloscopie etc et ils ont rien trouvé à part de dire bon tu a un colon irritable et jamais auparavant j ai eu de problème de santé et surtout pas au niveau intestinal .cela ressemble à tous les points de vu à un sibo .Mal de ventre à chaque fois que je mange ballonnement carence b12 début anémie selle anormal constipé à répétition dépressif j ai plus de vie .ici a Montréal il ne connaisse pas beaucoup le Sibo.j ai passé le test respiratoire (lactulose) qui indique anormal et la on me demande de passer le test avec le glucose pour être certain d un bon résultat je sais pas si cela a du sens mais bon .si tel est bien le cas d un sibo quel endroit où médecin américain que vous pouvez me référer? Car je suis en train de mourir à petit feu presque plus capable de manger et surtout aucun sucre sinon effet immédiat. Je sais plus quoi faire il faut que je M en sorte .les laxatifs que je prends à touts les jours ont déduits ma flore .j ai fais faire 2 analyses de selles aux usa à 2 endroits différents mai et décembre dernier et j ai plus de bactérie famille Lactobacillus ainsi que escherichia coli et
Bifidobacterium en quantité minime. Je veux revivre normalement quoi faire qui pourrais m aider ???

Merci beaucoup

Sabrina Le Strat
Sabrina Le Strat
5 années il y a

Bonjour,

j’ai crû comprendre que le test respiratoire nétait pas fiable.
Je suis depuis un an sur un travail(multifacette: alimentaire, compléments, et émotionnel) et j’aimerais contrôler l’avancée de ma porosité intestinale.Quel sont les tests qui puisse m’apporter ce résultat? Parle t-on de zonuline ? ou autres recherches? Comment procéder à cette analyse et auprès de quel laboratoire?
Un intestin se répare en combien de temps? je pense que cela est long.Je suis le régime GAPS, c’est celui qui me convient le mieux, mais lorsque je réintroduit un aliment, la constipation revient très rapidement avec de vives douleurs intestinales.Alors je pense que c’est signe que l’intestin n’est pas encore réparé.
Merci pour vos conseils
Sabrina

popogramme
popogramme
4 années il y a

Bonjour,
Merci pour vos articles bien documentés. Savez vous où il est possible de faire ce genre de test à Lyon, auprès de quel médecin s’adresser ?
Merci

Dorine
Dorine
4 années il y a
Répondre à  popogramme

Bonjour,

Pourriez vous me donner des conseils alimentaires pour un sibo hydrogène.
Quelles sont les aliments à éviter et à privilégier ?
En cas de dysbiose, et dans le cas de sibo hydrogène, la prise de spiruline ou d’acide aminé n’aggraverait pas ma situation digestive ( je voudrais traiter sur ma chute de cheveux persistante)
Merci pour vos conseils.

mabertheee
mabertheee
4 années il y a
Répondre à  popogramme

oui, le chu Edouard Herriot

Lsch
Lsch
4 années il y a

Bonjour docteur,

Rectoclite, spondylarthrite, fatigue chronique déprime, etc. Bref vie qui est un enfer.
J’ai réalisé deux examens se rapportant à la flore (entre autres très nombreux examens).
1) Analyse des métabolites urinaires avec un taux très élevé de 4-OH-Phénylacétate (dans le rouge, et au delà si la page était plus large taux 99.30 mmol/m cr
2) Breath test, tout normal sauf methy acetate à « 28 » très élevé d’après le médecin.
Aucune amélioration avec les traitements désinfectant (origan, etc) a vrai dire j’ai l’impression que c’est pire et qu’on se trompe de cible, ou qu’on utilise pas la bonne arme.
La seule chose que me soulage, c’est de ne pas manger.
Avez-vous une idée pour moi?
Merci 🙂

scherer
scherer
4 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Bonjour Docteur,

Je vous remercie pour votre réponse. Hasard « amusant » j’ai justement entre mon message et votre réponse commandé deux kit d’analyse (histoire de vérifier la pertinence des informations) l’un chez Luxia scietifique, (qui semble assez basique et assez cher d’ailleurs) l’autre chez viome (USA) qui semble bien plus complet.
A suivre…

Scherer
Scherer
4 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Cher docteur,

Tout d’abord, je vous remercie pour votre réponse.
Votre suggestion de diète élémentaire est intéressante, j’avais d’ailleurs cherché à la pratiquer, sans toutefois trouver les produits adéquats pour ce faire. Connaissez-vous une gamme de produit qui pourrait faire l’affaire?
J’ai deux examens d’analyse de la flore qui sont en cours. J’espère pouvoir quantifier/identifier les déséquilibres qui me minent.
J’ai déjà consommé du VSL3, sans résultat cependant. Et je ne connais malheureusement pas de médecin à proximité pratiquement le lavement aux probiotiques.
Egalement, j’envisage de réaliser un jeûne de 21 jours. J’aimerais toutefois le réaliser après avoir identifier (et traiter si c’est possible) une infection « froide » de la flore intestinale…

Bien à vous

Scherer
Scherer
4 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Cher docteur,

J’ai reçu les résultats du florinscan plus, et miracle (dans le sens ou je n’y croyais plus), on a pu mettre en évidence des gros déséquilibres (Escherishia, enteroccocus et surtout Geotrichum – 1000x la concentration normale) dans la flore.
Vu que les thérapies douces n’ont rien donné (berbérine, huiles essentielles etc.), je suis traité avec de la nystatine et du gabrorral.
J’ai commencé le traitement il y a deux jours et c’est déjà le jour et la nuit. Je suis dans une forme qui m’est inconnue depuis des années, je n’ai plus mal au dos, et mon ventre dégonfle.
Ma seule inquiétude est que cela ne continue pas après le traitement car il a été décelé aussi une faiblesse immunitaire via un taux d’IGA secretoire dans les intestins très faibles (observation déjà faite à l’époque par le pédiatre qui me suivait pour de nombreuses infections bébé). Je sais que je dois me détourner des sucres, mais j’ai peur que cela ne soit pas suffisant. Entre temps, je savoure ma forme retrouvée :). Merci pour vos bons conseils. Un docteur qui connait ces problèmes, c’est rare, et c’est rassurant.

Alexandre
Alexandre
4 années il y a

Bonjour Docteur, je ne sais plus sur quel pied dansé. Depuis plus de deux mois j’ai des symptômes ressemblant beaucoup à un IBS-C. Le plus handicapant est l’hypersensibilité viscérale au niveau de l’estomac. Des douleurs insupportables qui se déclenchent en cours des repas et peuvent durer plusieurs heures par la suite. J’ai fait un Florinscan plus qui montre un gros déficit en lactobacillus, une flore de putréfaction prédominance, une légère augmentation de l’Alpha-1-antitrypsine et un iGAs très bas. Je prends des probiotiques, des souches reconnues pour soulager l’hypersensibilité viscérale et essaie de m’alimenter avec des aliments riches en prébiotiques. Je fais des yaourts au soja de 24h car je ne supporte plus le lactose. Je constate une nette baisse de la douleur et une meilleure tolérance aux aliments.
J’ai fait aussi le test respiratoire et je sais pas quoi en penser : positif à l’acinetobacter soit le gaz Méthyl Acétate. Il parait que ça correspond à une gastroparésie. Le H2 est à 0.Ce qui est frustrant c’est que le méthane n’est pas mesuré. La naturopathe me conseille d’arrêter les probiotiques et de prendre les myceliums. Que me conseillez-vous de faire ? Dommage que vous êtes en Suisse, vous ne faites pas de consultations à distance par hasard ? Merci pour votre aide.

Apolline Leclerc
Apolline Leclerc
4 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Bonjour m. D’Oro,
J’ai découvert récemment dans mon laboratoire d’analyse médicales à Lyon qu’un labo effectué un nouveau bilan complet du microbiote intestinal: labo biopredix. En avez vous entendu parler? Qu’en pensez vous?
Merci pour votre réponse éclairée

Rom
Rom
4 années il y a

Bonjour

Le test réalisé au lactulose est-il le même que celui proposé au Lactose?
je pense refaire un test fiable sur 3h sur Paris mais il n’y a que le lactose ou glucose de proposé

merci bien

franquet
franquet
4 années il y a

Bonjour mr comment je peux tester mon microbiote du grêle avec des tests autres que respiratoire en France pour connaitre les déséquilibres?

Sabrina
Sabrina
4 années il y a

Bonjour,
Après un test respiratoires on a pu détecté une fermentation hydrogène.
J’ai pris adp en comprimés en traitement de 2 mois. Il me semblait que pour l’hydrogène le thym était plus adapté que l’origan (contenu dans l’adp.) Qu’en pensez vous? Si tel est le cas, vous me conseiller quel comprimé ?
Merci

Guillaume
Guillaume
4 années il y a

bonjour et d’avance merci pour l’aide que vous proposez, ne serait ce pour le temps que vous prenez pour nous répondre. Mon fils vit un calvaire depuis plusieurs années, il oscille entre constipation, diarrhées , ballonnements omniprésents et douleurs. A cela s’ajoute une très grande fatigue, perte d’energie et syndrôme dépressif.
Je m’interresse depuis peu au SIBO et j’aimerai qu’il puisse faire ce test respiratoire. Pourriez vous me dire s’il soit être fait à l’hôpital, en laboratoire ou à distance. Quels sont les lieux en France?
La seule fois où il a vu un gastro entérologue on lui a dit que c’etait un stress. Aucunes explorations supplémentaires! du macrocol seulement.
Merci d’avance
Guillaume

Guillaume
Guillaume
4 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Bonjour Docteur.
merci pour votre réponse. Je suis intéressée par ces tests avec l’appareil professionnel Quintron. J’espère que vous nous tiendrez au courant dès qu’il sera disponible sous forme de kit.
En faisant mes recherches , je suis tombée sur ce laboratoire suisse qui fait aussi des tests respiratoires sous forme de kit. Qu’en pensez vous? (https://foodintolerances.org/fr/tests-respiratoires/)
merci d’avance
cordialement
Guillaume

Claudez
Claudez
4 années il y a

Merci de parler de cette maladie méconnue !
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur comment soigner le SIBO, j’ai trouvé des infos très claires sur le site https://sibo-traiement.fr/

STEHLY
STEHLY
4 années il y a

Bonjour Docteur,
Je suis désespérée celui fait 8 ans que j’ai des ballonnements en dessous du nombril avec constipation. J’ai dépensé une fortune entre prise de sang non remboursé et compléments alimentaire. Un seul produit m’a aidé sur 3 semaines et puis plus d’effet.
Même en respectant mes intolérances produits laitiers, gluten, œufs rien n’y fait.
Dès le matin je ballonne au réveil en fait cela ne s’arrête jamais . je ne sais plus quoi faire … Aucun résultat avec la méthode Donatini… Ma constipation va mieux avec les graines de chia, mais rien a changé avec ce ventre gonflé… Je suis désespérée… Merci d’avance. Bien Cordialement Carine S.

STEHLY
STEHLY
4 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Bonjour Docteur et un grand merci pour toutes vos explications.

J’ai essayé de nombreuses choses pour la constipation psyllilium, lactulose, sulfate de magnésium, enfin les graines de chia qui fonctionnent !
L’oxyde de magnésium correspond au sulfate de magnésium ? Vraiment aucun effet sur moi .
Je bois minium 2 litres par jour minium eau et tisanes.

D’après le test respiratoires , flore au méthane.

Je pense que j’ai un SIBO au méhane ce qui qui me gêne le plus ce sont les ballonnements.
La constipation vraiment beaucoup mieux depuis les graines de chia.

Comment faut-il soigner ces ballonnements svp qui me pourrissent la vie ?
Dès le réveil et toute la journée.

Des antibiotiques peut être ?
J’essaie depuis une semaine ADP avec origan mais aucun effet pour le moment.

Il y avait juste un traitement qui m’a aidé mais qui n’agit plus aujourd’hui c’était de EPP de pamplemousse synergisé c’était le bonheur pendant 3 semaines et plus aucun effet le produit ne fonctionne plus.

Merci d’avance pour votre retour.
Bien cordialement

Havard
Havard
4 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Bonjour,
Les kits du laboratoire MGD sont-ils disponibles SVP?

Villard
Villard
4 années il y a
Répondre à  Havard

Bonsoir,
Cela va faire 3 ans que je suis « handicapée »par des diahrrées dès le réveil et toute la journée auxquelles ballonnements,gaz et spasmes douloureux viennent se rajouter. Tres difficile dans mon cas de travailler normalement et avoir une vie sociale. Après toute une batterie de tests(sanguins,coproculture,coloscopie,fibroscopie…) une inflammation de tout le système digestif a été détectée(estomac,intestin et colon). On m’a conseillé un régime Fodmaps que j’ai du mal à respecter de part mon travail. Je prends beaucoup de compléments alimentaires ainsi que des probiotiques…mais pas vraiment d’ameliorations significatives. Les Dr me disent que c’est une colopathie fonctionnelle amplifiée par le stress. Ok peut-être mais c’est tout on me laisse comme ça sans approfondir. Donc c’est à moi de me débrouiller seule et de trouver des solutions sur le net. Je viens de découvrir le Sibo. J’allais donc prendre rendez-vous pour faire un test respiratoire mais en France il n’y a que le petit appareil manuel et je lis sur votre site qu’il vaut mieux attendre les kits du laboratoire MGD plus fiables. Comment se les procurer? Sur quel site? Que me conseillez-vous comme tests à faire pour mes diahrrées? Merci à vous.

MIMAUD Frédéric
MIMAUD Frédéric
4 années il y a

Bonjour Docteur
A la lecture de votre article ainsi que d’autres littératures scientifiques, après 10 ans d’errance diagnostiqué à coup de colopathie fonctionnelle, je pense être atteint du SIBO. Afin de traiter le problème il m’est indispensable de réaliser un diagnostic. En France cela paraît compliqué. Où peut on s’adresser pour enfin avancer? Il semblerait que le sequencage génétique de la Flore soit le test le plus fiable, bref par où et avec qui commencer?
En vous remerciant de votre réponse
Cordialement

aurelie andrisse
aurelie andrisse
4 années il y a

Bonjour cher Docteur,
Je découvre le SIBO et par la même occasion votre travail. Ceci est passionnant.
Peut-être une réponse à mes problèmes depuis 30 ans !!
Je vis sur Nantes, aussi auriez-vous un(e) confrère à me recommander dans la région pour une prise en charge ? Je suis démunie avec la médecine classique et je ne sais vers qui me tourner, mes crises vont en s’accentuant en plus de la gêne quotidienne.
Un grand merci
Cdlt
Aurelie

Villard
Villard
4 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Bonjour Dr,
Merci pour votre réponse. Je vais commander 1 kit chez MGD. Mais où faire cet IBS test? Je ne suis plus suivie par aucun docteur à part mon référent généraliste. Ce test est une prise de sang semble-t-il. Puis-je la demander sans ordonnance dans n’importe quel laboratoire en France? Et de même pour le test des métabolites organiques urinaires?
Quant est-il du bilan du microbiote intestinal par séquencage génétique proposé par Luxiz scientific? Dois-je le faire également?
Merci de votre précieuse aide.

NAUMANN
NAUMANN
4 années il y a

Bonjour docteur et merci beaucoup pour vos publications.
Comme beaucoup ici cela fait plusieurs années que je passe de médecins en médecins pour traiter des symptômes. J’ai même subi une opération pour traiter les reflux qui n’a pas amené grand chose. La semaine dernière j’apprends l’existence du SIBO qui semble rassemble tous les symptômes que je subi. Je ne souffre cependant pas de constipation ni de diahrée mais je fais énormément de sport. Par contre je souffre de dyspnée qui apparemment ne fait pas partie des symptômes. Comme je vis en France et qu’un testé au lactulose est difficilement faisable, comment procéder pour faire le test MGD que vous proposez à Genève ?
Merci à vous
Cordialement
Frank

laurence
laurence
4 années il y a

J’ai passé les tests au glucose au Chu de Lyon.

J’ai beaucoup de méthane à jeun : 54, sans augmentation par la suite, pour arriver au bout de 120MN à 43 . Pic à 50 à 60 mn’

L’hydrogène est à 2 à jeun, avec un pic à 6 au bout de 60mn, pour redescendre à 2 au bout de 120 mn.

J’ai fait également le test d’intolérance au lactose : il est positif.

Le test au fructose est négatif.

Pas de problème de transit, quelques flatulences odorantes quelques fois dans la journée, pas de gargouillis. Seulement mal au colon gauche depuis 3 mois (j’ai quelques diverticules).

Le médecin de Lyon est étonné par ces taux élevés de méthane et me dit que ceux-ci peuvent perturber le taux d’hydrogène. Pour lui, pas de SIBO mais dans le doute, il prescrit 10 jours de Flagyl et ensuite 10 jours d’augmentin.

Je suis allée consulter un médecin généraliste qui fait de la médecine fonctionnelle. Suite à diverses prises de sang (marqueurs EBV + candidose) et à la lecture des résultats plus haut, il me dit que j’ai une prolifération bactérienne. Il prescrit du FUngizone pendant 10 jours et les champignons de Donatini (laetiporus + HE Origan – cannelle – clou de girofle) et (Phellinus Linteus)
Je dois également prendre du bio citrucid et de l’oligosol cuivre.or.argent.

La gastroscopie a montré une gastrite et une antrite mais pas de traitement donné par le gastro, les douleurs à l’estomac sont rares.

Que pensez-vous du traitement par champignon ? J’ai une irritation du côté gauche du colon depuis 3 mois. Est-ce que ça peut être abrasif, idem pour le pamplemousse ?

Je vous remercie et je vous souhaite une belle journée

Lshr
Lshr
4 années il y a

Bonjour Docteur,
Tout d’abord merci pour ces informations, très utiles!
Je souhaiterais vous interroger concernant une enzyme: la phosphatase alcaline intestinale.
Cette enzyme semble jouer un rôle important dans le maintien d’une santé intestinale de qualité (perméabilité, flore intestinale, détoxification etc.).
J’ai réalisé dernièrement une prise de sang ou celle-ci à été dosée (une fraction passe dans le sang). Le résultat est de.. 0. Pas de PAL intestinale. Le médecin qui m’a prescrit cela m’a dit que « c’est bien car quand c’est élevé, cela traduit une inflammation ». Or dans les études récentes assez nombreuses (comme ici: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5339520/ ) un taux (trop) bas (et on ne peut pas faire plus bas que 0 🙂 ) serait tout à fait délétère. Vrai ou faux problème?
Je suis atteint de la triade maladie inflammatoire des intestins/colon irritable/spondylarthite avec retentissement très important sur la forme général.
Les effets d’un taux faible de PAL correspondent tout à fait à ma situation. (Endotoxémie, trouble de l’absorption des graisses, inflammation chronique des intestins etc.)
Merci d’avance 🙂

Bruneteau
Bruneteau
4 années il y a

Bonjour Docteur,

Pourriez vous me dire ou se pratique le test respiratoire afin de déterminer l’hydrogène et le méthane.
Problème : mal de ventre, flatulences, mauvaise haleine, je vais aux toilettes de nombreuses fois par jour voir 6 fois. Je dois effectuer prochainement une colposcopie.
Je vous en remercie par avance.
Je suis dans le 93 à proximité ou éventuellement sur Paris.
E pas faire apparaître mon nom mais mon prénom Martine

Bourdais
Bourdais
4 années il y a

Bonjour Docteur et tout d’abord merci pour ce partage
Je souhaiterai vous poser deux ou trois questions
Je viens de faire mon deuxième test respiratoire avec la méthode du docteur Donatini, après 4 mois de compléments alimentaires naturelles ( nutrinflam, nutridetox, nutriph, iode, zinc…..), et celui-ci révèle un bas taux d’hydrogène et de méthane soit un intestin où il n’y a quasiment plus de bactéries. Je trouve ça très bizarre, il est vrai que j’étais à jeun de 15h! Depuis ces 4 mois, je me sens beaucoup mieux, je vais à la selle tous les jours. J’ai changé ma façon de m’alimenter(plus de lactose, réduction massive du gluten et du sucre, je n’achète que du sucre naturelle) A la base, j’ai un lichen vulvaire qui est clairement pour moi dû aux céréales raffinées et une alopécie androgénétique. Pensez-vous vraiment que ce test dit vrai? Et quel autre test puis-je faire pour vérifier ça? De même que l’oligoscan qui révèle un taux de zinc qui n’a pas bougé après 4 mois de prise de zinc en compléments alimentaires! Que pensez-vous de l’oligoscan? D’avance merci

Bourdais Magalie
Bourdais Magalie
4 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Merci pour votre réponse. Effectivement, l’oligoscan c’est de la pure arnaque qui dit tout l’inverse par rapport à une prise de sang. Mon taux de zinc est normal et je suis très contente. Par contre je souhaitais vous poser une autre question. J’ai depuis un an et ça ne bouge pas,la présence d’anticorps anti TPO (30 UI/ml)et anti TG (120 UI/ml) avec une TSH, T3 et T4 normaux, qu’est ce que cela signifie?
Enfin ma ferritine est à 7ng/ml ce qui est très bas, qu’est ce que vous conseillez de prendre pour vite la faire remonter, à savoir que les Tardiferons et Ferograd ça ne marche pas ou du moins c’est trop lent!
Un grand merci d’avance. Cordialement

Laurent
Laurent
4 années il y a

Un article excellent, extrêmement bien documenté et référencé sur le test respiratoire, remis à jour régulièrement, sur les hôpitaux correctement équipés en France, Belgique et Suisse, aussi que le protocole précis du test et sa préparation.

https://www.facebook.com/notes/ela-marmotte/o%C3%B9-passer-un-test-de-d%C3%A9pistage-de-sibo-et-protocole-de-pr%C3%A9paration-au-test-respi/359238791431083/

Jeanne
Jeanne
3 années il y a

Bonjour,
Est ce que le Subi peut à moins terme engendrer de l’asthme et de la rétention d’eau
Merci

Lidia
Lidia
3 années il y a

Bonjour Docteur,

Je suis une femme de 57 ans. J’ai vécu en Pologne jusqu’à l’âge de 28 ans, puis je me suis installée en France. J’ai deux enfants nés en France.
Vers mes 40 ans, pendant plusieurs années, j’avais des douleurs importantes au ventre qui ont cessé quelques semaines après le début d’un régime sans gluten, sur suggestion de mon médecin homéopathe, il y a huit ans. Depuis des années, je consomme peu de sucre, beaucoup de légumes, plutôt bio. J’ajoute des aliments lacto-fermentés.

J’ajoute que je cherchais à améliorer la qualité de mon sommeil car je me réveille plusieurs fois par nuit, avec de la gêne intestinale.
J’ai eu une consultation nutritionnelle pour équilibrer mon alimentation car j’ai également des soucis avec le transit. Suite à une suspicion de candidose digestive + ou – dysbiose.( SIBO), elle m’a proposé de faire un examen de MOU (Métabolites Organiques Urinaires) (technique GC-MS et GC-FID), lequel a mis en évidence une surpopulation de Candida albicans et levures et geotricum, ainsi qu’une surpopulation de clostridium et pseudomonas.

Résultats de l’examen MOU en dehors des « normes »:

CITRAMALATE : 0,92mg/g.créat
D-ARABINITOL : 45,97 mg/g.créat
3 OH – 3Methyl-GLUTARATE : 0,98 mg/g.créat
FURANE 2-5DICARBOXYLATE : 2,18 mg/g.créat

Pour le module bactérien :
2-OH-PHENYLPROPIONATE : 0,27 µg/g.créat
D-LACTATE : 2,33mg/g.créat

Ma diététicienne vient de me proposer un traitement à base de NYSTATINE en gélules à raison de 4 gélules de 500 000 U, et ce 2 fois/J à distance des repas.
En parallèle : 1 traitement anti parasitaire a base de COMBANTRIN.
Et un régime sans produits laitiers, sans œufs. Par contre consommer de l’ail, de l’oignon, des pré biotiques, prendre du L-glutamine.
J’avoue ne plus savoir que faire.
Je vous remercie pour vos conseils.

carine
carine
3 années il y a

bonjour
merci pour vos articles très complets.
Je m’interroge comme d’autres personnes sur le methylacetate car j’avais des taux très élevés lors du test respiratoire et ce sont les seuls taux qui n’ont pas baissé après traitement contrairement aux atux d’hydrogène et méthane. J’ai encore beaucoup de douleurs (rots, gaz, brûlures, RGO, poids sur la poitrine et parfois maux de gorge le matin au réveil mais j’ai aussi un problème de vidange gastrique) malgré une alimentation saine Fodmaps et un nettoyage intestinal. J’ai lu dans vos réponses que le test au méthylacétate n’était pas fiable mais si vous avez des nouvelles données sur ça je serai intéressée de les lire.
Carine

Sylvain
Sylvain
3 années il y a

Bonjour Docteur,
tout d’abord merci pour ces articles liés au SIBO, je trouve que le contenu de votre site est un des plus complets que l’on puisse trouver (et en Français), une vraie mine d’informations, et très bien écrite, très claire.
Je souffre depuis 7 ans de troubles digestifs inexplicables qui sont allés de mal en pis : nausée, ballonnements, constipation, reflux, langue blanche, fatigue voire épuisement… Il y a un an je me suis senti au plus bas, et j’ai commencé à m’intéresser au SIFO d’abord, puis le SIBO. Le régime anti-candidose durant trois moins n’a pas réglé mon problème et à côté de cela la recherche d’anticorps anti-candida, l’analyse de selles et prélèvement sur la langue pour le candida n’ont rien donné non plus.
Depuis peu j’ai pensé au SIBO (ayant pris des IPP pendant 5 ans et ayant une thyroïdite d’Hashimoto), je viens tout juste d’effectuer le test respiratoire au lactulose via Sibolab en Allemagne, qui semble mettre en évidence un SIBO de type méthanogène, mais je n’en suis pas sûr car j’ai un peu de mal à interpréter correctement ces résultats.

Voici les données en ppm (respectivement hydrogène H2 puis méthane CH4) :

Basal : 2 – 48
20 min : 2 – 36
40 min : 0 – 39
60 min : 0 – 42
80 min : 0 – 33
100 min : 0 – 24
120 min : 0 – 33
140 min : 0 – 21

Pourriez-vous me donner votre avis sur ce résultat ? Qu’en pensez-vous ?
Je vous remercie

Sylvain
Sylvain
3 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Bonjour Docteur, et merci pour votre réponse.

J’ai justement déjà bien exploré cette piste là l’an dernier : pas de mauvaise conversion T3=>T4, pas de taux de T3 avec T4 dans la norme, pas d’insuffisance ou fatigue surrénale. Je suis désormais sous L-Thyroxin avec une TSH assez basse (en dessous de 1), c’est là que je me sens le mieux. Ma thyroïde semble malgré tout un peu ralentie mais je pense que ma dysbiose a été installée avec les IPP. Selon moi je cumule SIBO méthane et SIFO.
Depuis peu grâce a un protocole anti-constipation à l’aide de laxatifs et prokinétiques naturels (triphala, sels de Nigari, flush vit C), j’améliore mon transit qui était bloqué. Je suis également un régime low fodmap (diète biphasique de Nirala Jacobi) ce qui réduit mes symptômes du SIBO mais je suis toujours très fatigué et sans énergie : c’est même pire depuis cette diète, sur ce plan.
A noter que le test du verre d’eau à jeun est « plus que positif » au candida.
Je sors de deux semaines de Fluconazole 100, j’ai ressenti un très léger mieux puis une grande période de « die off » assez difficile, mais pas d’amélioration durable. J’essaie désormais l’Allimed et l’huile d’origan ADP, mais pour le moment je ne vois pas vraiment d’amélioration. Suggérez-vous plutôt de traiter le SIBO en premier ? Un SIFO y semble associé mais je n’ai « aucune preuve médicale » pour l’instant ce qui complique les choses… Ma dysbiose est ancienne donc je pense aussi à une accumulation de biofilms.
J’aimerai tenter un round d’antibiotique Rifaximine + Flagyl (j’ai déjà les deux) mais je voudrais d’abord faire une cure de disruption de biofilms de type 2.

Selon vous, dans quel ordre dois-je faire les choses pour avancer ?
Que pensez de l’argent colloïdal pour traiter ce type de problème ? Après 6 mois d’essais je n’obtient pas vraiment de résultats concluants, sauf avoir trouvé que j’ai un SIBO méthane.

Un grand merci une fois de plus vos réponses, et pour votre blog qui est une mine d’or pour les malades comme nous.

Sylvain
Sylvain
3 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Bonjour Docteur, et merci pour votre « réponse de suivi ». Le SIBO méthane semble bien être établi chez moi, d’après votre lecture plus haut (test respiratoire).
Cela fait 3 semaines que je prends un disrupteur de biofilms de type 2, mon SIBO/SIFO étant ancien et récalcitrant avec de nombreux symptômes très handicapants. Je vais attaquer un traitement sur 9 semaines en septembre en suivant les 3 premières semaines les recommandations du Dr Rao : Fluconazole et Rifaximine, comme vous le suggérez, puis continuer avec de l’herbothérapie (origan, neem, allicine…). Je me suis procuré le Flagyl que je voulais prendre en combiné avec la Rifaximine mais j’ai peur que cela joue sur mon SIFO de manière défavorable.
Mon problème principal est de ne pas savoir quelle souche de candida pose le plus problème. Je me sens très fatigué et le « test du verre d’eau » montre clairement une « activité fongique avec biofilms ». Le Fluconazole, l’acide undécylénique de Thorne semblent n’engendrer que des améliorations partielles et temporaires. Le test des MOU serait intéressant mais ne montre pas la souche de candida. Peut-on penser à candida glabrata, résistante aux azoles ? Qu’en pensez vous ?

Sylvain
Sylvain
3 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Bonjour Docteur, merci pour votre réponse. Je vais tenter l’examen des selles pour une identification des souches de candida possibles.

Après 45 jours de prise de disrupteurs de biofilms, pour traiter mon SIBO methanogene et SIFO, j’attaque désormais 9 semaines de traitement avec alternance Fluconazole, Rifaximine, HE d’origan, Allimed, Neem, complexe de Berberine, acide undecylenique de chez Thorne Research… en rotation chaque semaine.

Je prends aussi depuis plus d’un mois 1g de Resolor chaque soir 4h après le repas. Cela aide considérablement à lutter contre la constipation, et je me sens moins nauséeux le matin également. J’aimerai à terme descendre à 0,5 g mais avec 1 g je ne ressens (pour l’instant) pas d’effets secondaires.

La question que je me pose est : dois je continuer de prendre le Prucalopride durant mon traitement antibio/herbo ?
Ou cela a pour conséquence une évacuation « trop rapide » pour que les antibiotiques fassent leur effet ?
Je précise qu’avec cette dose, j’ai une bonne évacuation complète par jour sans utilisation de laxatifs (sauf café 2x/jour, boisson au gingembre frais à chaque repas).

Merci par avance pour votre réponse.
Bien à vous

Sylvain
Sylvain
3 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Bonjour Docteur, et merci pour votre réponse, je m’inspire directement de vos articles et ceux de vos confrères américains. Après 7 semaines d’herbothérapie je n’ai obtenu que des améliorations partielles hélas.
Je viens de commander pour 20 jours de diète élémentaire Elemental Heal « whey free » du Dr Ruscio, que vous connaissez et qui a une approche assez personnalisée en fonction du patient, avec l’introduction de certains probiotiques.
Cela fait 6 jours aujourd’hui que j’ai commencé, le mélange est vraiment agréable à boire, cela semble être un bon produit. Les premiers jours ont été un peu difficiles (il ne faut pas boire trop vite sous peine de nausées + pic de glycémie) mais désormais mon corps semble s’être adapté, j’ai été assez bien pendant 4 jours puis depuis hier j’ai un peu de die off (symptômes type grippaux), je compte beaucoup sur ce traitement pour sortir de ce SIBO, je compte faire un nouveau test respiratoire à la fin pour voir où j’en suis. Je prends également du Fluconazole 100 en paralèle (1 gelule / jour) car je soupçonne toujours un SIFO en parallèle (des études récentes que 50% des SIBO méthane sont accompagnés de SIFO, si je ne dis pas de bêtises).

Romain
Romain
1 année il y a
Répondre à  Sylvain

Bonjour, je suis intéressé par la diet elemental du dr Ruscio. Pourriez vous svp donner un feedback de la diète?
Vous avez commandé pour la France ?
Avez-vous payé des taxes de douane importantes ?
Merci de votre retour.
Romain

Romain
Romain
1 année il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Bonjour Docteur,
Merci de votre retour.
J’espérais aussi un feedback de la personne qui a testé la cure mais j’ai franchi le pas et effectué ma commande. J’ai choisi cette diète semi élémentaire (j’ai pris la semi élémentaire et pas la whey Free comme Sylvain) car elle peut se commander sans prescription et car je suis en sous-poids.
Au delà du traitement du sibo, j’espère aussi que la diète et/ou des petites cures répétées aideront à améliorer mon absorption.
Je vous ferai un feedback après utilisation.
Bien cordialement

Anaïs schauli
Anaïs schauli
3 années il y a

Bonjour,

Je me permets de vous contacter car j’aurais besoin de vos éclairages.
Je souffre depuis quelques mois de troubles au niveau du transit et aucun médecin n’a pu me diagnostiquer (toutes mes analyses sont bonnes: TSH, calprotectine, analyses selles parasitologies…).
Je suis allée voir ensuite une naturopathe qui m’a fait faire le Gazdétect et m’a trouvé une surabondance de méthyl acétate.
Son protocole est le suivant:
– assainir la cavité buccale avec de l’eau oxygénée diluée
– prendre de la L citrulline le matin à jeun (apparemment pour la vidange gastrique)
– pendant le petit-déjeuner prendre (i) leatiporus + HE citron gingembre tea tree et (ii) ganoderma + chénopode + ortie et (iii) pollen de cistes (je ne sais pas trop à quoi sert tout cela, je n’ai pas vraiment eu d’explications)
– prendre dans la journée du pianto barouk (pareil, je ne sais pas pourquoi elle me l’a « prescrit »)
– boire tout au long de la journée de l’eau infusée au safran (apparemment pour me « détendre »)
– et suivre le régime fodmaps pendant 2-3 mois (pour aider à l’élimination des mauvaises bactéries)
J’ai par ailleurs fait le test sanguin (non prescrit par un généraliste car trop formaté par leur médecine traditionnelle) de recherche de candida albicans. Le résultat est le suivant: « présence faible d’arcs en immunoélectrophorèse sérologie faiblement positive mais non significative actuellement, à confronter au contexte clinique et thérapeutique ».

J’ai donc commencé à me renseigner un peu plus sur les produits recommandés par ma naturopathe, et je suis tombée sur un de vos articles « Le SIBO, quand vos problèmes de santé viennent de l’intestin grêle, Partie 1 : Comprendre et diagnostiquer »
Selon vous:
– gazdétect n’est pas assez précis (aucune étude de validation): le mieux est de faire un « vrai test » respiratoire mais a priori en france ce n’est pas possible: comment s’appelle ce test? Pouvez-vous me diriger vers un hôpital ou un professionnel qui le propose?
– méthylacétate comme reflet d’une fermentation vinaigre n’est pas prouvé scientifiquement;
– pas d’études d’efficacité sur l’utilisation de ces champignons
– le mieux est de faire un test par séquençage génétique du microbiote plutôt que le test proposé par Florinscan: Florinscan n’est pas assez précis/fiable? Où peut-on faire un tel test par séquençage génétique?
– quel test vraiment probant et fiable permet de détecter un candida albican/un sibo? le test par séquençage génétique? une analyse de selles?
– comme probiotiques, si candida/sibo avéré, le proviotic candida est-il recommandé?
– L citrulline: qu’en pensez-vous (pour une action sur la vidange gastrique)? Est-ce recommandé?
– l’ADP est plutôt efficace mais à prendre avec un antimicrobien pour améliorer son efficacité: quel antimicrobien est recommandé?
– que pensez-vous de la glutamine, conseillée dans les traitements contre la dysbiose?

Je m’excuse d’avance pour toutes ces questions, mais j’espère sincèrement que vous aurez le temps de me répondre, car honnêtement en France il est vraiment compliqué de trouver quelqu’un qui s’y connait sur le sujet….

Je vous remercie infiniment par avance de votre réponse,
Bien cordialement,
Anaïs

Lsch
Lsch
3 années il y a

Bonjour docteur,

Je bataille avec des soucis assez conséquents de IBD (RCUH) depuis 15 ans, + intestins (très) irritable, fatigue chronique, et depuis qq années, des soucis de mémoire. Je me suis acharné (avec suivi médical) pendant des années contre un « pseudo » sibo dont les traitements n’ont jamais donné satisfaction. Dernièrement, des analyse « MOU » ont montré une dysbiose « protéinique » (4-OH-Phénylacétate et indole-3-acétate TRES haut) tandis qu’un analyse de selle a montré un PH alcalin (8.5). J’ai tendance à être constipé, jamais de diarrhée. Egalement, odeur d’ammoniaque dans les selles, tandis que mon foie montre des faiblesses (intolérance à l’alcool au delà de deux verres, cholestérol effondré). Un nouveau régime (basé sur le livre du docteur gunry le paradoxe des plantes) très restrictif, auquel j’ai ajouté une limitation stricte des protéines donnent enfin des résultats! J’aimerais aller plus loin, mais les informations sur ce type de dysbiose sont rares (il existe surtout des infos sur le sibo de type « candida – dysbiose de fermentation », pour lequel les tests n’ont jamais été positif dans mon cas). Que puis-je faire pour aller plus loin dans mon processus de guérison?
D’avance, un tout grand merci pour l’intérêt porté au message 🙂
Le dysbiose, on en viendra tous à bout!

Simon Löfler
Simon Löfler
3 années il y a

Bonjour Monsieur,

je vous contacte car j’ai des problèmes de digestion depuis 3 ans qui m’embêtent énormément et j’ai quelques questions.

J’ai des diarrhées chroniques depuis un traitement au Flagyl pour une amibiase au retour d’un voyage en avril 2017. Les examens parasitologiques sont normaux depuis longtemps. J’ai la tête qui tourne en permanence, une impression de brouillard, une énorme difficulté à me concentrer, des pertes de mémoire, des paresthésies et sensations de « ressort » dans les doigts et le long de mes muscles, ainsi que le nez congestionné depuis 3 ans, avec perte du goût et de l’odorat.
J’ai essayé de nombreux traitements phytothérapeutiques dont l’ADP Biotics ainsi que Dysbiocide et FC Cidal, des antibiotiques prescrit par des médecins (contre un parasite Blastocystis dont on doutait de sa pathogénicité que je n’ai désormais plus depuis septembre 2019), suivi un traitement de médecine chinoise et fait de l’acupuncture… sans effet notable à long terme
.
J’ai fait il y a 6 mois une analyse de microbiote GI Effects chez Genova qui retrouve un rapport Firmicutes/Bactéroidetes diminué à 9, un comptage de bactéries fortement supérieur à la normale dans l’intestin, des IGA intestinales au double de la norme ainsi que la présence de bactéries sulfato-réductrices (desulfuvibrio) en grand nombre.
J’ai essayé de faire un régime FODMAP sur 5 mois : sans effet. Je suis depuis août un régime bas en éléments soufrés (low-sulfur diet) et je ne vois pas non plus d’amélioration franche de mes symptômes. Je remarque en revanche que dès que je mange des alliacés, du cacao, mange des oeufs ou bois du café, les symptômes sont exacerbés et j’ai dans la demi-heure des sautes d’humeur (colère sans raison), d’importantes paresthésies dont engourdissements, sensations de chaleur/froid dans les membres, suivies de douleurs sous les côtes au niveau du foie ou de la vésicule et des flatulences très nauséabondes les heures et le jour suivant.
J’ai fait en septembre un test respiratoire au lactulose pour le SIBO qui est positif avec un premier pic à 60 minutes suivi d’un deuxième pic à 110 minutes.
J’ai essayé beaucoup de choses et je vis un vrai calvaire… Je voudrais vous demander si vous avez déjà eu de l’expérience avec un tel cas. Je pense avoir un SIBO à hydrogène couplé d’une prolifération de bactéries sulfato-réductrices dans le côlon (ou la vésicule?) qui entrainent la stagnation de nourriture dans le colon ascendant (bruits d’eau flocfloc comme une poche remplie d’eau de ce côté en permanence) et des douleurs à l’angle anscendant/côlon transverse ou au niveau de vésicule. J’ai fait deux coloscopies et gastroscopies ainsi qu’examens d’imagerie (échographie et IRM) qui sont normaux. Ma langue est tout le temps chargée d’un épais tapis blanc qui tire parfois vers le jaune. Je fais du yoga tous les jours depuis 6 mois pour essayer de faire circuler au mieux les fluides et blocages de mon corps mais je ne vois pas grand effet. Je fais également des bains réguliers au sel d’Epsom et mange et bois des tisanes au gingembre plusieurs fois par jour.
Je voulais précisément vous demander si vous savez comment réduire les bactéries sulfato-réductrices qui, à mon hypothèse, pourraient être grandement responsables de mes symptômes et réorganiser la dysbiose qu’elles engendrent. Savez-vous s’il est possible de se procurer du bismuth en Europe, et si oui, comment et sous quelle forme?
Je suis preneur de toute piste ou conseil que vous trouveriez pertinent et d’aide afin de résoudre cette maladie. Je garde un grand espoir de guérison malgré la pénibilité quotidienne dans laquelle elle me met. J’ai 30 ans.

Simon L.

Yoz
Yoz
3 années il y a

Bonjour,

J’ai passé le test respiratoire à l’hydrogène expiré au CHU de Grenoble, au service de gastro du Docteur Bruno Bonaz (référence en France dans la recherche thérapeutique sur les MICI et SII).

Voici les conditions du test :

– Régime sans résidus ni sucres fermentescibles pendant 3 jours (en gros riz thaï blanc très cuit + poulet/poisson/jambon blanc sans nitrite)
– Jeun complet de 12h avant le test
– Rinçage de la bouche juste avant le test au CHU (avec chlorhexidine 5% diluée dans de l’eau)
– Appareil de test : QUINTRON BREATH TRACKER H2+
– Substrat de test : 75g de glucose pur anhydre dilués dans 250ml d’eau

Voici mes résultats :

– Mesure  0 mn (baseline) : H2 = 1ppm / CH4 = 15ppm
– Mesure 15 mn : H2 = 1ppm / CH4 = 12ppm
– Mesure 30 mn : H2 = 1ppm / CH4 = 11ppm
– Mesure 45 mn : H2 = 1ppm / CH4 = 11ppm
– Mesure 60 mn : H2 = 1ppm / CH4 = 12ppm
– Mesure 75 mn : H2 = 1ppm / CH4 = 12ppm
– Mesure 90 mn : H2 = 1ppm / CH4 = 12ppm
– Mesure 105 mn : H2 = 1ppm / CH4 = 11ppm
– Mesure 120 mn : H2 = 1ppm / CH4 = 11ppm

Conclusion du test : test négatif (absence de pullulation bactérienne dans l’intestin grêle).

Que signifie la valeur élevée en méthane même en baseline ?

D’après ce que j’ai lu, pour certains américains, si CH4>10ppm (à n’importe quel moment même sans présence de pic), il peut s’agir d’un problème d’archées…

Voilà ce que dit un consensus américain de 2017 :


« La présence d’une valeur de méthane de >10 ppm permet de retenir un SIBO à méthane positif, ceci sans nécessité d’une augmentation du méthane significative durant l’enregistrement ».

Autre interprétation d’un CH4 >10ppm :
source : https://sibocenter.com/interpreting-results/

« High Baseline & Methane ≥ 3ppm:

A recent paper reports high accuracy of using methane baseline levels between 4-5 ppm to diagnose “methane-positive” SIBO even at baseline, and there have been some reports of using methane values as low as 1-3ppm or higher as a methane positive in lactulose or glucose tests. However, the most widely used criteria to indicate SIBO is suspected ranges between 10-12 ppm at any time during the test ».

Docteur, pouvez-vous me dire ce que vous pensez des résultats de mon test, si je dois demander à passer un test complémentaire au lactulose.

Merci d’avance.

Cordialement.

trackback

[…] Vous pouvez avoir plus d’infos sur lanutrition-sante.ch. […]

Nicolas
Nicolas
3 années il y a

Dr Bonjour,

je me permets de commenter cet article dans l’espoir d’une réponse.
J’habite en France, près d’Annecy et je recherche ardemment à reprendre ma santé en main.
Je souffre de problèmes gastro-intestinaux depuis longtemps, se caractérisant par d’important ballonnements puis une constipation.
En 2018, j’ai rencontré une première fois le Dr Donatini en 2018. Il est difficile de savoir exactement ce qu’il avait pu déceler avec son appareil car il ne transmets pas les résultats mais les conseils étaient : sport, baisse des fodmaps et mycéliums de champignons.
En février 2019, je le rencontre à nouveau et là, c’est très difficile : il me parle de problèmes très importants : un des gaz mesurés (hydrogène ou méthyl-acétate puisqu’il ne mesure pas le méthane) était particulièrement élevé et là il me terrifie en m’annonçant des catastrophes à venir si je ne faisais rien. Il m’a prescrit de l’acide ursodésoxycholique, du chardon marie et du Maïtaké (champignon) et toujours sport et baisse des fodmaps. J’ai compris que j’avais un soucis de vidange de l’estomac. J’ai fait des analyses sanguines (surtout portée sur le foie) qui étaient correctes.
Sur le coup, cela m’a pétrifié mais par la suite j’ai repris ma petite vie avec quelques écarts parfois.
Mais tout cela remonte en ce moment et je suis terrifié. Je souffre principalement de constipation et un peu de ballonnement. Quelques douleurs à l’estomac aussi. J’ai une petite fille, je ne veux pas que mon problème puisse affecter ma capacité à m’occuper d’elle dans le futur.

Je suis prêt à reprendre tout cela en main. Ayant parcouru votre blog et ayant pu en savoir davantage sur votre approche, je souhaiterais vous consulter si cela est possible. Je ne veux pas faire n’importe quoi, je ne sais plus dans quelle direction me diriger, je souhaiterais un vrai suivi. Je veux guérir.

Je vous remercie sincèrement Docteur pour votre travail et je souhaiterais vraiment pouvoir vous rencontrer.

Bonne journée à vous.

Nicolas

Nicolas
Nicolas
3 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Bonjour Dr.

Je vous remercie chaleureusement pour votre réponse.
J’ai pris contact avec votre secrétaire.

Je vais réaliser le test au lactulose chez le laboratoire sibolab.
Aussi, y a t’il d’autres examens essentiels à réaliser (MOU par exemple) avant, je l’espère, de pouvoir vous rencontrer ?

Aussi, dois-je poursuivre ma diète réduite en fodmaps sachant que j’ai perdu pas mal de poids, que je n’ai pas de traitements reconnus en parallèle ?

Cordialement.

Nicolas
Nicolas
3 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Bonjour Dr et merci pour votre réponse.
J’ai commandé un MOU au laboratoire Barrier.
J’ai a priori un souci d’absorption des graisses (bilirubine conjuguée élevée, selles flottantes), cela est-il gênant dans la prise de MCT (sous forme d’huile de coco ?) ?
Nous avons pu échanger par téléphone et avons convenu d’un rendez-vous au mois de février.
J’espère vraiment vous voir, en espérant que les mesures de confinement me le permettent (je suis français).
Cordialement

Maylis L
Maylis L
3 années il y a

Bonjour Docteur,
Pardon de vous solliciter, je ne trouve pas de médecin pour me suivre en France. Je souffre de troubles digestifs depuis trois ans : gonflement spectaculaire de l’abdomen après les repas ou même un verre d’eau, prise de poids qui peut aller jusqu’à 10kg par semaine en cas d’aliments qui ne me conviennent pas. Un régime a diminué les symptôme, j’ai remonté mon acide gastrique qui était presque inexistant, j’ai fait un régime élémental (vitamines, huile et acides aminés seulement, pendant 3 semaines) mais je viens de recevoir les résultats de mon tests SIBO que je ne comprends pas. Les valeurs sont hautes à jeun (j’étais à jeun depuis plus de 48h et avant ça je n’avait mangé que de l’huile et des acides aminés pendant plus de quinze jours, j’ai respecté les consignes de préparation). Je commence à H2 34ppm et CH4 34ppm, puis l’Hydrogène baisse à 0 après la prise de lactulose et le méthane à 6. Au bout de 3h le méthane atteint 18 (l’hydrogène augmente peu).
Normalement, ce genre de résultat indique une mauvaise préparation, mais je n’ai rien absorbé qui ait pu fausser le test … Je ne comprends pas comment je peux être positive à jeun. C’était le cas de ma mère aussi : valeurs hautes à jeun mais qui baissaient après l’absorption de sucre (mais elle avait été testée par le Dr Donatini avec une méthode peu fiable, tandis que j’ai fait le test Quintron avec SIBOLAB). Sur son test, le Dr Donatini indiquait comme analyse : « allergie corrigée par le sucre » (?!) Avez-vous une idée de ce que ces résultats peuvent indiquer, et savez-vous comment je pourrais être suivie ? Mon cas semble inhabituel, je ne suis pas sûre de m’en sortir seule …

Merci en tout cas pour toutes les informations précieuses que vous diffusez.

Anne
Anne
3 années il y a

Bonjour Docteur,

La lecture de votre lecture a suscité des questions sur le SIBO (j’ai l’impression de correspondre aux symptômes).

je suis actuellement le régime pauvre en FODMAP car j’ai été diagnostiquée SII.

Au début de mes problèmes digestifs il y a 7 ans, je souffrais de diarrhées et de sensation d’irritation au niveau du tube digestif.

Désormais, je suis plutôt constipée et j’ai toujours des sensations d’irritation mais aussi de brulures au niveau du tube digestif, et du palais. Et j’ai perdu du poids que je peine à reprendre malgré les compléments alimentaires oraux que je prends.

Je dois passer le test respiratoire préconisée par mon gastro enterologue dans un mois afin de savoir si je souffre d’un SIBO.
Le régime pauvre en FODMAP m’a permis d’avoir moins de crises, mais c’est loin d’être parfait. Et j’ai donc du mal à faire les tests de réintroduction des aliments pour cibler les catégories de FODMAP qui posent problème. Seul le test au lactose a été limpide (j’ai été patraque pendant plusieurs jours).

Est-ce que si le test respiratoire se révèle positif pour le SIBO, cela peut-il expliquer que le régime pauvre en FODMAP ne soit pas aussi bénéfique qu’il pourrait l’être ?
J’ai lu que le régime pauvre en FODMAP était également préconisé en cas de SIBO. Mais serait-il plus concluant avec les médicaments ou traitements préconisés en cas de SIBO soulignés dans votre article?

Je vous remercie beaucoup.

Anne
Anne
3 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Je vous remercie beaucoup pour la rapidité de votre réponse. En effet, le test sera effectué avec le glucose. J’attends donc de voir les résultats. Mais si jamais il est négatif, savez-vous comment je pourrais faire le test au lactulose? Il existe des kits pour le faire à distance?
Je vous remercie,

Bien cordialement

Anne
Anne
3 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Merci beaucoup pour votre réponse et vos conseils.

darky35
2 années il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Bonsoir,
A ma connaisance, la diete la plus aboutie est la biphasique de la docteuresse nirala Jacobi, qui allie l’éviction qualitative/quantitative FODMAPs couplée à la diete specific carbohydrats (SCD) de la docteuresse allison Siebecker, le tout avec une prise en charge spécifique selon si l’on a de l’histamine ou d’autres problématiques tel le sibo H2S.
La différence est que la diete FODMAPs légitime certains amidons (notamment), ce qui ne convient absolument pas en cas de prolifération grélique de certaines espèces telle l’escherichia coli (colonisatrice, recruteuse, productrice d’histamine et d’endotoxines (LPS = surstimulation du systeme immunitaire) et de surcroît détentrice de la tristement célèbre shiga-toxine, la cyto-distendale toxin CDT-B qui mime la protéine de motilité intestinale alias la vinculine. Il s’ensuit inévitablement une reaction auto-immune contre le complexe moteur migrant qui diminue très fortement sa capacité à lutter contre la stase et la prolifération).
Dès lors il faut bien réfléchir au type de diète envisagée afin de ne pas jeter de l’huile sur le feu, car dans ce cas de figure, il suffit déjà de quelques mois afin que la reaction « s’autosuffise » et permette la transformation de biofilms récalcitrants, en biofilm encore plus pathogènes et ultra-résistants qui, ne laisseront la place en guise de traitement, que les huiles essentielles à large spectre de type cannelle de Ceyla, girofle, tea tree, etc…
je parle en connaissance de cause 😉

  • La diete biphasique (plusieurs choix possibles, histaminique ou autres)
  • Traduite en Français par un de nos membre (sibo méthane)
  • Cannelle de Ceylan contre les bactéries attention de ne pas trop employer la cannelle de Chine cinnamomun cassia car elle contient bcp plus de coumarines qui vont rapidement saturer l’organisme et provoquer des effets indésirables. Inversement avec la cannelle de ceylan qui contient moins de coumarines et bcp plus de principes actifs efficaces contre les bactéries à gram néfatif –> cinnamomum verum
  • Test IBS check interprétation = analyse sérique à la recherche d’anti-vinculine = anti-toxine produite par le corps (reaction auto-immune)

Bien cordialement

Hanan
Hanan
3 années il y a

Bonjours je suis très intéressé par votre protocole mais j’habite en Belgique. connaisez- vous quelq’un sur Bruxelles.

Christophe
Christophe
2 années il y a

Bonjour,

Tout d’abord j’ai parcouru votre site avec un grand intérêt.

J’ai effectué un test SIBO au lactulose.

Hydrogène
0 min (jeun) : 4
20 min : 0
40 min : 0
60 min : 3
80 min : 10
100 min : 20
120 min : 31
140 min : 36
160 min : 35
180 min : 34

Méthane
0 min (jeun) : 12
20 min : 14
40 min : 8
60 min : 14
80 min : 23
100 min : 27
120 min : 31
140 min : 39
160 min : 38
180 min : 34

Tant pour l’hydrogène que le méthane, le pic est atteint en 140 min … Mais j’atteint le seuil des 20 ppm d’hydrogène à 100 min et celui des 12 ppm de méthane à 60 min (sachant qu’à jeun je suis déjà à 12 ppm de méthane).

A priori pour le méthane, il n’y a pas guère de doute à avoir quant à un possible SIBO.
Pour l’hydrogène, ça peut prêter à discussion car je ne dépasse les 20 ppm qu’à la 100e min (100-120min zone grise), donc selon la vitesse du transit (si à 100 min le lactulose est déjà arrivé dans le côlon), cela remet en cause le résultat positif quant à l’hydrogène.

Bref j’ai l’impression qu’on s’oriente vers un SIBO à dominante méthane.

Maintenant s’il s’agit bien d’un SIBO, il s’agit d’en déterminer la cause … A part la prise d’IPP sur une courte durée (2 cures de 3 semaines) pour traiter un pseudo reflux (jamais prouvé d’ailleurs, juste une douleur à la déglutition avec des éructations/hoquets) qui se sont avérés inefficaces, pour l’instant c’est le néant. J’ai effectué une échographie abdominale, rien de suspect au niveau des organes digestifs (taille normale, pas d’épaississement des parois digestives), prise de sang rien de significatif.

Un avis sur mes résultats du test SIBO ?

Concernant le test SIBO au lactulose, je ne suis pas sûr d’avoir bien compris l’interprétation des résultats. Quand on dit qu’il faut dépasser les 20 ppm d’hydrogène et les 12 ppm de méthane dans les 120 minutes, c’est 20 ppm et 12 ppm par rapport à la mesure des gaz prise au début du test (donc à jeun 0 minute) ou alors il faut qu’il y ait une augmentation de 20 et/ou 12 ppm entre 2 intervalles de 20 minutes (ex: augmentation de12 ppm de CH4 entre la mesure à 20 min et 40 min, ou 40e et 60e min etc …) ?

Bien à vous

Anita
Anita
2 années il y a

Bonjour j’aimerais faire le test respiratoire pour le SIBO ( avec machine quintron) . J’habite Bruxelles . Auriez-vous connaissance d’une clinique ou médecin qui pratique ce test ? D’avance merci

Lea G
Lea G
1 année il y a

Bonjour,

Tout d’abord merci pour ce blog extrêmement bien fourni et documenté… je fais beaucoup de recherches sur le sujet depuis un moment et c’est de loin les meilleures informations que j’ai trouvé. Je suis très reconnaissante.

Depuis très jeune (j’ai 32 ans), grosse sensibilité (gastro entérites à répétition mais toujours suite à stimuli, comme trop d’alcool, repas trop riche, ou infections diverses dues à plusieurs années en zones tropicale dont Afrique sub-saharienne) + dermite cuir chevelu et ongles + autres soucis de peau + sphère ORL fragile + angines fréquentes + profil asthmatique et allergique. Bas ventre parfois gonflé mais lorsque j’exagérais…
Depuis quelques mois :

  • 3 hospitalisations en 6 mois pour vomissements qui ne s’arrêtaient pas conduisant à une déshydratation et des brulures œsophage. Douleurs atroces lors de ces épisodes, peux vomir de la bile 40 fois d’affilé pendant 24h. Episodes très courts (en général 24h ou 36h) mais très intense, je perds 3kg à chaque fois.. mais je vais bien le lendemain.
  • Gonflement du bas ventre dès que je mange, quoi que ce soit (parfois simplement avec eau)
  • Douleurs digestives, borborygmes incessants, apparition de reflux, pas de diarrhée, constipation mais sans être trop extrême, selles normales, parfois vertes, beaucoup de rots, de gaz (le plus souvent inodores mais parfois très odorants).
  • Apparition d’intolérances alimentaires…

J’ai depuis 3 mois fortement diminué gluten + lait, mais pas d’amélioration notable. Presque plus d’alcool, pas de produits fermentés… Gastro et endo n’ayant détecté rien d’anormal, je vois mon gastro bientôt et grâce à vous je vais pouvoir lui demander toute une nouvelle batterie de tests que vous décrivez…
J’ai même l’impression que ma situation s’empire… Hier midi mangé des noix avec du chocolat noir et une demie poire (je sais que je n’aurais pas du mais enfin je ne m’attendais pas à de telles réactions), résultat = 24 de douleurs bas du ventre, gargouillis, reflux à nouveau alors qu’ils avaient disparu avec l’arrêt du lactose, douleurs qui m’empêchent de dormir. Il y a 4 jours: une simple eau citronnée me fait apparaitre un ventre de femme enceinte…

Je commence le régime Bi phasique, mais en l’adaptant (je mange occasionnellement riz quinoa mais surtout pas oléagineux, les noix et amandes me font énormément mal)…

J’envisage prise HE pour nettoyage intestin (je suis adepte des HE depuis des années), pensez-vous que l’origan compact puisse me faire du mal au niveau estomac (augmentation nausées et épisodes vomi extrêmement désagréables et qui m’affaiblissent)?
Que pensez- vous de la prise de bicarbonate alimentaire? 1/2 à jeûn
J’ai arrêté pro biotiques et aliments fermentés (augmentation des symptômes). Le psyllium si recommandé m’a fait encore plus gonflé le ventre.

Mon gastro-entérologue n’a pas l’air très au fait de tout cela, il souhaite me diagnostiquer hyper sensible et SII, hors je sais qu’il y a bien autre chose derrière cela (terrain sensible certes, mais je vois bien l’aggravation des symptômes et j’ai des énormes douleurs après des aliments très simple que j’ai mangé toute ma vie, plus un gonflement qui ne disparait jamais même après 24h de jeûne et coloscopie).
Mon état s’empire, je ne peux plus rien manger…

Je cherche un spécialiste plus au fait du SIBO et de ces troubles, et surtout un endroit ou effectuer le test selon le protocole de 3h avec une prise toutes les 20 min, au lactulose + fructose. Je n’en trouve pas sur Toulouse pour le moment. Savez-vous ou je peux pratiquer ces tests?
Enfin on m’a parlé de l’hydrothérapie du colon, qu’en pensez vous?

Encore merci pour votre travail, et d’avoir pris le temps de me lire.

Stéphanie
Stéphanie
1 année il y a

Bonjour Dr D’Oro,

Après avoir épluché beaucoup de littérature concernant le lien entre bon nombre de pathologies de ce siècle et cette usine de transformation/communication que sont nos intestins, je suis en résonnance avec votre perception/pensée holistique. Votre blog est très complet et non avare d’explications, références en détails, cela est vraiment appréciable. En effet, j’ai pu me rendre compte que les USA sont plus calés dans leur protocoles diagnostic et traitement.

J’ai 45 ans, je partage ma vie avec un Syndrome de Fatigue Chronique depuis 8 ans et c’est lui qui mène la barque, une « colopathie fonctionnelle » depuis petite. Le ventre a toujours été le terrain de douleurs, constipation chronique et ballonnements. J’ai toujours été très active, sportive.
Je ne consomme pas de produits laitiers ni de viande rouge depuis plus de 10 ans, principalement de la matière première très variée mais j’ai garder le blé, l’avoine, les oeufs et une appétence importante pour le sel. Des compulsions de sucres parfois. Mon poids n’a jamais bougé depuis l’âge adulte.

Un récent test respiratoire lactulose (Qintron) a révélé les mesures suivantes :
H2 : T0-T1 = 78 ppm CH4 : allant de 4 pmm à 6 ppm au bout des 3h
T2 = 108 ppm
T3 = 81 ppm
T4 = 134 ppm
T5 = 216 ppm
T6 = 255 ppm
T7 = 237 ppm
T8 = 217 ppm
T9 = 208 ppm
T10 = 277 ppm
Traitement mis en place : Origan (forme émulsifiée 100 mg/j et Neem 3×300 mg/j soutenu par un régime pauvre an FODMAPS, avec inclusion L-Glutamine à partir de la 2ème semaine. Baisse symptômes puis retour ballonnements (j’ai l’impression davantage au niveau du côlon) et douleurs mais j’ai continué en tout 4 semaines sans que cela ne change.
La spécialiste souhaite passer aux antibiotiques et je suis peu enthousiaste, n’ayant pas de réel accompagnement nutritionnel ni exploration précise de la flore, les rechutes sont fréquentes.

Au regard de mes symptômes, j’ai bien l’impression que des archeas et des champignons ont trouvé le gîte et le couvert depuis probablement longtemps mais planqués derrière cette quantité importante de H2.

Je ne sais plus quoi faire, ma vie est une survie avec ce SFC, je suis pourtant bien déterminée à me sortir de là mais difficile de faire les choix les plus adaptés.
Faut-il que je me mette en diète restrictive pendant plusieurs semaines avant de continuer ce que j’avais prévu : berbérine, EPP, argent colloîdal suivi de gingembre.

Je sais que vous êtes plus que surchargé, déjà avec vos patients suisses, néanmoins auriez-vous un nano espace dans votre agenda pour moi ?

Je vous remercie pour votre attention.

Stéphanie
Stéphanie
1 année il y a
Répondre à  Dr. A. D'Oro

Bonjour Dr D’ORO,

Merci infiniment pour votre retour et votre disponibilité.

Je suis tout à fait d’accord avec vous sur l’intérêt et l’importance d’identifier les autres problématiques qui entourent la présence d’un SIBO, c’est bien plus complexe qu’un déséquilibre à remettre en état.

J’ai fait un 2ème test respiratoire au lactulose qui donne ceci après 6 semaines de traitement (4 semaines avec Origan/Neem et 2 semaines avec berbérine 2 gr/j, EPP 45 gouttes/j, argent colloîdal) :

H2 : T0 à T2 = 4 ppm
T3 = 6 ppm
T4 = 4 ppm
T5 = 5 ppm
T6 = 28 ppm
T7 = 96 ppm
T8 = 139 ppm
T9 = 300 ppm
T10 = 300 ppm

CH4 : T0-T1 = 0 ppm
T2 à T5 = 0 ppm
T6 = 3 ppm
T7 à T8 = 7 ppm
T9 = 8 ppm
T10 = 9 ppm

Qu’en pensez-vous ?

Dès la fin du traitement, j’ai commencé Gingembre 1gr/j mais absence d’effet prokinétique, j’y ai donc ajouté 1 c.à.s de graines de lin trempée dans l’eau toute la nuit, et la constipation s’est considérablement atténuée. Cependant, les ballonnements sont régulièrement présents même si moins fréquents.
J’ai également mis en place un jeûne intermittent depuis 1 mois (plage repas entre 9h et 16h).

Je sais que la route va être très longue.

Bien à vous

Stéphanie

Deneu
Deneu
1 année il y a

Bonjour, merci pour ce précieux article !

Je suis très très constipé (IMO) et je cherche un laxatif très efficace, mais qui n’empire pas mon problème ou qui ne créer pas d’autres problèmes ailleurs

On m’a parlé de l’oxyde de magnésium, pensez-vous que c’est adapté ?

Bon après-midi à vous

Monsieur Deneu

Marie José
Marie José
1 année il y a

Bonjour,
les symptômes du SIBO sont peu spécifiques et peuvent aussi se rencontrer dans d’autres causes de symptômes digestifs. Il est donc difficile de poser l’indication à effectuer un test respiratoire uniquement avec des questionnaires cliniques. Etes-vous d’accord avec ceci?
Ou est-ce suite à l’échec de traitements bien suivis pour une dysbiose, et/ou candidose et/ou hyperperméabilité que vous vous posez la question d’un éventuel SIBO associé?
De ce fait, avec l’analyse metagénomique du microbiote, de plus en plus pratiquée, quels sont les éléments qui vous feraient suspecter un SIBO? Peut-on débuter par cette analyse pour débrouiller la situation?
Je vous remercie
Sincèrement
Marie José

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