Le SIBO, quand vos problèmes de santé viennent de l’intestin grêle Partie 2 : La prise en charge
Le SIBO, Partie 3 : Empêcher la récidive, la partie souvent oubliée
Le SIBO, Partie 4 : Intolérance à l’histamine
Introduction
De nombreuses personnes souffrent de troubles digestifs variés, tels que des ballonnements, éructations, flatulences, reflux d’acidité, douleurs abdominales, diarrhées, etc. Souvent ces troubles digestifs sont associés à d’autres plaintes mal définies comme une fatigue inexpliquée, des troubles cognitifs, des états anxio-dépressifs, des intolérances alimentaires, etc. Ces dernières décennies, la science s’est beaucoup focalisée sur le microbiote et sur l’importance des fibres ou des probiotiques afin de bien nourrir les bactéries amies. Toutefois, souvent, lorsque les personnes ont beaucoup de plaintes digestives, ces approches sont mal tolérées ou peu efficaces. Cela provient du fait que la plupart des troubles digestifs proviennent de notre intestin grêle. Le rôle principal de l’intestin grêle est d’absorber la majorité de nos nutriments et l’intestin grêle tolère mal l’excès de bactéries ou de levures micronutriments, contrairement au gros intestin qui est une usine de fermentation.
La plupart des troubles digestifs sont dus à un excès de bactéries dans l’intestin grêle provoquant des fermentations intestinales. On parle dans ce cas de SIBO. Ce terme signifie en anglais « small intestinal bacterial overgrowth » que l’on peut traduire en français par une pullulation bactérienne de l’intestin grêle. Depuis quelques années, la communauté médicale porte un intérêt grandissant pour le SIBO et les recherches dans ce domaine sont en forte augmentation. On découvre que le SIBO est à la base de nombreuses maladies actuelles. En effet, de nombreuses études médicales montrent que cette affection est associée à au moins une cinquantaine de maladies aussi diverses que la rosacée, une maladie dermatologique fréquente (1), la fibromyalgie (2), le diabète (3), la maladie de Parkinson (4), le syndrome des jambes sans repos (5) ou l’autisme (6) ainsi que de nombreuses autres maladies. Les maladies métaboliques comme l’obésité et le syndrome métabolique (7,8) sont clairement en relation avec la pullulation bactérienne de notre intestin grêle autant chez l’adulte (9) que chez l’enfant (10,11).
Les symptômes du SIBO
Les troubles digestifs
Les symptômes digestifs sont souvent au premier plan. Nous avons vu que lorsqu’il y a trop de bactéries dans l’intestin grêle, les bactéries en excès commencent à fermenter les résidus alimentaires non digérés, libérant fréquemment des gaz de fermentation, dont un des plus fréquents est l’hydrogène et parfois le méthane. Les symptômes dus à ces gaz sont souvent des ballonnements, des flatulences et même des douleurs abdominales. On retrouve également des épisodes de diarrhées ou de constipation, quelquefois en alternance. Les reflux d’acidité sont également fréquemment constatés dans le SIBO. Probablement cela est expliqué par la pression des gaz intestinaux réduisant la vidange gastrique vers l’intestin grêle et favorisant les remontées acides vers l’œsophage. Souvent en traitant un SIBO, on assiste à la disparition des reflux gastro-oesophagiens.
Symptômes divers liés à des carences micronutritionnelles et à la perméabilité intestinale
Si le SIBO ne se manifestait que par des troubles digestifs, le problème ne serait pas si important. Mais étant donné l’impact sur la muqueuse intestinale, le SIBO peut favoriser de nombreuses carences nutritionnelles délétères pour notre santé. Les problèmes de carences peuvent se manifester par des troubles d’absorptions des graisses en raison de la capacité des bactéries à bloquer l’activité des sels biliaires (déconjugaison). Cela peut entraîner des carences en vitamines liposolubles essentielles pour notre immunité telles que la vitamine A, D ou E ainsi qu’une mauvaise absorption des acides gras essentiels. La déficience en B12 est également un problème important avec le SIBO, car les bactéries consomment la vitamine B12 avant que le corps n’arrive à l’absorber. Le manque de B12 peut se manifester par de la fatigue, de la dépression, des troubles de la mémoire, des fourmillements ou une anémie (mégaloblastique). En fait, le SIBO, par sa capacité à enflammer la muqueuse de l’intestin, peut engendrer des difficultés d’absorption de nombreux micronutriments avec des carences multiples.
De plus, le SIBO en endommageant notre muqueuse intestinale, celle-ci devient plus perméable, des particules alimentaires non totalement digérées et des fragments bactériens peuvent pénétrer dans notre corps, obligeant le système immunitaire à réagir. C’est ainsi qu’un SIBO peut être accompagné d’intolérances alimentaires, de céphalées, de douleurs articulaires, d’un état de fatigue chronique, etc. Cette hyperperméabilité intestinale peut également être liée à divers troubles neurologiques (migraines, autisme) ou psychologiques (dépression, anxiété).
Le diagnostic de colon irritable, souvent un SIBO méconnu ?
Aujourd’hui, la médecine regroupe la plupart des plaintes digestives fonctionnelles sous le diagnostic du colon irritable. Ce syndrome toucherait presque 10 % de la population, soit plus de 6 millions de Français. Le syndrome du colon irritable est évoqué sur la base de critères cliniques, toutefois sans tenir compte des causes qui sont encore peu comprises. Depuis déjà une dizaine d’années, on évoque le lien étroit entre les fermentations de l’intestin grêle (SIBO) et le colon irritable (12). De nombreuses études confirment cette hypothèse bactérienne en montrant la relation entre le colon irritable et la présence d’une pullulation bactérienne aux tests respiratoires (13,14,15). De nombreux nutritionnistes anglo-saxons estiment que la plupart des personnes souffrant de colon irritable souffrent en réalité d’un SIBO. Il est de plus en plus reconnu que le SIBO représente une des causes principales du colon irritable (environ 60 % des cas de colon irritable). Dans tous les cas, on peut estimer que des millions de personnes en France présentent un SIBO, sans le savoir dont les conséquences sur la santé sont loin d’être négligeables. Malgré cela, ne soyez pas étonné si votre médecin ne connaît pas ce diagnostic, ni les protocoles de traitement qui le concerne. Le SIBO est étudié depuis une quinzaine d’années dans les pays anglo-saxons et commence seulement à être pris en compte chez nous depuis quelques années.
Relation entre le SIBO et le complexe moteur migrant
Par définition, le SIBO est une prolifération de bactéries anormalement nombreuses dans l’intestin grêle. En général, c’est dans le gros intestin que se trouve la majorité des bactéries intestinales. Quant à lui, l’intestin grêle est le lieu où s’effectue plus de 90 % de l’absorption de nos aliments et pour cela il ne faut que trop de bactéries perturbent les processus de digestion. Par la suite l’intestin grêle se débarrasse des aliments non digérés (fibres) et des bactéries inopportunes en les propulsant vers le gros intestin par un système qui s’appelle le Complexe Moteur Migrant (CMM). Il s’agit d’une activité cyclique de contractions intenses qui va pousser vers la sortie les déchets non digérés pour faire place au repas suivant. Le CMM commence à être activé 2h après le dernier repas. Il se déroule en 3 phases qui se succèdent et c’est lors de la dernière phase plus courte et intense que les restes alimentaires situés dans l’intestin grêle sont envoyés vers le colon. On note une phase 3 en moyenne toutes les 90 à 120 minutes et il faut au moins 2 phases pour bien nettoyer l’intestin grêle. Généralement, les fréquences les plus intenses de ces phases 3 se situent pendant le sommeil. Voilà pourquoi de nombreux nutritionnistes recommandent de laisser passer 4 à 5 h entre chaque repas et de ne pas manger la nuit. C’est donc le dysfonctionnement de ce système de nettoyage (CMM) qui va être en partie responsable du développement du SIBO et nous allons voir qu’elles sont les causes qui affectent le CMM.
Causes et facteurs aggravants du SIBO
Selon le Dr Mark Pimentel (professeur de médecine au Sinai-Cedars medical center) expert mondial du SIBO, un dysfonctionnement du complexe moteur migrant serait à l’origine de la majorité des fermentations intestinales (SIBO). On peut traiter momentanément quelqu’un qui souffre d’une pullulation microbienne de l’intestin grêle (SIBO). Toutefois, c’est uniquement lorsqu’on comprend les causes et les facteurs aggravants du SIBO que l’on peut réellement en venir à bout. Nous allons séparer les causes d’un SIBO en 3 groupes, selon les mécanismes d’action, puis parler des facteurs contribuant ou aggravant qui doivent être pris en charge.
· Les problèmes de motilité intestinale
Selon le professeur Pimentel, une des causes les plus fréquentes de SIBO est d’origine post-infectieuse. Ces recherches ont montré que lors d’une gastro-entérite ou d’un empoisonnement alimentaire, de nombreuses bactéries pathogènes ont la possibilité de sécréter une toxine appelée CDt. Cette toxine va altérer le complexe moteur migrant. De plus, notre système immunitaire, en s’attaquant à cette toxine, va par confusion (mimétisme moléculaire) générer des anticorps contre le CMM (anticorps anti-vinculine) (16). Cela va progressivement entraîner un ralentissement de la motilité intestinale et favoriser par conséquent une pullulation bactérienne. Il existe actuellement un test sanguin (IBScheck) qui permet de confirmer ce mécanisme de SIBO ou colon irritable post infectieux (17). Si ce test est positif, cela indique également que le CMM est abîmé de façon persistante et que les risques de récidives de SIBO sont plus fréquents.
Il existe d’autres diagnostics pouvant également créer des problèmes de motilité intestinale à savoir ; le diabète (vagal autonomic neurpathy), l’hypothyroïdie (18), la sclérodermie, la maladie de Lyme, le syndrome d’Ehler’s Danlos, etc. La prise en charge de la maladie de base est nécessaire si l’on veut améliorer les troubles digestifs.
· Les problèmes de digestion
Nous avons besoin, pour bien digérer nos aliments, d’un niveau correct d’acidité au niveau de l’estomac, ainsi que des niveaux corrects de bile, d’enzymes pancréatiques et d’enzymes au niveau intestinal. Par exemple, l’arrivée dans l’intestin grêle d’aliments mal digérés par la diminution de l’acidité gastrique (hypochlorhydrie) peut favoriser une pullulation bactérienne, ce qui peut être le cas lors de la prescription prolongée d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) ou d’un état de stress chronique. Une méta-analyse de 2017 publiée dans une revue de gastro-entérologie a confirmé le risque de SIBO en consommant régulièrement des IPP (19). D’autre part, bien que le gluten ne semble pas être une cause directe de SIBO, il semble exister une relation entre l’intolérance au gluten et le SIBO vraisemblablement consécutif à l’altération de la fonction enzymatique de la muqueuse de l’intestin. Ainsi, une étude de 2014 a montré que 2/3 des personnes souffrant de la persistance de troubles gastro-intestinaux après l’arrêt du gluten étaient testés positifs pour un SIBO (20).
· Les obstructions mécaniques sur l’intestin grêle
Des adhérences post-opératoires peuvent réduire la capacité de nettoyage de l’intestin grêle par obstruction mécanique. Toute chirurgie abdominale (césarienne, hystérectomie, cholécystectomie, procédure laparoscopique lors d’endométriose, etc.) peut être responsable d’adhérences et secondairement réduire mécaniquement le nettoyage intestinal. Des dysfonctionnements de la valve iléo-caecale peuvent également réduire l’élimination des déchets vers le colon.
· Les facteurs aggravants du SIBO, le stress en premier lieu
Les facteurs qui contribuent à la persistance d’un SIBO comprennent principalement nos mauvaises habitudes de vie telles qu’une alimentation déséquilibrée, un manque de mouvement, un manque de sommeil et surtout un état de stress chronique. Bien que le stress ne soit pas une cause directe de SIBO, il contribue de différentes manières à la persistance de la pullulation bactérienne. En effet, l’activation de l’axe hormonal du stress (HPA) altère défavorablement la qualité du microbiote intestinal et favorise le développement de bactéries opportunistes ceci en raison de l’impact du stress sur notre immunité globale et intestinale (IgA). De plus, le stress réduit la production d’acide gastrique réduisant la capacité de l’acidité gastrique de détruire les bactéries ingérées en augmentant leur passage vers l’intestin grêle. De nombreuses études ont montré que des émotions comme la peur ou l’anxiété perturbent le système nerveux s’accompagnant d’une réduction de la motilité gastro-intestinale et une réduction de la capacité de digérer. Nous savons maintenant que le stress peut inhiber le fonctionnement du CMM via la sécrétion de la CRF (corticotropin releasing factor), une hormone centrale de l’axe hormonal du stress (HPA). Cette hormone peut se lier à des récepteurs du cerveau, altérant la neurotransmission gouvernant le complexe moteur migrant.
Le test respiratoire : la méthode la plus fiable pour diagnostiquer un SIBO
Théoriquement, le test estimé de référence serait une analyse bactérienne du liquide de l’intestin grêle par aspiration. Cela sous-entend qu’il faut faire une endoscopie jusque dans l’intestin grêle pour faire un prélèvement. Ce test n’est pas considéré comme une bonne méthode pour diagnostiquer un SIBO, car il s’agit d’un test invasif, peu plaisant.
La méthode diagnostic la plus fiable pour évaluer un SIBO reste le test respiratoire. En effet, les bactéries de notre intestin se nourrissent de certains sucres complexes. En faisant cela, elles produisent divers métabolites gazeux, dont les plus étudiés sont l’hydrogène, le méthane et plus récemment l’hydrogène sulfureux. Ces gaz sont en partie absorbés par la paroi intestinale et après être passés dans notre sang et nos poumons, ils sont finalement exhalés dans notre souffle. C’est pour cela que la mesure de l’hydrogène ou du méthane dans notre souffle, après ingestion d’un sucre fermentescible, permet d’évaluer une fermentation de l’intestin grêle excessive (SIBO).
Ce test doit être logiquement ordonné par un médecin. L’examen est précédé par une diète pauvre en glucides fermentescibles 24 h avant. Le jour du test, dans un premier temps, à jeun, on enregistre les gaz expiratoires afin de mesurer les valeurs de base d’hydrogène et de méthane puis, après ces premières mesures, on donne 10 gr de lactulose et par la suite on enregistre la dynamique des gaz toutes les 20 minutes pendant 3 heures. Il est important de tester les deux gaz, car la plupart des bactéries qui se nourrissent de carbohydrates produisent de l’hydrogène, mais 8 à 27 % des gens souffrant de SIBO n’ont pas d’augmentation d’H2, mais à la place produisent du méthane en excès. Bien entendu, on peut voir dans un SIBO une augmentation des deux gaz.
Les 100 premières minutes d’enregistrement correspondent à l’activité de l’intestin grêle, entre 100 et 120 minutes. Il s’agit d’une zone de transition entre l’intestin grêle et le gros intestin. Après 2 h, l’augmentation des gaz correspond principalement à l’activité du colon. Si le test au lactulose est négatif malgré une clinique évocatrice, on complète par un test au glucose (ingestion de 75 gr), car pas toutes les bactéries fermentent au lactulose.
Concernant l’interprétation du test, le manque de standardisation des tests respiratoires a amené la mise en place de consensus au niveau international. Probablement, les critères les plus utilisés lors des tests respiratoires ont été décidés lors du consensus de Rome.
The Rome consensus Conference (21) :
Un test respiratoire au lactulose est considéré comme positif s’il y a lors des 120 premières minutes d’enregistrement ;
- Une augmentation de l’hydrogène de plus de 20 ppm
- Une augmentation du méthane de plus de 12 ppm
- Une augmentation combinée d’hydrogène et de méthane de plus de 15 ppm.
De plus, toute valeur de plus de 10 ppm de méthane doit être considérée comme positif, mais le diagnostic de SIBO est posé seulement si on observe une augmentation de plus de 12 ppm dans la fenêtre d’enregistrement (120min). Dans le cas contraire, en présence de méthane (> 10 ppm), sans augmentation significative durant le test (< 12 ppm), on retient le diagnostic de colon irritable avec méthane (IBS-C). Un traitement antibactérien n’est proposé qu’en cas de constipation.
The North American Consensus (22)
Un autre consensus a eu lieu en 2017, cette fois uniquement aux USA. Durant ces réunions, les experts ont de façon consensuelle redéfini les valeurs pathologiques pour un SIBO. Ainsi, pour retenir le diagnostic de SIBO, il faut que l’on observe dans les 90 minutes après ingestion de lactulose,
- Une augmentation de l’hydrogène de plus de 20 ppm pour retenir un SIBO positif pour l’hydrogène.
- La présence d’une valeur de méthane de >10 ppm permet de retenir un SIBO à méthane positif, ceci sans nécessité d’une augmentation du méthane significative durant l’enregistrement.
Toutefois, ce consensus est critiqué par certains, car la rapidité du transit est relativement fluctuante d’une personne à l’autre et l’appréciation uniquement sur 90 minutes peut manquer un certain nombre de SIBO plus tardif. De plus, le nombre de patients retenus positifs pour un SIBO avec méthane est nettement augmenté puisqu’on ne tient plus compte de la nécessité d’une augmentation du méthane durant le test.
Importance de différencier une fermentation à hydrogène ou à méthane.
Il est important de différencier une fermentation à hydrogène ou à méthane. Dans un intestin sain, les aliments sont digérés et absorbés par la paroi intestinale pour aller dans le sang. Dans le SIBO, les bactéries en excès se précipitent sur les hydrates de carbones pour les fermenter, produisant ainsi de l’hydrogène en excès. Toutefois l’intestin contient différents autres organismes, dont les archéa, qui se nourrissent d’hydrogène et qui produisent du méthane. Diverses études ont montré que ces flores qui produisent du méthane en excès ne sont pas si bonnes pour notre intestin. Le problème principal de l’excès de méthane est la constipation (23). De plus, ces flores méthanogènes augmentent l’absorption des acides gras volatils et sont reliées à une augmentation de la prise de poids et du risque d’obésité (24). On a pu également montrer, chez des personnes obèses avec un BMI de plus de 30, que celles qui avaient une flore méthanogène avaient en moyenne 25 kg de plus que ceux qui n’avaient pas de méthane. Différencier une fermentation à prédominance hydrogène ou méthane permet de mieux cibler le traitement. On sait que beaucoup d’archéa qui produisent du méthane sont résistantes à des plantes antimicrobiennes ainsi qu’à des antibiotiques classiques utilisés dans le SIBO et il faut dès lors utiliser d’autres stratégies thérapeutiques.
Le cas particulier de l’hydrogène sulfureux
L’hydrogène sulfureux (H2S) est produit en partie par des bactéries appelées SRB (sulfur reducing bacteria). Les bactéries SRB les plus fréquentes sont le désulfovibrio et le bilophilia. Ces bactéries ont la capacité de produire du sulfure et en présence d’une augmentation de l’hydrogène, elles peuvent produire de l’hydrogène sulfureux. La production d’hydrogène sulfureux ne dépend pas seulement des bactéries du microbiote, mais semble en relation avec une perturbation du métabolisme des sulfures pouvant être liée à des pesticides comme le glyphosate (Roundup). Les gens qui produisent de l’H2S peuvent éructer des gaz sentant l’œuf pourri. Elles souffrent plus fréquemment de douleurs articulaires, de fibromyalgie, d’irritation de la vessie (cystite interstitielle), car l’hydrogène sulfureux est toxique pour le muscle détrusor de la vessie.
Un dosage fiable du H2S n’est actuellement pas disponible et lors d’un test respiratoire, c’est la présence d’une courbe plate qui fait suspecter ce gaz. En effet la production de méthane et d’H2S est en balance. Si l’H2S est présent, alors les valeurs de méthane et d’hydrogène sont basses et les courbes d’H2 et de méthane restent plates. La Dresse Siebecker utilise un test particulier fait par le laboratoire RED labs. Ce test est appelé TH1/TH2 immune balance et donne une bonne appréciation de la présence d’hydrogène sulfureux.
Autres examens à considérer lors de troubles digestifs
Les tests respiratoires ne permettent que d’évaluer une fermentation bactérienne de l’intestin grêle (SIBO). Toutefois, ce test n’évalue pas d’autres pathogènes comme les champignons (candidose), les protozoaires ou encore les virus. De plus, le test respiratoire ne nous permet pas d’évaluer la présence d’une perméabilité intestinale, d’une inflammation intestinale ni la fonction digestive impliquant le pancréas, l’estomac ou la vésicule biliaire. Dès lors, pour avoir une idée plus complète des troubles digestifs, il est quelquefois nécessaire de considérer d’autres tests selon la clinique:
Le test des métabolites organiques urinaires (MOU) :
Le MOU peut nous renseigner sur la présence d’une candidose ou d’autres champignons ainsi que sur l’activité métabolique des clostridiums (impact sur les neurotransmetteurs).
Les examens sanguins
Les examens de sang classique peuvent donner des informations précieuses. Ainsi, une augmentation des leucocytes peut indiquer une infection bactérienne. Une lymphocytose évoque plus un problème viral ou une éosinophilie peut évoquer une allergie, une intolérance à l’histamine ou une parasitose. Une baisse des hormones thyroïdiennes peut expliquer un colon irritable avec constipation.
Les examens dans les selles :
Un examen de digestion des selles peut nous donner des indications sur la qualité de la digestion des graisses, de la cellulose ou des protéines animales. Le dosage de l’élastase fécale est un indicateur de la fonction pancréatique. Le dosage de la calprotectine nous donne une indication d’inflammation intestinale et le dosage des IgA est important pour évaluer l’immunité de la flore intestinale. En effet, les IgA sont réduits lors de stress, d’inflammation ou d’infection chronique. Le dosage de la zonuline est quant à lui un indicateur de la perméabilité intestinale
L’analyse du microbiote par séquençage génétique
Finalement, l’analyse du microbiome par PCR et séquençage génétique peut donner des indications utiles quant à l’état du microbiote autant concernant les bactéries pathogènes que la flore amie.
Ce type d’analyse reste encore très peu pratiqué et il existe peu de laboratoires compétents dans ce type d’analyse. L’analyse par séquençage génétique du microbiote représente vraisemblablement l’avenir. Alors que les spécialistes du SIBO se concentrent sur l’intestin grêle, des nutritionnistes ainsi que des spécialistes du microbiote suspectent le rôle néfaste de l’écosystème du gros intestin sur l’intestin grêle. Le SIBO pourrait être également la conséquence de transfert de bactéries opportunistes vers l’intestin grêle de différentes façons (valve iléo-caecale, translocation). C’est pourquoi la prise en charge d’un SIBO nécessite de restaurer un microbiote sain et protecteur. Dans le futur proche, l’analyse du microbiote nous permettra de mieux cibler les traitements agissant sur le microbiote.
Dr. A. D’oro
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Bonjour,
Dans votre article, vous ne parlez que du SIBO à hydrogène et méthane. Quand est-il du SIBO au methyl-acéthane ?
Merci de votre réponse,
Cordialement
Léa
Bonsoir,
L’analyse des gaz respiratoires existent depuis plusieurs décennies.
Les américains sont les plus avancés dans ce domaine à ma connaissance.
Les appareils de mesure sont très standardisés et de qualité. Les mesures de gaz actuelles
possibles et reconnues sont l’hydrogène et le méthane. Le méthylacétate n’est décrit dans aucune recherche
sérieuse dans le domaine du SIBO ou des fermentations intestinales. A ma connaissance, seul le Dr Donatini
utilise ce gaz dans ces évaluations. JE connais sa théorie sur le rôle de l’acinetobacter favorisant la production de méthylacétate, appelé vinaigrier. Je ne retrouve rien sur ce gaz, l’on sait que par fermentation on peut produire de l’acétate mais qui est retasnformé en (CH4 +C02) + substrat énergétique.
Je n’ai vu aucun expert dans ce domaine parler du méthylacétate comme un gaz indiquant une pathologie, il y a déjà eu 2 consensus internationaux réunissant la plus part des experts dans ce domaine et personne n’a jamais évoqué l’interêt de ce gaz dans le SIBO. Dès lors, afin de rester cohérent avec les connaissances scientifiques actuelles, je ne peux tenir compte de ce gaz dans mes appréciations.
Bonjour Dr A. D’ORO
Effectivement, j’ai également fait une analyse des gaz avec le protocole du Dr DONATINI, et les résultats sont:
H2 : 0 > 0
Methylacetate : 18,5 > 19,5
H2S : 0 > 0
NO : 0 > 0
Donc, rien d’autre que du Methylacetate !
Rien sur l’hydrogene ou sur le methane!
Cela voudrait dire que ce test ne me sert a rien pour la recherche d’un SIBO?
ou que mes symptômes de flatulences malodorantes (tres peu de ballonement, pas mal au ventre, pas d’autres symptômes particuliers..)
viendraient d’une autre cause que celle d’un SIBO?
Merci pour votre reponse,
Cordialement,
christophe
Bonjour,
Comme je l’ai souvent dit, le test au Gazdetect n’est pas assez fiable.
De plus le methylacétate n’a pas de valeur pathologique dans la littérature scientifique.
Vos flatulences peuvent venir d’autres choses, par exemple une maldigestion due
à un manque d’enzymes ou de bile, une intolérance au fructose, une candidose etc.
Un Sibo n’est pas exclut, on sait par exemple que les SIBO à H2S provoquent des valeurs très basses
en H2 ou CH4 par consommation de l’H2 par des bactéries sulfato-réductases.
Actuellement, il n’y a pas d’appareil fiable sur le marché pour tester l’hydrogène sulfureux.il faudra attendre
2020. Toutefois un test respiratoire montrant des courbes plates sur des enregistrements sur 3 heures est
un indicateur de ce type de fermentation d’autant plus si vous avez des odeurs d’oeufs pourris.
Voyez l’article sur mon blog concernant ce type de fermentation.
En attendant, vous pouvez essayer des stratégies pour améliorer votre digestion (plantes amères, enzymes etc.)
et faire un test respiratoire au fructose dans un labo sérieux. Cela fera avancer votre histoire
Sincèrement
Dr A. D’oro
Cette approche serait peut-être le remède à ma toux chronique qui dure depuis +10 ans. Dans la médecine traditionnelle, j’ai vu à peu près tous les spécialistes et passé beaucoup de tests sans avoir rien trouvé, à part une hernie hiatale. Le seul remède qui n’en est pas un, d’après moi, car ça ne guérit rien, c’est de me prescrire un inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) à vie, me dit-on. Je l’ai essayé 3 mois et rien n’a changé alors, je l’ai arrêté graduellement.
Au Québec, je ne sais pas à qui m’adresser pour ce genre d’approche, plus holistique.
Merci de me mettre sur une piste.
DV
Bonjour,
Dans votre cas, il faudrait aller plus loin avec des examens de médecine fonctionnelle et nutritionnelle.
Au canada, je connais pas mais aux USA, il y a plein de spécialistes en médecine nutritionnelle qui peuvent vous prendre en charge
à distance.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Je me dis que le fait d avoir le ventre gonflé avec des gaz en bas et en haut pourraient faciliter un reflux de pepsine et de ce fait me provoquer cette toux cette gorge irritée sensation de reflux
C’est une bonne hypothèse
Bonjour , avez vous trouvé une solution à votre problème , j ai la même chose que vous je pense a un LPR mais je voudrais m’orienter vers le test du sibo sinon je ferais l opération stretta .
Bonjour Dr
Suite a nos échanges sur mon manque d’acidité et reflux ,une naturopathe formée par le dr Donatini m’a trouvé au test du methylacetate.
Je vais commencer le traitement préconisé*
qu’en pensez vous.
NB
je suis réveillé toutes les nuits a 2 h du matin par un reflux
Cordialement
Bonjour
Je vous laisse essayer, j’ai pratiqué pendant quelques années la méthode du Dr Donatini
avec des assez bons résultats. Je souhaite que ça puisse vous aider
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour, ma fille 19 ans a la maladie d’Hashimoto repèree il y a 2 ans et depuis 4 mois continue de maigrir malgré des repas satisfaisants. Du à une inflammation du colon il y a un an (SIBO), elle est devenue began depuis 2 ans. J’aimerai faire faire des analyses et vous consulter. Je suis inquiète de par sa maigreur. Mon numéro de tel: 0616987897
Nous sommes à Nice à l’heure actuelle.
Veronique Schneider
Bonjour
Je reste à votre disposition pour vous donner mon opinion.
Bien entendu, des examens complémentaires me semblent nécessaires (test respiratoire au lactulose, MOU etc.)
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour,
Je parcours votre site avec un grand intérêt. Vos articles sur le SIBO ainsi que le RGO sont très complets et truffés d’excellentes recommandations.
Récemment j’ai fait le test de la FUT2, celui-ci révèle que je suis sécréteur mais présente tout de même une anomalie. Le praticien qui me suit m’a recommandée la prise de Fucosyl. Malheureusement ce produit n’est pas disponible sur le marché français. Sauriez-vous si je pourrais me le procurer en Suisse ?
En vous remerciant par avance de l’aide apportée.
Bien à vous
Rebecca F.
Bonjour
Merci pour vos remarques sur mes articles.
Je dois avouer mon ignorance pour ce produit (fucosyl)
et je ne peux pas vous renseigner. De plus je ne connaissais pas le test de la FUT2.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour je pense que le produit existe c’est le Fucodyn non ? Labotaroire Bionutrics
Je l’ai essayé j’étais mieux mais pas longtemps.
Bonsoir je suis de Montréal j’ai 57 ans et depuis novembre 2017 suite à une banal constipation j ai du me rendre à la hôpital pour recevoir 2 lavements ( environ 1 litre et demi d eau ou autre solution) et cela a plus au moins fonctionnė et il M ont fais boire du Peglyte 4 litres ( produit a prendre pour vider les intestins avant une coloscopie )rendu chez moi et depuis ce moment j ai problème intestin j ai perdu 24 kilo ( 54 livrex) et je pèse 47 kilo ( 106 livres) j ai passé toute les test scan caméra à 4 reprises endoscopie coloscopie etc et ils ont rien trouvé à part de dire bon tu a un colon irritable et jamais auparavant j ai eu de problème de santé et surtout pas au niveau intestinal .cela ressemble à tous les points de vu à un sibo .Mal de ventre à chaque fois que je mange ballonnement carence b12 début anémie selle anormal constipé à répétition dépressif j ai plus de vie .ici a Montréal il ne connaisse pas beaucoup le Sibo.j ai passé le test respiratoire (lactulose) qui indique anormal et la on me demande de passer le test avec le glucose pour être certain d un bon résultat je sais pas si cela a du sens mais bon .si tel est bien le cas d un sibo quel endroit où médecin américain que vous pouvez me référer? Car je suis en train de mourir à petit feu presque plus capable de manger et surtout aucun sucre sinon effet immédiat. Je sais plus quoi faire il faut que je M en sorte .les laxatifs que je prends à touts les jours ont déduits ma flore .j ai fais faire 2 analyses de selles aux usa à 2 endroits différents mai et décembre dernier et j ai plus de bactérie famille Lactobacillus ainsi que escherichia coli et
Bifidobacterium en quantité minime. Je veux revivre normalement quoi faire qui pourrais m aider ???
Merci beaucoup
Bonjour,
Il est difficile de donner une réponse avec les éléments que vous donnez.
Il semble que quelque chose c’est passé avec les produits que l’on vous a mis dans le colon, s’agit-il d’une contamination d’un germe hospitalier ? (clostridium difficile, mycobacterie?)
Vous parlez d’un test au lactulose anormale, est-ce que le test incluait avec l’H2 aussi le méthane?? Qu’est ce que ça veut dire anormal, il est positif ou pas ??
Si le test est positif, ça sert à rien de faire un test au glucose mais si il est négatif alors oui c’est interessant de faire un test au glucose.
Est-ce qu’on a dosé l’elastase fécale pour être sure de ne pas rater une insuffisance pancréatique et surtout as-t on rechercher un leaky gut (zonuline, LPS etc..).
Quels tests de microbiote avez-vous fait, à part les lactobacilles, avez vous une idée de vos SCFA, de bactéries comme l’Akkermansia, le methanobacterbrevi, le disulfovibrio etc..
le premier impliqué dans la protection de la barrière intestinale , le 2ème dans la production de méthane et le 3ème d’H2S
Aux USA, vous trouvez beaucoup de médecins ou nutritionnistes spécialisés dans l’intestin et le SIBO.
Aller sur le site de la Drsse Siebecker, http://www.siboinfo.comn, peut-être vous trouverez des thérapeutes confirmés pas loin de chez vous
J’espère que vous trouverez rapidement une solution à vos problèmes
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour,
j’ai crû comprendre que le test respiratoire nétait pas fiable.
Je suis depuis un an sur un travail(multifacette: alimentaire, compléments, et émotionnel) et j’aimerais contrôler l’avancée de ma porosité intestinale.Quel sont les tests qui puisse m’apporter ce résultat? Parle t-on de zonuline ? ou autres recherches? Comment procéder à cette analyse et auprès de quel laboratoire?
Un intestin se répare en combien de temps? je pense que cela est long.Je suis le régime GAPS, c’est celui qui me convient le mieux, mais lorsque je réintroduit un aliment, la constipation revient très rapidement avec de vives douleurs intestinales.Alors je pense que c’est signe que l’intestin n’est pas encore réparé.
Merci pour vos conseils
Sabrina
Les tests respiratoires sont assez fiables et il n’y a pas d’autres techniques fiables pour rechercher une pullulation bactérienne de l’intestin grêle.
Pour la perméabilité, on dose souvent conjointement les LPS ou LBP avec la zonuline. Il y a plusieurs labo qui font ça comme le labo Lim mbnext par exemple.
FAire un tests d’hypersensibilités alimentaires peut être intéressant pour voir s’il y a une perméabilité, vous testez à ce moment 25 ou 50 aliments
que vous consommez régulièrement.
Le problème des diètes restrictives c’est l’appauvrissement du microbiote, pour sortir d’une diète il faut aussi restaurer progressivement son ecosystème intestinal avec des pré et probiotiques selon tolérance
et rediversifier progressivement son alimentation
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour,
Merci pour vos articles bien documentés. Savez vous où il est possible de faire ce genre de test à Lyon, auprès de quel médecin s’adresser ?
Merci
Bonjour
Je ne peux pas vous répondre clairement pour la France.
Je sais que certains hôpitaux font le test à la recherche d’un SIBO
mais le plus souvent le test est fait avec le glucose qui a une meilleure spécificité
mais peut manquer beaucoup de SIBO. Il est important que ces tests respiratoires soient faits
dans les règles de l’art avec un appareil professionnel et ne pas se fier à des petits appareils manuels
que certains thérapeutes utilisent. On peut aussi commander ces tests dans certains pays anglo-saxons et les faire à distance.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour,
Pourriez vous me donner des conseils alimentaires pour un sibo hydrogène.
Quelles sont les aliments à éviter et à privilégier ?
En cas de dysbiose, et dans le cas de sibo hydrogène, la prise de spiruline ou d’acide aminé n’aggraverait pas ma situation digestive ( je voudrais traiter sur ma chute de cheveux persistante)
Merci pour vos conseils.
Bonjour,
Pour la diète du DIBO vous avez la réponse à la partie 2 sur les articles du SIBO.
Le plus souvent j’utilise une diète FODMAP avec des plantes antimicrobiennes.
Sincèrement
Dr A. D’oro
oui, le chu Edouard Herriot
Bonjour docteur,
Rectoclite, spondylarthrite, fatigue chronique déprime, etc. Bref vie qui est un enfer.
J’ai réalisé deux examens se rapportant à la flore (entre autres très nombreux examens).
1) Analyse des métabolites urinaires avec un taux très élevé de 4-OH-Phénylacétate (dans le rouge, et au delà si la page était plus large taux 99.30 mmol/m cr
2) Breath test, tout normal sauf methy acetate à « 28 » très élevé d’après le médecin.
Aucune amélioration avec les traitements désinfectant (origan, etc) a vrai dire j’ai l’impression que c’est pire et qu’on se trompe de cible, ou qu’on utilise pas la bonne arme.
La seule chose que me soulage, c’est de ne pas manger.
Avez-vous une idée pour moi?
Merci 🙂
Bonjour,
Les 2 tests utilisés ont peu de valeurs scientifiques.
LEs métabolites urinaires sont peu fiables et informent de quelques métabolites sur la digestion de certains acides aminés par des clostridium.
Cela indiquerait une flore de putréfaction mais c’est difficile d’interprétation. Actuellement, plus intéressant de faire une analyse du microbiote par séquençage génétique,
j’ai vu récemment qu’un labo français fait ce type d’analyses (luxia scientifique).
Le test respiratoire est un test fait avec une petite machine non validée (gazdetect) et peu fiable. Idéalement, il faudrait faire ce test avec une machine plus professionnelle
(par exemple avec Quintron) mais pas facile de trouver un labo qui fait ces tests en France.
Dans les formes graves de dysbiose avec maladie inflammatoire de l’intestin, il faut dés fois mettre l’intestin au repos avec des diètes plus strictes (Paleo auto immuno, GAPS etc.)
ou dés fois par une diète élémentaire pendant une à deux semaines, ce qui ressemble à un jeun avec des complexes d’acides aminées et vitamines.
La rectocolite réagit dès fois bien à des hautes doses de probiotiques comme le VSL 3 ou même à des lavements avec probiotiques.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Docteur,
Je vous remercie pour votre réponse. Hasard « amusant » j’ai justement entre mon message et votre réponse commandé deux kit d’analyse (histoire de vérifier la pertinence des informations) l’un chez Luxia scietifique, (qui semble assez basique et assez cher d’ailleurs) l’autre chez viome (USA) qui semble bien plus complet.
A suivre…
Super,
tenez moi au courant pour Viome.
Je ne savais pas qu’il envoyait en belgique.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Cher docteur,
Tout d’abord, je vous remercie pour votre réponse.
Votre suggestion de diète élémentaire est intéressante, j’avais d’ailleurs cherché à la pratiquer, sans toutefois trouver les produits adéquats pour ce faire. Connaissez-vous une gamme de produit qui pourrait faire l’affaire?
J’ai deux examens d’analyse de la flore qui sont en cours. J’espère pouvoir quantifier/identifier les déséquilibres qui me minent.
J’ai déjà consommé du VSL3, sans résultat cependant. Et je ne connais malheureusement pas de médecin à proximité pratiquement le lavement aux probiotiques.
Egalement, j’envisage de réaliser un jeûne de 21 jours. J’aimerais toutefois le réaliser après avoir identifier (et traiter si c’est possible) une infection « froide » de la flore intestinale…
Bien à vous
Bonjour
pour la diète élémentaire, vous trouverez une recette maison sur le site de la Drsse Siebecker.
Je ne suis pas convaincu de traiter à coup d’antibiotiques des infections froides, il est préférable
d’améliorer son microbiote et son immunité.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Cher docteur,
J’ai reçu les résultats du florinscan plus, et miracle (dans le sens ou je n’y croyais plus), on a pu mettre en évidence des gros déséquilibres (Escherishia, enteroccocus et surtout Geotrichum – 1000x la concentration normale) dans la flore.
Vu que les thérapies douces n’ont rien donné (berbérine, huiles essentielles etc.), je suis traité avec de la nystatine et du gabrorral.
J’ai commencé le traitement il y a deux jours et c’est déjà le jour et la nuit. Je suis dans une forme qui m’est inconnue depuis des années, je n’ai plus mal au dos, et mon ventre dégonfle.
Ma seule inquiétude est que cela ne continue pas après le traitement car il a été décelé aussi une faiblesse immunitaire via un taux d’IGA secretoire dans les intestins très faibles (observation déjà faite à l’époque par le pédiatre qui me suivait pour de nombreuses infections bébé). Je sais que je dois me détourner des sucres, mais j’ai peur que cela ne soit pas suffisant. Entre temps, je savoure ma forme retrouvée :). Merci pour vos bons conseils. Un docteur qui connait ces problèmes, c’est rare, et c’est rassurant.
Merci pour votre témoignage
Dr A. D’oro
Bonjour Docteur, je ne sais plus sur quel pied dansé. Depuis plus de deux mois j’ai des symptômes ressemblant beaucoup à un IBS-C. Le plus handicapant est l’hypersensibilité viscérale au niveau de l’estomac. Des douleurs insupportables qui se déclenchent en cours des repas et peuvent durer plusieurs heures par la suite. J’ai fait un Florinscan plus qui montre un gros déficit en lactobacillus, une flore de putréfaction prédominance, une légère augmentation de l’Alpha-1-antitrypsine et un iGAs très bas. Je prends des probiotiques, des souches reconnues pour soulager l’hypersensibilité viscérale et essaie de m’alimenter avec des aliments riches en prébiotiques. Je fais des yaourts au soja de 24h car je ne supporte plus le lactose. Je constate une nette baisse de la douleur et une meilleure tolérance aux aliments.
J’ai fait aussi le test respiratoire et je sais pas quoi en penser : positif à l’acinetobacter soit le gaz Méthyl Acétate. Il parait que ça correspond à une gastroparésie. Le H2 est à 0.Ce qui est frustrant c’est que le méthane n’est pas mesuré. La naturopathe me conseille d’arrêter les probiotiques et de prendre les myceliums. Que me conseillez-vous de faire ? Dommage que vous êtes en Suisse, vous ne faites pas de consultations à distance par hasard ? Merci pour votre aide.
Bonjour,
Pour les tests du microbiote, seul les tests par séquençage génétique du microbiote sont interessants.
Le test respiratoire au Gazdetec n’est pas fiable, aucune étude de validation de cet appareil etc.
Le méthyacétate comme reflet d’une fermentation vinaigre de l’estomac à l’acinétobacter semble être une invention du Dr Donatini dont je n’ai jamais retrouvé d’études scientifiques dessus.
Il serait interessant de faire un vrai test respiratoire avec une machine professionnelle, mais pas facile
en France.
Les probiotiques peuvent réellement aider et les études le montrent.
Le Biogaia Pratectis 5 gttes 2 x par jour au repas est connu pour aider dans les douleurs abdominales
et la constipation méthanogène. Comme prébiotiques, il faut faire attention car ils peuvent fermenter tant que l’intestin grêle n’est pas clean. Essayer le Prébiosoft de chez Nutrixeal. fr c’est de la fibre d’acacias qui est bien tolérée même quand l’intestin est enflammé.
Avez vous fait une gastroscopie afin d’exclure une gastrite?
Après, il faut peut être essayé d’accélérer la vidange gastrique, éliminer des causes qui ralentissent
la vidange comme l’hypothyroidie et un diabète débutant.
Avez vous essayer des enzymes digestifs ou des plantes amères comme l’élixir du suédois.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour m. D’Oro,
J’ai découvert récemment dans mon laboratoire d’analyse médicales à Lyon qu’un labo effectué un nouveau bilan complet du microbiote intestinal: labo biopredix. En avez vous entendu parler? Qu’en pensez vous?
Merci pour votre réponse éclairée
Bonjour
Je ne connais pas ce laboratoire,
il faudrait que je voie un bilan complet pour voir
Je n’ai rien vu sur le site de précis pour me faire une idée
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour
Le test réalisé au lactulose est-il le même que celui proposé au Lactose?
je pense refaire un test fiable sur 3h sur Paris mais il n’y a que le lactose ou glucose de proposé
merci bien
Bonjour,
Lactose et lactulose n’ont rien de similaires.
Le test respiratoire au lactose recherche une maldigestion du lactose par réduction de l’enzyme lactase.
Le lactulose est un sucre artificiel non absorbé par l’intestin grêle mais qui est pris en charge par nos
bactéries intestinales, il donne une idée dans les 90 premières minutes de la présence d’une pullulation bactérienne de l’intestin grêle.
Le glucose est également utilisé pour le SIBO, il est même plus sensible que le lactulose mais le grand problème c’est qu’il explore que
la partie proximale de l’intestin grêle et ne tient pas compte de ce qui se passe après, ce qui risque de manquer de nombreux SIBO.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour mr comment je peux tester mon microbiote du grêle avec des tests autres que respiratoire en France pour connaitre les déséquilibres?
Le test respiratoire permet d’avoir une idée de l’activité bactérienne au niveau de l’intestin grêle
mais ne donne pas une cartographie des bactéries du microbiote.
L’analyse du microbiote est surtout le reflet des bactéries du colon effectivement mais ça pas d’intérêt
d’avoir l’analyse du microbiote de l’intestin grêle qui d’habitude a peu de bactéries pour ne pas gêner
l’absorption des micronutriments.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour,
Après un test respiratoires on a pu détecté une fermentation hydrogène.
J’ai pris adp en comprimés en traitement de 2 mois. Il me semblait que pour l’hydrogène le thym était plus adapté que l’origan (contenu dans l’adp.) Qu’en pensez vous? Si tel est le cas, vous me conseiller quel comprimé ?
Merci
L’ADP fonctionne assez bien dans la fermentation à H2, il faut l’associer à un autre antimicrobien
pour améliorer son efficacité.
Votre remarque me fait penser que vous vous référez aux théories du Dr Donatine qui donne sa préparation
TM (thym, menthe clou de girofle). Toutefois, ces combinaisons de mycéliums avec des HE ne se basent sur aucunes études.
Sincèrement
Dr A. D’oro
bonjour et d’avance merci pour l’aide que vous proposez, ne serait ce pour le temps que vous prenez pour nous répondre. Mon fils vit un calvaire depuis plusieurs années, il oscille entre constipation, diarrhées , ballonnements omniprésents et douleurs. A cela s’ajoute une très grande fatigue, perte d’energie et syndrôme dépressif.
Je m’interresse depuis peu au SIBO et j’aimerai qu’il puisse faire ce test respiratoire. Pourriez vous me dire s’il soit être fait à l’hôpital, en laboratoire ou à distance. Quels sont les lieux en France?
La seule fois où il a vu un gastro entérologue on lui a dit que c’etait un stress. Aucunes explorations supplémentaires! du macrocol seulement.
Merci d’avance
Guillaume
Bonjour
Il est effectivement difficile de faire des bons tests respiratoires au lactulose avec une machine professionnelle, sur 3 heures,
avec une bonne interprétation. En france, je ne peux pas vous renseigner, soit c’est des tests sur une petite machine Gazdetect peu fiable,
soit dans certains hopitaux universitaires mais souvent fait au glucose, ce qui est pas top.
A Genève, le laboratoire MGD c’est équipé depuis 6 mois d’un appareil professionnel Quintron. Ils vont proposer d’ici quelques semaines, la possibilité
de faire ces tests à distance, vous recevez un kit pour faire le test et vous pouvez renvoyer au labo. LE prix est en cours de négociations,
je fais pression pour avoir un prix le plus bas possible pour la france.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Docteur.
merci pour votre réponse. Je suis intéressée par ces tests avec l’appareil professionnel Quintron. J’espère que vous nous tiendrez au courant dès qu’il sera disponible sous forme de kit.
En faisant mes recherches , je suis tombée sur ce laboratoire suisse qui fait aussi des tests respiratoires sous forme de kit. Qu’en pensez vous? (https://foodintolerances.org/fr/tests-respiratoires/)
merci d’avance
cordialement
Guillaume
Bonjour,
Je reste suspect sur ce site pour plusieurs raisons.
Premièrement, ils affirment que le test au lactulose est un test facultatif et que le test de référence serait au glucose pour tester un SIBO.
Cela est faux, les deux consensus internationaux sur les tests respiratoires précisent qu’il faut préférentiellement utiliser le lactulose.
Par la suite, si on a un SIBO, tester d’autres intolérances telles que lactose, fructose, sorbitol est inutile car lors de pullulation bactérienne de l’intestin grêle,
automatiquement on a des malabsorptions de divers sucres. Une fois le SIBO traité, si les symptômes ne s’améliorent pas, on peut se poser la question d’une intolérance primaire,
la plus fréquente et utile est l’intolérance au fructose. Après, les autres peuvent être testées cliniquement. Lorsque l’on fait une diète FODMAP, on exclut le lactose, le gluten,
le fructose, les galactanes et les polyols comme le sorbitol. Après la diète, on test la réintroduction de ces 5 classes, une semaine après l’autre et on détecte facilement ce que l’on tolère pas.
Un test par soi-même est souvent plus interessant car certaines personnes, lors de tests respiratoires ont des fermentations positives sans que ça les gênes.
Ce site pousse à multiplier des tests qui sont assez chers et globalement peu utiles, sans un contexte clinique précis.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Merci de parler de cette maladie méconnue !
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur comment soigner le SIBO, j’ai trouvé des infos très claires sur le site https://sibo-traiement.fr/
Bonjour Docteur,
Je suis désespérée celui fait 8 ans que j’ai des ballonnements en dessous du nombril avec constipation. J’ai dépensé une fortune entre prise de sang non remboursé et compléments alimentaire. Un seul produit m’a aidé sur 3 semaines et puis plus d’effet.
Même en respectant mes intolérances produits laitiers, gluten, œufs rien n’y fait.
Dès le matin je ballonne au réveil en fait cela ne s’arrête jamais . je ne sais plus quoi faire … Aucun résultat avec la méthode Donatini… Ma constipation va mieux avec les graines de chia, mais rien a changé avec ce ventre gonflé… Je suis désespérée… Merci d’avance. Bien Cordialement Carine S.
Il serait intéressant de faire un test respiratoire avec une machine professionnelle (et non pas petit appareil portable),
le laboratoire MGD à Genève va prochainement rendre disponible des kits pour faire des tests à distance,
l’idée sait de rechercher une flore méthanogène qui est très constipante,
une analyse du microbiote pourrait amener d’autres informations. En attendant voici quelques généralités sur le traitement de la constipation:
Pour ré entrainer son intestin, il est nécessaire de comprendre l’ensemble des facteurs qui influencent son fonctionnement. Pour cela nous allons explorer un certain nombre de points importants comprennant :
1. L’hydratation
2. L’importance du mouvement et de la respiration
3. Les perturbations du système neuro-végétatif, à savoir le stress
4. Le type d’alimentation
5. L’importance de la qualité de la bile
6. La santé du microbiote
7. Eviter les médicaments qui peuvent causer la constipation
1) L’hydratation
Il est important de boire en suffisance pour éviter la constipation. On évoque le plus souvent la nécessité de boire 1,5 litre à 3 litres par jour selon le poids corporel et l’importance de la constipation. Beaucoup de gens sont déshydratés même s’ils pensent boire assez d’eau. En effet, les besoins en eau peuvent être augmentés lors de processus de détoxification, lors de stress et surtout lorsque la personne présente une acidose métabolique ou une inflammation de bas grade. On peut conseiller de boire déjà ½ litre avant le petit déjeuner, lentement puis de boire régulièrement dans la journée jusqu’à 3 litres par jour si nécessaire.
2) L’importance du mouvement et de la respiration
Il est important d’avoir une activité physique régulière pour permettre un massage adéquat de l’intestin et permettre un meilleur péristaltisme. La marche ou le jogging sont des activités conseillées. Apprendre à respirer profondément permet de bien mobiliser le diaphragme et donne un massage au colon transverse.
3) Les perturbations du système neuro-végétatif, à savoir le stress
Nous avons vu que lorsque nous stressons, nous activons exagérément le système nerveux sympathique. Cela peut se manifester au niveau digestif par une réduction de la salivation, une réduction de la sécrétion d’acide gastrique, une diminution de la motilité intestinale et un retard de la vidange du colon et du rectum. Au contraire, lorsque nous sommes détendu, nous activons le système parasympathique, ce qui va améliorer notre salivation, augmenter nos sécrétions gastriques d’enzymes et d’acide, augmenter la motilité intestinale et la vidange du colon et du rectum. C’est pour cela qu’une bonne gestion de son stress est primordiale lors de constipation. On peut envisager la pratique de techniques comme la méditation, la cohérence cardiaque ainsi que des exercices de stimulation du nerf vague comme la respiration alternée ou des exercices de mimique proposé par le Dr Datis Kharrazian comme le fait de bailler, se gargariser ou bourdonner (OM..).
4) Les stratégies alimentaires
Bien entendu, tous les conseils alimentaires afin d’améliorer son microbiote sont favorables pour éviter la constipation. Il existe plusieurs stratégies alimentaires qui peuvent aider dans la constipation dont voici les plus importantes :
• Rajouter progressivement dans votre alimentation des fibres insolubles (psyllium, riz brun etc.) et/ou des graines de lin ou de chia selon tolérance intestinale.
• Augmenter les protéines végétales comme le tofu, le tempeh ou les lentilles jaunes, selon votre tolérance et parallèlement réduire les apports de viande qui ont un effet plus constipant.
• Augmenter les bonnes graisses comme le beurre, l’huile d’olive de bonne qualité, le jaune d’œuf car la motilité du gros intestin est augmentée par les graisses.
• Augmenter les aliments riches en potassium qui améliore la retention de l’eau dans les selles, par exemple les jus de légumes maison (concombre, tomate, carotte etc.), de la banane plutôt verte, l’avocat etc.
• Boire de l’eau chaude le matin, lentement afin de stimuler le reflex gastro-colique.
5) L’importance de la qualité de la bile
Nous avons vu que la bile joue un rôle important dans la composition et l’hydratation des selles. Une constipation ou des selles dures peuvent être due à un manque de bile. On peut suspecter une origine hépatobiliaire à sa constipation si la personne présente également d’autres signes ou symptômes tels qu’une difficulté à digérer les repas gras, des sensations de plénitudes et de tension sur le flanc droit suite à des repas gras ainsi que des flatulences importantes. Nous avons déjà vu les conseils alimentaires afin d’améliorer la qualité de sa bile. Si après des corrections alimentaires, la production de bile reste insuffisante, il est possible d’augmenter sa production en prenant des plantes qui ont une action cholérétique, cela veut dire qu’elles augmentent la production et la sécrétion de bile et/ou cholagogue, cela veut dire qui augmente l’évacuation de la bile de la vésicule biliaire. Ces deux propriétés augmentent le flux de bile. On pensera par exemple à l’artichaut qui est une plante amère qui a un effet cholagogue et favorise la protection du foie par un effet anti-oxydant ou au chardon marie ou encore au radis noir.
6) La santé du microbiote
Une constipation peut être due à un déséquilibre de notre écosystème intestinal, appelé dysbiose. Une réduction de bactéries amies comme les bifidobactéries ainsi qu’une réduction de la production de butyrate ou d’acides gras volatils peut s’accompagner de constipation. La présence de germes opportunistes en quantité anormale, comme une candidose ou une flore méthanogène sont également responsables de constipation. L’adjonction de prébiotiques qui nourrissent les bonnes bactéries peut être une bonne stratégie à moyen et long terme. On choisira en premier lieu des fibres bien tolérées telles que les fibres d’acacias ou le PHGG (partially hydrogenated guar gum). Ces fibres doivent être augmentées très progressivement afin d’éviter des réactions de ballonnements. La prise en charge des germes opportunistes tels que le candida ou les flores méthanogènes nécessite souvent un accompagnement spécialisé. Si après avoir essayé toutes les stratégies décrites dans ce chapitre, la constipation continue, il peut être nécessaire de faire des bilans complémentaires afin de rechercher une fermentation à méthane, une candidose ou un effondrement de la production de butyrate ou de bifidobactéries.
7) Eviter les médicaments qui peuvent causer la constipation
En premier lieu, il est important de réduire ou d’éliminer tous les médicaments qui peuvent provoquer une constipation tels que les opiacés (tramal, morphine etc.), certains antidépresseurs comme l’amytriptyline, des antipsychotiques, certains diurétiques, certains anti-histaminiques, des suppléments de calcium ou de fer, des antidouleurs, des antiacides contenant de l’aluminium etc. Lisez la notice de tous vos médicaments et regardez ceux qui peuvent provoquer une constipation. Il est nécessaire de discuter de l’utilité de ces médicaments avec votre médecin et de trouver éventuellement d’autres alternatives n’induisant pas de constipation.
Compléments alimentaires et plantes lors de colon paresseux
Dans les premiers temps, il peut être nécessaire d’utiliser des substances laxatives, certains laxatifs stimulants doivent être utilisés uniquement à court terme pour ne pas entrainer d’effets contraires à long terme, on évoquera le séné ou le cascara sagrada. Voici en premier lieu des laxatifs doux et peu agressifs :
L’oxyde de magnésium
A prendre au couché, débuter par 500 mg puis selon les résultats on peut augmenter jusqu’à 2 gr. Il s’agit d’un sel de magnésium riche en magnésium mais peu absorbé, ce qui provoque son effet laxatif.
Le lactulose,
Le lactulose est utile dans la constipation, il s’agit d’un laxatif osmotique très utilisé en médecine dans la constipation chronique. Une fois arriver dans l’intestin, les bactéries qui s’y trouvent fractionnent le lactulose en composants actifs, ce qui va permettre de conserver le liquide dans les intestins pour que les selles soient propulsées et plus faciles à évacuer. Ce qui est plus intéressant, c’est que le lactulose est plus qu’un laxatif puisqu’il a une action prébiotique et améliore naturellement l’équilibre du microbiote. On a pu montrer que sa prise permettait le développement de bactéries amies comme les lactobacilles et les bifidobactéries. On constate également une baisse du ph intestinal permettant une inhibition de la croissance de bactéries potentiellement nuisibles comme les bacteroides, les clostridies ou l’escherichia coli.
Les plantes laxatives douces.
On pensera à la rhubarbe ou l’Aloe vera ainsi qu’au Triphala. Concernant le Triphala, il régule le transit et lutte contre la constipation, il est également connu pour ces capacités détoxifiantes. C’est un laxatif doux qui peut être pris au long cours. Il allie les bienfaits de trois baies, l’Amalaki, le Bibhitaki et l’Harikati. Par exemple, on peut prendre 2 gélules midi et soir pendant ou juste avant le repas. La rhubarbe sous forme de tisanes ou de gélules est aussi une solution naturelle très efficace puisqu’elle accélère le transit particulièrement au niveau du gros intestin. Ce sont particulièrement ces fibres qui lui confèrent ses propriétés laxatives. L’aloe vera a de nombreuses propriétés et est également connue pour le traitement de la constipation occasionnelle ou aigue. La pulpe extraite du cœur de la plante est pressée pour en extraire le jus qui contient la majorité des principes actifs, particulièrement des fibres et des prébiotiques qui nettoient le colon. Il faut toutefois faire attention à la qualité du produit. En effet, l’aloine, présente dans les petits piquants de la feuille, possède un puissant effet laxatif qui peut être très agressif et par conséquent plus irritant que bénéfique. Préférez ainsi les jus d’aloe à base de pulpe aux jus issus des feuilles broyées. Certains fabricants broyent la feuille entière puis séparent le gel et l’aloine par filtrage. Pour être certain de la qualité de votre jus d’aloe vérifiez simplement qu’il ne contient pas d’Aloine. En cas de constipation opiniatre, une combinaison gagnante peut associer le Triphala, l’aloe vera et la rhubarbe.
Bonjour Docteur et un grand merci pour toutes vos explications.
J’ai essayé de nombreuses choses pour la constipation psyllilium, lactulose, sulfate de magnésium, enfin les graines de chia qui fonctionnent !
L’oxyde de magnésium correspond au sulfate de magnésium ? Vraiment aucun effet sur moi .
Je bois minium 2 litres par jour minium eau et tisanes.
D’après le test respiratoires , flore au méthane.
Je pense que j’ai un SIBO au méhane ce qui qui me gêne le plus ce sont les ballonnements.
La constipation vraiment beaucoup mieux depuis les graines de chia.
Comment faut-il soigner ces ballonnements svp qui me pourrissent la vie ?
Dès le réveil et toute la journée.
Des antibiotiques peut être ?
J’essaie depuis une semaine ADP avec origan mais aucun effet pour le moment.
Il y avait juste un traitement qui m’a aidé mais qui n’agit plus aujourd’hui c’était de EPP de pamplemousse synergisé c’était le bonheur pendant 3 semaines et plus aucun effet le produit ne fonctionne plus.
Merci d’avance pour votre retour.
Bien cordialement
Bonjour,
Les kits du laboratoire MGD sont-ils disponibles SVP?
oui, ça marche
Bonsoir,
Cela va faire 3 ans que je suis « handicapée »par des diahrrées dès le réveil et toute la journée auxquelles ballonnements,gaz et spasmes douloureux viennent se rajouter. Tres difficile dans mon cas de travailler normalement et avoir une vie sociale. Après toute une batterie de tests(sanguins,coproculture,coloscopie,fibroscopie…) une inflammation de tout le système digestif a été détectée(estomac,intestin et colon). On m’a conseillé un régime Fodmaps que j’ai du mal à respecter de part mon travail. Je prends beaucoup de compléments alimentaires ainsi que des probiotiques…mais pas vraiment d’ameliorations significatives. Les Dr me disent que c’est une colopathie fonctionnelle amplifiée par le stress. Ok peut-être mais c’est tout on me laisse comme ça sans approfondir. Donc c’est à moi de me débrouiller seule et de trouver des solutions sur le net. Je viens de découvrir le Sibo. J’allais donc prendre rendez-vous pour faire un test respiratoire mais en France il n’y a que le petit appareil manuel et je lis sur votre site qu’il vaut mieux attendre les kits du laboratoire MGD plus fiables. Comment se les procurer? Sur quel site? Que me conseillez-vous comme tests à faire pour mes diahrrées? Merci à vous.
Bonjour,
la colopathie fonctionnelle est un fourre tout. Il faut essayer d’y voir plus clair,
les causes les plus fréquentes sont en premier lieu un SIBO, le test peut se faire à distance chez vous en commandant au laboratoire MGD à Genève. Maintenant la cause de SIBO la plus fréquente est d’origine post infectieuse et le meilleure test pour le voir c’est un test appelé IBS smart. D’autre part, si ces tests sont négatifs, pensez à la candidose (test des métabolites organiques urinaires), une cause sous estimée c’est les parasites comme le giardia ou le blastocystis, il y a encore des malabsorptions comme le fructose et le lactose et surtout la sensibilité au gluten qui ne peut être exclue par des examens de sang. Bon, en résumé, commencez par le test respiratoire
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Docteur
A la lecture de votre article ainsi que d’autres littératures scientifiques, après 10 ans d’errance diagnostiqué à coup de colopathie fonctionnelle, je pense être atteint du SIBO. Afin de traiter le problème il m’est indispensable de réaliser un diagnostic. En France cela paraît compliqué. Où peut on s’adresser pour enfin avancer? Il semblerait que le sequencage génétique de la Flore soit le test le plus fiable, bref par où et avec qui commencer?
En vous remerciant de votre réponse
Cordialement
Bonjour cher Docteur,
Je découvre le SIBO et par la même occasion votre travail. Ceci est passionnant.
Peut-être une réponse à mes problèmes depuis 30 ans !!
Je vis sur Nantes, aussi auriez-vous un(e) confrère à me recommander dans la région pour une prise en charge ? Je suis démunie avec la médecine classique et je ne sais vers qui me tourner, mes crises vont en s’accentuant en plus de la gêne quotidienne.
Un grand merci
Cdlt
Aurelie
Bonjour
Je suis désolé de ne pas pouvoir vous conseiller un thérapeute près de chez vous.
Les approches sur le système digestif que je pratique proviennent de formations aux USA
et sont un peu différentes de la micronutrition classique.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Dr,
Merci pour votre réponse. Je vais commander 1 kit chez MGD. Mais où faire cet IBS test? Je ne suis plus suivie par aucun docteur à part mon référent généraliste. Ce test est une prise de sang semble-t-il. Puis-je la demander sans ordonnance dans n’importe quel laboratoire en France? Et de même pour le test des métabolites organiques urinaires?
Quant est-il du bilan du microbiote intestinal par séquencage génétique proposé par Luxiz scientific? Dois-je le faire également?
Merci de votre précieuse aide.
Bonjour,
l’IBScheck s’appelle maintenant IBS smart.
En suisse, il est fait par le laboratoire Unilabs, je pense qu’il doit également être fait en France,
il faut demander à un laboratoire près de chez vous de se renseigner et il pourrait être envoyé par la suite.
Les métabolites organiques urinaires sont fait par plusieurs laboratoires, par exemple Lims Mbnext, Roman Pais etc..
chez LIMS MBNEXT le test s’appelle « DMI ». Le test d’analyse du microbiote intestinal peut être discuté dans un 2ème temps si nécessaire.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour docteur et merci beaucoup pour vos publications.
Comme beaucoup ici cela fait plusieurs années que je passe de médecins en médecins pour traiter des symptômes. J’ai même subi une opération pour traiter les reflux qui n’a pas amené grand chose. La semaine dernière j’apprends l’existence du SIBO qui semble rassemble tous les symptômes que je subi. Je ne souffre cependant pas de constipation ni de diahrée mais je fais énormément de sport. Par contre je souffre de dyspnée qui apparemment ne fait pas partie des symptômes. Comme je vis en France et qu’un testé au lactulose est difficilement faisable, comment procéder pour faire le test MGD que vous proposez à Genève ?
Merci à vous
Cordialement
Frank
Bonjour
Rien de plus facile,
si vous appelez le laboratoire MGD à Genève, ils vous expliquent la procédure,
le test peut bien entendu se faire à distance.
Sincèrement
Dr A. D’oro
J’ai passé les tests au glucose au Chu de Lyon.
J’ai beaucoup de méthane à jeun : 54, sans augmentation par la suite, pour arriver au bout de 120MN à 43 . Pic à 50 à 60 mn’
L’hydrogène est à 2 à jeun, avec un pic à 6 au bout de 60mn, pour redescendre à 2 au bout de 120 mn.
J’ai fait également le test d’intolérance au lactose : il est positif.
Le test au fructose est négatif.
Pas de problème de transit, quelques flatulences odorantes quelques fois dans la journée, pas de gargouillis. Seulement mal au colon gauche depuis 3 mois (j’ai quelques diverticules).
Le médecin de Lyon est étonné par ces taux élevés de méthane et me dit que ceux-ci peuvent perturber le taux d’hydrogène. Pour lui, pas de SIBO mais dans le doute, il prescrit 10 jours de Flagyl et ensuite 10 jours d’augmentin.
Je suis allée consulter un médecin généraliste qui fait de la médecine fonctionnelle. Suite à diverses prises de sang (marqueurs EBV + candidose) et à la lecture des résultats plus haut, il me dit que j’ai une prolifération bactérienne. Il prescrit du FUngizone pendant 10 jours et les champignons de Donatini (laetiporus + HE Origan – cannelle – clou de girofle) et (Phellinus Linteus)
Je dois également prendre du bio citrucid et de l’oligosol cuivre.or.argent.
La gastroscopie a montré une gastrite et une antrite mais pas de traitement donné par le gastro, les douleurs à l’estomac sont rares.
Que pensez-vous du traitement par champignon ? J’ai une irritation du côté gauche du colon depuis 3 mois. Est-ce que ça peut être abrasif, idem pour le pamplemousse ?
Je vous remercie et je vous souhaite une belle journée
Bonjour Docteur,
Tout d’abord merci pour ces informations, très utiles!
Je souhaiterais vous interroger concernant une enzyme: la phosphatase alcaline intestinale.
Cette enzyme semble jouer un rôle important dans le maintien d’une santé intestinale de qualité (perméabilité, flore intestinale, détoxification etc.).
J’ai réalisé dernièrement une prise de sang ou celle-ci à été dosée (une fraction passe dans le sang). Le résultat est de.. 0. Pas de PAL intestinale. Le médecin qui m’a prescrit cela m’a dit que « c’est bien car quand c’est élevé, cela traduit une inflammation ». Or dans les études récentes assez nombreuses (comme ici: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5339520/ ) un taux (trop) bas (et on ne peut pas faire plus bas que 0 🙂 ) serait tout à fait délétère. Vrai ou faux problème?
Je suis atteint de la triade maladie inflammatoire des intestins/colon irritable/spondylarthite avec retentissement très important sur la forme général.
Les effets d’un taux faible de PAL correspondent tout à fait à ma situation. (Endotoxémie, trouble de l’absorption des graisses, inflammation chronique des intestins etc.)
Merci d’avance 🙂
Bonjour,
Je n’utilise pas ce marqueur qui est la phosphatase alcaline intestinale
et malheureusement je peux pas trop vous renseigner dessus.
Il y a généralement des marqueurs plus utilisés pour l’inflammation de l’intestin comme la calprotectine.
Le mieux sont les biopsies de la muqueuse durant une colonoscopie pour rechercher une colite microscopique
d’autant plus qu’il existe un lien entre la spondylarthrite et les maladies inflammatoires de l’intestin.
La prise d’endotoxines comme les LPS indiquent un leaky gut, il faut bien entendu en rechercher la cause et prendre en charge la maladie auto-immune.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Docteur,
Pourriez vous me dire ou se pratique le test respiratoire afin de déterminer l’hydrogène et le méthane.
Problème : mal de ventre, flatulences, mauvaise haleine, je vais aux toilettes de nombreuses fois par jour voir 6 fois. Je dois effectuer prochainement une colposcopie.
Je vous en remercie par avance.
Je suis dans le 93 à proximité ou éventuellement sur Paris.
E pas faire apparaître mon nom mais mon prénom Martine
Bonjour
Les tests respiratoires peuvent se faire sur Paris dans un hôpital universitaire.
Le plus souvent les tests se font au glucose, rarement au lactulose, ce qui fait qu’on a un risque de manquer
le diagnostic de SIBO.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Docteur et tout d’abord merci pour ce partage
Je souhaiterai vous poser deux ou trois questions
Je viens de faire mon deuxième test respiratoire avec la méthode du docteur Donatini, après 4 mois de compléments alimentaires naturelles ( nutrinflam, nutridetox, nutriph, iode, zinc…..), et celui-ci révèle un bas taux d’hydrogène et de méthane soit un intestin où il n’y a quasiment plus de bactéries. Je trouve ça très bizarre, il est vrai que j’étais à jeun de 15h! Depuis ces 4 mois, je me sens beaucoup mieux, je vais à la selle tous les jours. J’ai changé ma façon de m’alimenter(plus de lactose, réduction massive du gluten et du sucre, je n’achète que du sucre naturelle) A la base, j’ai un lichen vulvaire qui est clairement pour moi dû aux céréales raffinées et une alopécie androgénétique. Pensez-vous vraiment que ce test dit vrai? Et quel autre test puis-je faire pour vérifier ça? De même que l’oligoscan qui révèle un taux de zinc qui n’a pas bougé après 4 mois de prise de zinc en compléments alimentaires! Que pensez-vous de l’oligoscan? D’avance merci
Bonjour,
Le plus important c’est que vous allez mieux. Le test respiratoire avec le gazdetect
pour mois n’est pas assez fiable, surtout l’appareil ne peux mesurer correctement le méthane.
L’absence d’H2 et de méthane au test respiratoire peut être juste un signe qu’il n’y a pas de fermentation excessive
dans l’intestin grêle. On peut dire que les 90 premières minutes, on est sûre que les valeurs proviennent de l’intestin grêle et un intestin grêle d’habitude ne fermente pratiquement pas, la fermentation se fait dans le colon et c’est souvent les mesures après 2 heures. Un bon test idéalement doit mesurer la dynamique des gaz toutes les 20 minutes
pendant 3 heures pour voir ce qui se passe dans l’intestin grêle et le colon.
Pour le zinc, je me fierais plutôt à un dosage sanguin.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Merci pour votre réponse. Effectivement, l’oligoscan c’est de la pure arnaque qui dit tout l’inverse par rapport à une prise de sang. Mon taux de zinc est normal et je suis très contente. Par contre je souhaitais vous poser une autre question. J’ai depuis un an et ça ne bouge pas,la présence d’anticorps anti TPO (30 UI/ml)et anti TG (120 UI/ml) avec une TSH, T3 et T4 normaux, qu’est ce que cela signifie?
Enfin ma ferritine est à 7ng/ml ce qui est très bas, qu’est ce que vous conseillez de prendre pour vite la faire remonter, à savoir que les Tardiferons et Ferograd ça ne marche pas ou du moins c’est trop lent!
Un grand merci d’avance. Cordialement
Un article excellent, extrêmement bien documenté et référencé sur le test respiratoire, remis à jour régulièrement, sur les hôpitaux correctement équipés en France, Belgique et Suisse, aussi que le protocole précis du test et sa préparation.
https://www.facebook.com/notes/ela-marmotte/o%C3%B9-passer-un-test-de-d%C3%A9pistage-de-sibo-et-protocole-de-pr%C3%A9paration-au-test-respi/359238791431083/
Bonjour,
Est ce que le Subi peut à moins terme engendrer de l’asthme et de la rétention d’eau
Merci
oui,
le SIBO peut faire ce genre de problèmes,
pour l’asthme il faut éventuellement évoquer un problème avec l’histamine
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Docteur,
Je suis une femme de 57 ans. J’ai vécu en Pologne jusqu’à l’âge de 28 ans, puis je me suis installée en France. J’ai deux enfants nés en France.
Vers mes 40 ans, pendant plusieurs années, j’avais des douleurs importantes au ventre qui ont cessé quelques semaines après le début d’un régime sans gluten, sur suggestion de mon médecin homéopathe, il y a huit ans. Depuis des années, je consomme peu de sucre, beaucoup de légumes, plutôt bio. J’ajoute des aliments lacto-fermentés.
J’ajoute que je cherchais à améliorer la qualité de mon sommeil car je me réveille plusieurs fois par nuit, avec de la gêne intestinale.
J’ai eu une consultation nutritionnelle pour équilibrer mon alimentation car j’ai également des soucis avec le transit. Suite à une suspicion de candidose digestive + ou – dysbiose.( SIBO), elle m’a proposé de faire un examen de MOU (Métabolites Organiques Urinaires) (technique GC-MS et GC-FID), lequel a mis en évidence une surpopulation de Candida albicans et levures et geotricum, ainsi qu’une surpopulation de clostridium et pseudomonas.
Résultats de l’examen MOU en dehors des « normes »:
CITRAMALATE : 0,92mg/g.créat
D-ARABINITOL : 45,97 mg/g.créat
3 OH – 3Methyl-GLUTARATE : 0,98 mg/g.créat
FURANE 2-5DICARBOXYLATE : 2,18 mg/g.créat
Pour le module bactérien :
2-OH-PHENYLPROPIONATE : 0,27 µg/g.créat
D-LACTATE : 2,33mg/g.créat
Ma diététicienne vient de me proposer un traitement à base de NYSTATINE en gélules à raison de 4 gélules de 500 000 U, et ce 2 fois/J à distance des repas.
En parallèle : 1 traitement anti parasitaire a base de COMBANTRIN.
Et un régime sans produits laitiers, sans œufs. Par contre consommer de l’ail, de l’oignon, des pré biotiques, prendre du L-glutamine.
J’avoue ne plus savoir que faire.
Je vous remercie pour vos conseils.
bonjour
merci pour vos articles très complets.
Je m’interroge comme d’autres personnes sur le methylacetate car j’avais des taux très élevés lors du test respiratoire et ce sont les seuls taux qui n’ont pas baissé après traitement contrairement aux atux d’hydrogène et méthane. J’ai encore beaucoup de douleurs (rots, gaz, brûlures, RGO, poids sur la poitrine et parfois maux de gorge le matin au réveil mais j’ai aussi un problème de vidange gastrique) malgré une alimentation saine Fodmaps et un nettoyage intestinal. J’ai lu dans vos réponses que le test au méthylacétate n’était pas fiable mais si vous avez des nouvelles données sur ça je serai intéressée de les lire.
Carine
Bonjour Docteur,
tout d’abord merci pour ces articles liés au SIBO, je trouve que le contenu de votre site est un des plus complets que l’on puisse trouver (et en Français), une vraie mine d’informations, et très bien écrite, très claire.
Je souffre depuis 7 ans de troubles digestifs inexplicables qui sont allés de mal en pis : nausée, ballonnements, constipation, reflux, langue blanche, fatigue voire épuisement… Il y a un an je me suis senti au plus bas, et j’ai commencé à m’intéresser au SIFO d’abord, puis le SIBO. Le régime anti-candidose durant trois moins n’a pas réglé mon problème et à côté de cela la recherche d’anticorps anti-candida, l’analyse de selles et prélèvement sur la langue pour le candida n’ont rien donné non plus.
Depuis peu j’ai pensé au SIBO (ayant pris des IPP pendant 5 ans et ayant une thyroïdite d’Hashimoto), je viens tout juste d’effectuer le test respiratoire au lactulose via Sibolab en Allemagne, qui semble mettre en évidence un SIBO de type méthanogène, mais je n’en suis pas sûr car j’ai un peu de mal à interpréter correctement ces résultats.
Voici les données en ppm (respectivement hydrogène H2 puis méthane CH4) :
Basal : 2 – 48
20 min : 2 – 36
40 min : 0 – 39
60 min : 0 – 42
80 min : 0 – 33
100 min : 0 – 24
120 min : 0 – 33
140 min : 0 – 21
Pourriez-vous me donner votre avis sur ce résultat ? Qu’en pensez-vous ?
Je vous remercie
Bonjour,
Le test respiratoire ne montre pas d’augmentation de l’hydrogène, effectivement les valeurs de méthane sont assez élevées.
Il y a indéniablement une flore méthanogène puisque une valeur de plus de 10 suffit pour retenir ce diagnostic, cea ne veux pas obligatoirement dire qu’il y a un SIBO à méthane.
En effet, si les valeurs diagnostic pour l’H2 sont claires (pathologique> de 20 ppm),c’est une autre histoire pour le méthane. Le consensus de 2009 indiquait pour le diagnostic d’un SIBO
à méthane, la nécessité d’une augmentation du méthane de plus de 12, ce qui n’est pas le cas chez vous. Toutefois en cas de constipation, une augmentation de 8 entre deux valeurs est retenu
comme positif selon la Dr Siebecker (et vous avez 9) et pour le prof Pimentel une augmentation entre 2 valeurs de plus de 3 est retenu comme pathologique.
Donc, chez vous on peut retenir un SIBO méthanogène avec une flore à méthane.
Bien entendu, il faut traiter ce SIBO et aussi être conscient que le SIBO en soi-même peut être associé à d’autres pathologies digestives (candidose, parasiets, lyme etc..)
et qu’il est aussi nécessaire de rechercher une cause sous jacente ayant favorisé le SIBO par exemple chez vous une évaluation approfondie de la thyroide à la recherche d’une hypothyroidie fonctionnelle,
une mauvaise conversion T4-T3 etc.. Savez vous par exemple que la prise de levothyroxe est une cause fréquente de SIBO indépendamment de la fonction de la thyroide.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Docteur, et merci pour votre réponse.
J’ai justement déjà bien exploré cette piste là l’an dernier : pas de mauvaise conversion T3=>T4, pas de taux de T3 avec T4 dans la norme, pas d’insuffisance ou fatigue surrénale. Je suis désormais sous L-Thyroxin avec une TSH assez basse (en dessous de 1), c’est là que je me sens le mieux. Ma thyroïde semble malgré tout un peu ralentie mais je pense que ma dysbiose a été installée avec les IPP. Selon moi je cumule SIBO méthane et SIFO.
Depuis peu grâce a un protocole anti-constipation à l’aide de laxatifs et prokinétiques naturels (triphala, sels de Nigari, flush vit C), j’améliore mon transit qui était bloqué. Je suis également un régime low fodmap (diète biphasique de Nirala Jacobi) ce qui réduit mes symptômes du SIBO mais je suis toujours très fatigué et sans énergie : c’est même pire depuis cette diète, sur ce plan.
A noter que le test du verre d’eau à jeun est « plus que positif » au candida.
Je sors de deux semaines de Fluconazole 100, j’ai ressenti un très léger mieux puis une grande période de « die off » assez difficile, mais pas d’amélioration durable. J’essaie désormais l’Allimed et l’huile d’origan ADP, mais pour le moment je ne vois pas vraiment d’amélioration. Suggérez-vous plutôt de traiter le SIBO en premier ? Un SIFO y semble associé mais je n’ai « aucune preuve médicale » pour l’instant ce qui complique les choses… Ma dysbiose est ancienne donc je pense aussi à une accumulation de biofilms.
J’aimerai tenter un round d’antibiotique Rifaximine + Flagyl (j’ai déjà les deux) mais je voudrais d’abord faire une cure de disruption de biofilms de type 2.
Selon vous, dans quel ordre dois-je faire les choses pour avancer ?
Que pensez de l’argent colloïdal pour traiter ce type de problème ? Après 6 mois d’essais je n’obtient pas vraiment de résultats concluants, sauf avoir trouvé que j’ai un SIBO méthane.
Un grand merci une fois de plus vos réponses, et pour votre blog qui est une mine d’or pour les malades comme nous.
Bonjour,
Je constate que vous êtes bien informé,
il est possible que vous ayez un SIBO associé à un SIFO,
selon le protocole du Dr Rao, il débute par la Rifaximine seule une semaine,
puis 2ème semaine il introduit le fluconazole en conjonction avec la rifaximine
et la 3ème semaine seulement fluconazole. Après, il peut y avoir des problèmes de biofilm effectivement
ou selon la souche de candida, le fluconazole peut ne pas marcher.
Votre proposition de prendre rifaximine et flagyl est un protocole pour le SIBO avec méthane
et il faut en avoir la certitude avec un test respiratoire sinon le flagyl n’est pas nécessaire et va aggraver la candidose.
Il y a diverses options et c’est à vous de choisir,
– faire un test respiratoire au lactulose + test des métabolites organiques urinaires pour le SIFO avant de prendre une décision
ou
– Associer rifaximine et fluconazole selon le protocole de Rao et éventuellement prendre un antibiofilm. Toutefois soyez conscient
qu’un antibiofilm en améliorant l’efficacité des traitements risque d’accentuer le die off.
ou
essayer un traitement combiner de rifaximine et flagyl qui va cibler un SIBO à méthane et certains parasites avec le risque
d’appauvrir votre microbiote et d’accentuer une éventuelle candidose
PAs facile dès fois d’y voir clair et dès fois il faut tatonner mais garder en tête
que trop de diète restrictive et trop de cures d’antimicrobiens risque de fragiliser votre microbiote et
de favoriser secondairement le retour de pathogènes ou d’opportunistes
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Docteur, et merci pour votre « réponse de suivi ». Le SIBO méthane semble bien être établi chez moi, d’après votre lecture plus haut (test respiratoire).
Cela fait 3 semaines que je prends un disrupteur de biofilms de type 2, mon SIBO/SIFO étant ancien et récalcitrant avec de nombreux symptômes très handicapants. Je vais attaquer un traitement sur 9 semaines en septembre en suivant les 3 premières semaines les recommandations du Dr Rao : Fluconazole et Rifaximine, comme vous le suggérez, puis continuer avec de l’herbothérapie (origan, neem, allicine…). Je me suis procuré le Flagyl que je voulais prendre en combiné avec la Rifaximine mais j’ai peur que cela joue sur mon SIFO de manière défavorable.
Mon problème principal est de ne pas savoir quelle souche de candida pose le plus problème. Je me sens très fatigué et le « test du verre d’eau » montre clairement une « activité fongique avec biofilms ». Le Fluconazole, l’acide undécylénique de Thorne semblent n’engendrer que des améliorations partielles et temporaires. Le test des MOU serait intéressant mais ne montre pas la souche de candida. Peut-on penser à candida glabrata, résistante aux azoles ? Qu’en pensez vous ?
Bonjour,
Vous pouvez essayer une analyse microbiologique par les selles, cela pourrait peut-être préciser la souche de candida
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Docteur, merci pour votre réponse. Je vais tenter l’examen des selles pour une identification des souches de candida possibles.
Après 45 jours de prise de disrupteurs de biofilms, pour traiter mon SIBO methanogene et SIFO, j’attaque désormais 9 semaines de traitement avec alternance Fluconazole, Rifaximine, HE d’origan, Allimed, Neem, complexe de Berberine, acide undecylenique de chez Thorne Research… en rotation chaque semaine.
Je prends aussi depuis plus d’un mois 1g de Resolor chaque soir 4h après le repas. Cela aide considérablement à lutter contre la constipation, et je me sens moins nauséeux le matin également. J’aimerai à terme descendre à 0,5 g mais avec 1 g je ne ressens (pour l’instant) pas d’effets secondaires.
La question que je me pose est : dois je continuer de prendre le Prucalopride durant mon traitement antibio/herbo ?
Ou cela a pour conséquence une évacuation « trop rapide » pour que les antibiotiques fassent leur effet ?
Je précise qu’avec cette dose, j’ai une bonne évacuation complète par jour sans utilisation de laxatifs (sauf café 2x/jour, boisson au gingembre frais à chaque repas).
Merci par avance pour votre réponse.
Bien à vous
Bonjour
Je suis impressionné par la maitrise de vos traitements.
D’habitude, on a pas besoin de prendre de prokinétiques durant les traitements antibiotiques,
toutefois dans votre cas, le résolor est utilisé comme traitement symptomatique de la constipation
et il est préférable de le continuer pendant le temps qu’il faudra, Ne pas oublier que ce médicament a aussi un effet neuro-régénérateur du CMM.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Docteur, et merci pour votre réponse, je m’inspire directement de vos articles et ceux de vos confrères américains. Après 7 semaines d’herbothérapie je n’ai obtenu que des améliorations partielles hélas.
Je viens de commander pour 20 jours de diète élémentaire Elemental Heal « whey free » du Dr Ruscio, que vous connaissez et qui a une approche assez personnalisée en fonction du patient, avec l’introduction de certains probiotiques.
Cela fait 6 jours aujourd’hui que j’ai commencé, le mélange est vraiment agréable à boire, cela semble être un bon produit. Les premiers jours ont été un peu difficiles (il ne faut pas boire trop vite sous peine de nausées + pic de glycémie) mais désormais mon corps semble s’être adapté, j’ai été assez bien pendant 4 jours puis depuis hier j’ai un peu de die off (symptômes type grippaux), je compte beaucoup sur ce traitement pour sortir de ce SIBO, je compte faire un nouveau test respiratoire à la fin pour voir où j’en suis. Je prends également du Fluconazole 100 en paralèle (1 gelule / jour) car je soupçonne toujours un SIFO en parallèle (des études récentes que 50% des SIBO méthane sont accompagnés de SIFO, si je ne dis pas de bêtises).
Courage avec la diète semi-élémentaire du Dr Ruscio,
ces diètes peuvent provoquer pas mal de die off.
Idéalement, il faudrait suivre la diète avec un test respiratoire pour évaluer son efficacité
Pour le SIFO combiné au SIBO, j’ai des chiffres un peu plus bas autour de 40%,
le SIBO a méthane est effectivement plus souvent lié au SIFO
La difficulté dans cette prise en charge, c’est le côté chronique et récurrent du SIBO,
tant qu’on a pas traité complètement et corriger les causes secondaires, si possible
Sincèrement
Dr A. D’oro
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour, je suis intéressé par la diet elemental du dr Ruscio. Pourriez vous svp donner un feedback de la diète?
Vous avez commandé pour la France ?
Avez-vous payé des taxes de douane importantes ?
Merci de votre retour.
Romain
Bonjour
Je n’ai pas une grande expérience avec la diète semi élémentaire du Dr Ruscio. Selon ces dires, elle serait aussi efficace qu’une diète élémentaire classique, avec un meilleure goût et plus tolérable.
Mes patients toutefois la plupart font une diète élémentaire classique, j’utilisele plus souvent physician’s elemental diet de Integrative Therapeutics.
Pour les frais de port ça varie, si ils bloquent à la frontière, il y a des surcoûts
Bonjour Docteur,
Merci de votre retour.
J’espérais aussi un feedback de la personne qui a testé la cure mais j’ai franchi le pas et effectué ma commande. J’ai choisi cette diète semi élémentaire (j’ai pris la semi élémentaire et pas la whey Free comme Sylvain) car elle peut se commander sans prescription et car je suis en sous-poids.
Au delà du traitement du sibo, j’espère aussi que la diète et/ou des petites cures répétées aideront à améliorer mon absorption.
Je vous ferai un feedback après utilisation.
Bien cordialement
Bonjour,
Je me permets de vous contacter car j’aurais besoin de vos éclairages.
Je souffre depuis quelques mois de troubles au niveau du transit et aucun médecin n’a pu me diagnostiquer (toutes mes analyses sont bonnes: TSH, calprotectine, analyses selles parasitologies…).
Je suis allée voir ensuite une naturopathe qui m’a fait faire le Gazdétect et m’a trouvé une surabondance de méthyl acétate.
Son protocole est le suivant:
– assainir la cavité buccale avec de l’eau oxygénée diluée
– prendre de la L citrulline le matin à jeun (apparemment pour la vidange gastrique)
– pendant le petit-déjeuner prendre (i) leatiporus + HE citron gingembre tea tree et (ii) ganoderma + chénopode + ortie et (iii) pollen de cistes (je ne sais pas trop à quoi sert tout cela, je n’ai pas vraiment eu d’explications)
– prendre dans la journée du pianto barouk (pareil, je ne sais pas pourquoi elle me l’a « prescrit »)
– boire tout au long de la journée de l’eau infusée au safran (apparemment pour me « détendre »)
– et suivre le régime fodmaps pendant 2-3 mois (pour aider à l’élimination des mauvaises bactéries)
J’ai par ailleurs fait le test sanguin (non prescrit par un généraliste car trop formaté par leur médecine traditionnelle) de recherche de candida albicans. Le résultat est le suivant: « présence faible d’arcs en immunoélectrophorèse sérologie faiblement positive mais non significative actuellement, à confronter au contexte clinique et thérapeutique ».
J’ai donc commencé à me renseigner un peu plus sur les produits recommandés par ma naturopathe, et je suis tombée sur un de vos articles « Le SIBO, quand vos problèmes de santé viennent de l’intestin grêle, Partie 1 : Comprendre et diagnostiquer »
Selon vous:
– gazdétect n’est pas assez précis (aucune étude de validation): le mieux est de faire un « vrai test » respiratoire mais a priori en france ce n’est pas possible: comment s’appelle ce test? Pouvez-vous me diriger vers un hôpital ou un professionnel qui le propose?
– méthylacétate comme reflet d’une fermentation vinaigre n’est pas prouvé scientifiquement;
– pas d’études d’efficacité sur l’utilisation de ces champignons
– le mieux est de faire un test par séquençage génétique du microbiote plutôt que le test proposé par Florinscan: Florinscan n’est pas assez précis/fiable? Où peut-on faire un tel test par séquençage génétique?
– quel test vraiment probant et fiable permet de détecter un candida albican/un sibo? le test par séquençage génétique? une analyse de selles?
– comme probiotiques, si candida/sibo avéré, le proviotic candida est-il recommandé?
– L citrulline: qu’en pensez-vous (pour une action sur la vidange gastrique)? Est-ce recommandé?
– l’ADP est plutôt efficace mais à prendre avec un antimicrobien pour améliorer son efficacité: quel antimicrobien est recommandé?
– que pensez-vous de la glutamine, conseillée dans les traitements contre la dysbiose?
Je m’excuse d’avance pour toutes ces questions, mais j’espère sincèrement que vous aurez le temps de me répondre, car honnêtement en France il est vraiment compliqué de trouver quelqu’un qui s’y connait sur le sujet….
Je vous remercie infiniment par avance de votre réponse,
Bien cordialement,
Anaïs
Bonjour
I y a beaucoup de questions dans votre commentaire.
Pour détecter le candida de façon sûre, c’est pas toujours évident, j’ai ma préférence avec les acides organiques urinaires (dosage arabinitol, arabinose, tartarate etc..)
Les anticorps peuvent être utilisés tels que les mannanes et anticorps antimannanes, j’ai des doutes avec les examens de selles qui indiquent surtout la présence au niveau du colon.
Comme probiotique, je connais pas le proviotic, il s’agit d’un lactobacillus plantarum GLP*, mais dans la littérature j’ai pas trouvée grand chose,
à contrario certaines souches sont bien documentées dans la candidose comme le lactobacillus rhamnosus GG ou le saccharomyces boulardii.
La L Citrulline proposée par le Dr Donatini, je n’ai trouvé aucune étude dans son utlisation sur la vidange gastrique.Il faut savoir que la citrulline est fabriquée par les cellules de l’intestin
et son dosage peut-être un marqueur de la capacité fonctionnelle de l’intestin. L’ADP Biotic est un antimicrobien puis qu’il s’agit d’une forme émulsionnée d’HE d’Origan.
La glutamine a un intérêt dans la prise en charge du leaky gut mais ne modifie pas la dysbiose qui est le déséquilibre de la flore intestinale.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour docteur,
Je bataille avec des soucis assez conséquents de IBD (RCUH) depuis 15 ans, + intestins (très) irritable, fatigue chronique, et depuis qq années, des soucis de mémoire. Je me suis acharné (avec suivi médical) pendant des années contre un « pseudo » sibo dont les traitements n’ont jamais donné satisfaction. Dernièrement, des analyse « MOU » ont montré une dysbiose « protéinique » (4-OH-Phénylacétate et indole-3-acétate TRES haut) tandis qu’un analyse de selle a montré un PH alcalin (8.5). J’ai tendance à être constipé, jamais de diarrhée. Egalement, odeur d’ammoniaque dans les selles, tandis que mon foie montre des faiblesses (intolérance à l’alcool au delà de deux verres, cholestérol effondré). Un nouveau régime (basé sur le livre du docteur gunry le paradoxe des plantes) très restrictif, auquel j’ai ajouté une limitation stricte des protéines donnent enfin des résultats! J’aimerais aller plus loin, mais les informations sur ce type de dysbiose sont rares (il existe surtout des infos sur le sibo de type « candida – dysbiose de fermentation », pour lequel les tests n’ont jamais été positif dans mon cas). Que puis-je faire pour aller plus loin dans mon processus de guérison?
D’avance, un tout grand merci pour l’intérêt porté au message 🙂
Le dysbiose, on en viendra tous à bout!
Bonjour Monsieur,
je vous contacte car j’ai des problèmes de digestion depuis 3 ans qui m’embêtent énormément et j’ai quelques questions.
J’ai des diarrhées chroniques depuis un traitement au Flagyl pour une amibiase au retour d’un voyage en avril 2017. Les examens parasitologiques sont normaux depuis longtemps. J’ai la tête qui tourne en permanence, une impression de brouillard, une énorme difficulté à me concentrer, des pertes de mémoire, des paresthésies et sensations de « ressort » dans les doigts et le long de mes muscles, ainsi que le nez congestionné depuis 3 ans, avec perte du goût et de l’odorat.
J’ai essayé de nombreux traitements phytothérapeutiques dont l’ADP Biotics ainsi que Dysbiocide et FC Cidal, des antibiotiques prescrit par des médecins (contre un parasite Blastocystis dont on doutait de sa pathogénicité que je n’ai désormais plus depuis septembre 2019), suivi un traitement de médecine chinoise et fait de l’acupuncture… sans effet notable à long terme
.
J’ai fait il y a 6 mois une analyse de microbiote GI Effects chez Genova qui retrouve un rapport Firmicutes/Bactéroidetes diminué à 9, un comptage de bactéries fortement supérieur à la normale dans l’intestin, des IGA intestinales au double de la norme ainsi que la présence de bactéries sulfato-réductrices (desulfuvibrio) en grand nombre.
J’ai essayé de faire un régime FODMAP sur 5 mois : sans effet. Je suis depuis août un régime bas en éléments soufrés (low-sulfur diet) et je ne vois pas non plus d’amélioration franche de mes symptômes. Je remarque en revanche que dès que je mange des alliacés, du cacao, mange des oeufs ou bois du café, les symptômes sont exacerbés et j’ai dans la demi-heure des sautes d’humeur (colère sans raison), d’importantes paresthésies dont engourdissements, sensations de chaleur/froid dans les membres, suivies de douleurs sous les côtes au niveau du foie ou de la vésicule et des flatulences très nauséabondes les heures et le jour suivant.
J’ai fait en septembre un test respiratoire au lactulose pour le SIBO qui est positif avec un premier pic à 60 minutes suivi d’un deuxième pic à 110 minutes.
J’ai essayé beaucoup de choses et je vis un vrai calvaire… Je voudrais vous demander si vous avez déjà eu de l’expérience avec un tel cas. Je pense avoir un SIBO à hydrogène couplé d’une prolifération de bactéries sulfato-réductrices dans le côlon (ou la vésicule?) qui entrainent la stagnation de nourriture dans le colon ascendant (bruits d’eau flocfloc comme une poche remplie d’eau de ce côté en permanence) et des douleurs à l’angle anscendant/côlon transverse ou au niveau de vésicule. J’ai fait deux coloscopies et gastroscopies ainsi qu’examens d’imagerie (échographie et IRM) qui sont normaux. Ma langue est tout le temps chargée d’un épais tapis blanc qui tire parfois vers le jaune. Je fais du yoga tous les jours depuis 6 mois pour essayer de faire circuler au mieux les fluides et blocages de mon corps mais je ne vois pas grand effet. Je fais également des bains réguliers au sel d’Epsom et mange et bois des tisanes au gingembre plusieurs fois par jour.
Je voulais précisément vous demander si vous savez comment réduire les bactéries sulfato-réductrices qui, à mon hypothèse, pourraient être grandement responsables de mes symptômes et réorganiser la dysbiose qu’elles engendrent. Savez-vous s’il est possible de se procurer du bismuth en Europe, et si oui, comment et sous quelle forme?
Je suis preneur de toute piste ou conseil que vous trouveriez pertinent et d’aide afin de résoudre cette maladie. Je garde un grand espoir de guérison malgré la pénibilité quotidienne dans laquelle elle me met. J’ai 30 ans.
Simon L.
Bonjour,
Je suis désolé de vous répondre tardivement mais j’étais très occupé ces dernières semaines.
En vous lisant, on peut effectivement penser à un problème d’hydrogène sulfureux, je vous propose
toutefois d’exclure une candidose par les métabolites organiques urinaires, les exanmens de selles n’étant pas fiables.
Ce qui est étonnant, c’est l’absence d’amélioration avec une diète pauvre en soufre.
Il faut également soutenir le métabolisme de détox du soufre en prenant:
– Molybdène 150 microgrammes jusqu’à 4 tabs 2x par jour
– de la B12 en préfèrant de l’hydroxycobalamine 1000 micro/j
– du Butyrate (interfère avec l’H2S)
Il faut prendre des antimicrobiens
comme l’ADP biotic mais à haute dose (3x5cp/jour pendant 10 jours)
ou
UVA URSI 4:1 teinture, 4ml/jour
bien entendu il est important de prendre du bismuth, la Dr Siebecker conseille
le Biosolve-PA ou si pas possible le anti-Biofilm advanced phase 2 en prenant l’équivalent de 2gr de bismuth-thiol par jour
Bien entendu, il est préférable d’être accompagné dans vos démarches par un thérapeutes formés
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour,
J’ai passé le test respiratoire à l’hydrogène expiré au CHU de Grenoble, au service de gastro du Docteur Bruno Bonaz (référence en France dans la recherche thérapeutique sur les MICI et SII).
Voici les conditions du test :
– Régime sans résidus ni sucres fermentescibles pendant 3 jours (en gros riz thaï blanc très cuit + poulet/poisson/jambon blanc sans nitrite)
– Jeun complet de 12h avant le test
– Rinçage de la bouche juste avant le test au CHU (avec chlorhexidine 5% diluée dans de l’eau)
– Appareil de test : QUINTRON BREATH TRACKER H2+
– Substrat de test : 75g de glucose pur anhydre dilués dans 250ml d’eau
Voici mes résultats :
– Mesure 0 mn (baseline) : H2 = 1ppm / CH4 = 15ppm
– Mesure 15 mn : H2 = 1ppm / CH4 = 12ppm
– Mesure 30 mn : H2 = 1ppm / CH4 = 11ppm
– Mesure 45 mn : H2 = 1ppm / CH4 = 11ppm
– Mesure 60 mn : H2 = 1ppm / CH4 = 12ppm
– Mesure 75 mn : H2 = 1ppm / CH4 = 12ppm
– Mesure 90 mn : H2 = 1ppm / CH4 = 12ppm
– Mesure 105 mn : H2 = 1ppm / CH4 = 11ppm
– Mesure 120 mn : H2 = 1ppm / CH4 = 11ppm
Conclusion du test : test négatif (absence de pullulation bactérienne dans l’intestin grêle).
Que signifie la valeur élevée en méthane même en baseline ?
D’après ce que j’ai lu, pour certains américains, si CH4>10ppm (à n’importe quel moment même sans présence de pic), il peut s’agir d’un problème d’archées…
Voilà ce que dit un consensus américain de 2017 :
Autre interprétation d’un CH4 >10ppm :
source : https://sibocenter.com/interpreting-results/
« High Baseline & Methane ≥ 3ppm:
Docteur, pouvez-vous me dire ce que vous pensez des résultats de mon test, si je dois demander à passer un test complémentaire au lactulose.
Merci d’avance.
Cordialement.
Bonjour
Désolé de vous répondre après un mois mais j’ai pris beaucoup de retard avec mon travail.
Le test est pour moi est effectivement négatif pour un SIBO,
il existe un petit plateau méthanogène mais sans augmentation nette du méthane.
J’ai toutefois quelques remarques à faire,
premièrement un test au glucose comporte beaucoup de faux négatifs, dès lors tout test
au glucose négatif devrait être complèté par un ets respiratoire au lactulose sur 3 heures.
Par rapport à votre référence,
effectivement un méthane positif de plus de 10 ppm indique une flore à tendance méthanogène mais pas un SIBO à méthane,
pour un SIBO à méthane, il faut une augmentation du méthane de plus de 12 ppm (critères de Rome)
toutefois en cas de nette constipation, une augmentation de 8 suffit selon la Dr Siebecker
et même le prof. Pimentel évoque une augmentatio de 3ppm.
Chez vous il n’y a pas d’augmentation du méthane dans ce test.
Sincèrement
Dr A. D’oro
[…] Vous pouvez avoir plus d’infos sur lanutrition-sante.ch. […]
Dr Bonjour,
je me permets de commenter cet article dans l’espoir d’une réponse.
J’habite en France, près d’Annecy et je recherche ardemment à reprendre ma santé en main.
Je souffre de problèmes gastro-intestinaux depuis longtemps, se caractérisant par d’important ballonnements puis une constipation.
En 2018, j’ai rencontré une première fois le Dr Donatini en 2018. Il est difficile de savoir exactement ce qu’il avait pu déceler avec son appareil car il ne transmets pas les résultats mais les conseils étaient : sport, baisse des fodmaps et mycéliums de champignons.
En février 2019, je le rencontre à nouveau et là, c’est très difficile : il me parle de problèmes très importants : un des gaz mesurés (hydrogène ou méthyl-acétate puisqu’il ne mesure pas le méthane) était particulièrement élevé et là il me terrifie en m’annonçant des catastrophes à venir si je ne faisais rien. Il m’a prescrit de l’acide ursodésoxycholique, du chardon marie et du Maïtaké (champignon) et toujours sport et baisse des fodmaps. J’ai compris que j’avais un soucis de vidange de l’estomac. J’ai fait des analyses sanguines (surtout portée sur le foie) qui étaient correctes.
Sur le coup, cela m’a pétrifié mais par la suite j’ai repris ma petite vie avec quelques écarts parfois.
Mais tout cela remonte en ce moment et je suis terrifié. Je souffre principalement de constipation et un peu de ballonnement. Quelques douleurs à l’estomac aussi. J’ai une petite fille, je ne veux pas que mon problème puisse affecter ma capacité à m’occuper d’elle dans le futur.
Je suis prêt à reprendre tout cela en main. Ayant parcouru votre blog et ayant pu en savoir davantage sur votre approche, je souhaiterais vous consulter si cela est possible. Je ne veux pas faire n’importe quoi, je ne sais plus dans quelle direction me diriger, je souhaiterais un vrai suivi. Je veux guérir.
Je vous remercie sincèrement Docteur pour votre travail et je souhaiterais vraiment pouvoir vous rencontrer.
Bonne journée à vous.
Nicolas
Bonjour,
Un problème de vidange gastrique se manifesterait plus par
une digestion lente, une lourdeur gastrique avec peine à digérer.
Il existe des plantes et des produits pour stimuler la vidange gastrique.
L’acide ursodéoxycolique et le chardon marie sont plus utilisé dans le cadre d’une stéatose hépatique
qui peut être aussi lié à un SIBO.
Le problème semble être plutôt la constipation, pour cela un test respiratoire avec une machine
professionnelle avec entegistrement également du méthane sur 3 heures serait inportant.
En effet les flores méthanogènes sont très constipantes.
Théoriquement, je ne prend plus de nouveaux patients de France car je suis déjà très pris
avec mes patients en suisse. Je peux toutefois faire quelques exceptions et je vous propose de
contacter ma secrétaire par mail en disant que c’est avec mon accord /secretairedoro@gmail.com
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Dr.
Je vous remercie chaleureusement pour votre réponse.
J’ai pris contact avec votre secrétaire.
Je vais réaliser le test au lactulose chez le laboratoire sibolab.
Aussi, y a t’il d’autres examens essentiels à réaliser (MOU par exemple) avant, je l’espère, de pouvoir vous rencontrer ?
Aussi, dois-je poursuivre ma diète réduite en fodmaps sachant que j’ai perdu pas mal de poids, que je n’ai pas de traitements reconnus en parallèle ?
Cordialement.
Bonjour
Un MOU c’est toujours intéressant pour rechercher un SIFO qui est assez souvent associé à un SIBO.
Eviter de perdre du poids, essayer de rester globalement pauvre en FODMAPS mais en prenant des féculents
que vous tolérez à doses suffisantes (riz, pomme de terre etc.) et des bonnes graisses.
Le MCT une à 2 cuillères à soupe par jour peut vous amener de l’énérgie.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Dr et merci pour votre réponse.
J’ai commandé un MOU au laboratoire Barrier.
J’ai a priori un souci d’absorption des graisses (bilirubine conjuguée élevée, selles flottantes), cela est-il gênant dans la prise de MCT (sous forme d’huile de coco ?) ?
Nous avons pu échanger par téléphone et avons convenu d’un rendez-vous au mois de février.
J’espère vraiment vous voir, en espérant que les mesures de confinement me le permettent (je suis français).
Cordialement
Bonjour
Logiquement le MCT devrait être toléré car il n’est pas pris en charge par les sels biliaires
et rapidement métabolisé par le foie.
Ma malabsorption des graisses peut ^ter en relation avec le SIBO qui augmentent la déconjugaison des sels biliaires.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Docteur,
Pardon de vous solliciter, je ne trouve pas de médecin pour me suivre en France. Je souffre de troubles digestifs depuis trois ans : gonflement spectaculaire de l’abdomen après les repas ou même un verre d’eau, prise de poids qui peut aller jusqu’à 10kg par semaine en cas d’aliments qui ne me conviennent pas. Un régime a diminué les symptôme, j’ai remonté mon acide gastrique qui était presque inexistant, j’ai fait un régime élémental (vitamines, huile et acides aminés seulement, pendant 3 semaines) mais je viens de recevoir les résultats de mon tests SIBO que je ne comprends pas. Les valeurs sont hautes à jeun (j’étais à jeun depuis plus de 48h et avant ça je n’avait mangé que de l’huile et des acides aminés pendant plus de quinze jours, j’ai respecté les consignes de préparation). Je commence à H2 34ppm et CH4 34ppm, puis l’Hydrogène baisse à 0 après la prise de lactulose et le méthane à 6. Au bout de 3h le méthane atteint 18 (l’hydrogène augmente peu).
Normalement, ce genre de résultat indique une mauvaise préparation, mais je n’ai rien absorbé qui ait pu fausser le test … Je ne comprends pas comment je peux être positive à jeun. C’était le cas de ma mère aussi : valeurs hautes à jeun mais qui baissaient après l’absorption de sucre (mais elle avait été testée par le Dr Donatini avec une méthode peu fiable, tandis que j’ai fait le test Quintron avec SIBOLAB). Sur son test, le Dr Donatini indiquait comme analyse : « allergie corrigée par le sucre » (?!) Avez-vous une idée de ce que ces résultats peuvent indiquer, et savez-vous comment je pourrais être suivie ? Mon cas semble inhabituel, je ne suis pas sûre de m’en sortir seule …
Merci en tout cas pour toutes les informations précieuses que vous diffusez.
Bonjour,
Effectivement des valeurs hautes de l’hydrogène a jeun sont assez rares
sauf lors de mauvaise préparation ou de personne ayant vraiment une mauvaise
vidange gastrique avec des fermentations résiduelles tardives.
Je ne peux pas vous conseiller en France car je ne conais pas trop les nutritionnistes
formés dans le SIBO. Je me suis formé surtout dans les pays anglo-saxons (USA, australie).
Je prend de tant en tant des patients français et le suivi peut se faire aussi à distance,
si cela vous interesse, envoyez un message à ma secrétaire secretairedoro@gmail.com
en précisant que c’est avec mon accord sinon elle ne donne pas de RDV en dehors des patients suisses.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Docteur,
La lecture de votre lecture a suscité des questions sur le SIBO (j’ai l’impression de correspondre aux symptômes).
je suis actuellement le régime pauvre en FODMAP car j’ai été diagnostiquée SII.
Au début de mes problèmes digestifs il y a 7 ans, je souffrais de diarrhées et de sensation d’irritation au niveau du tube digestif.
Désormais, je suis plutôt constipée et j’ai toujours des sensations d’irritation mais aussi de brulures au niveau du tube digestif, et du palais. Et j’ai perdu du poids que je peine à reprendre malgré les compléments alimentaires oraux que je prends.
Je dois passer le test respiratoire préconisée par mon gastro enterologue dans un mois afin de savoir si je souffre d’un SIBO.
Le régime pauvre en FODMAP m’a permis d’avoir moins de crises, mais c’est loin d’être parfait. Et j’ai donc du mal à faire les tests de réintroduction des aliments pour cibler les catégories de FODMAP qui posent problème. Seul le test au lactose a été limpide (j’ai été patraque pendant plusieurs jours).
Est-ce que si le test respiratoire se révèle positif pour le SIBO, cela peut-il expliquer que le régime pauvre en FODMAP ne soit pas aussi bénéfique qu’il pourrait l’être ?
J’ai lu que le régime pauvre en FODMAP était également préconisé en cas de SIBO. Mais serait-il plus concluant avec les médicaments ou traitements préconisés en cas de SIBO soulignés dans votre article?
Je vous remercie beaucoup.
Bonjour,
Il existe une certaine confusion avec le régime sans FODMAP.
Ce régime à la base a été mis au point par des australiens de la Monash University
pour le colon irritable en partant du principe de phénomène de maldigestion de fibres fermentescibles
qui provoquent des gaz et des symptômes. Toutefois une des causes fréquentes de colon irritable c’est le SIBO,
en cas de SIBO l’important c’est de traiter avec des antimicrobiens pour réduire la pullulation de bactéries dans l’intestin grêle,
lors de ce traitement on propose une diète pauvre en aliments fermentescibles dont la diète FODMAP fait partie.
Dans ce cas la diète sert d’accompagnement à un traitement d’éradication.
Si vous faites un test respiratoire, le problème en france c’est qu’il le font souvent au glucose, si c’est poistif c’est ok il faut traiter mais s’il est négatif, il faut compléter par un test respiratoire au lactulose car le test au glucose manque beaucoup de SIBO.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Je vous remercie beaucoup pour la rapidité de votre réponse. En effet, le test sera effectué avec le glucose. J’attends donc de voir les résultats. Mais si jamais il est négatif, savez-vous comment je pourrais faire le test au lactulose? Il existe des kits pour le faire à distance?
Je vous remercie,
Bien cordialement
Bonjour
Il existe des labos indépendants qui font les tests respiratoires au lactulose.
A genève, le laboratoire MGD propose des tests également à distance pour la france.
Le prix reste un peu élevé (autour de 180 euro), je crois qu’il existe d’autres labos
qui les font moins chers, vous devriez trouver sur internet.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Merci beaucoup pour votre réponse et vos conseils.
Bonsoir,
A ma connaisance, la diete la plus aboutie est la biphasique de la docteuresse nirala Jacobi, qui allie l’éviction qualitative/quantitative FODMAPs couplée à la diete specific carbohydrats (SCD) de la docteuresse allison Siebecker, le tout avec une prise en charge spécifique selon si l’on a de l’histamine ou d’autres problématiques tel le sibo H2S.
La différence est que la diete FODMAPs légitime certains amidons (notamment), ce qui ne convient absolument pas en cas de prolifération grélique de certaines espèces telle l’escherichia coli (colonisatrice, recruteuse, productrice d’histamine et d’endotoxines (LPS = surstimulation du systeme immunitaire) et de surcroît détentrice de la tristement célèbre shiga-toxine, la cyto-distendale toxin CDT-B qui mime la protéine de motilité intestinale alias la vinculine. Il s’ensuit inévitablement une reaction auto-immune contre le complexe moteur migrant qui diminue très fortement sa capacité à lutter contre la stase et la prolifération).
Dès lors il faut bien réfléchir au type de diète envisagée afin de ne pas jeter de l’huile sur le feu, car dans ce cas de figure, il suffit déjà de quelques mois afin que la reaction « s’autosuffise » et permette la transformation de biofilms récalcitrants, en biofilm encore plus pathogènes et ultra-résistants qui, ne laisseront la place en guise de traitement, que les huiles essentielles à large spectre de type cannelle de Ceyla, girofle, tea tree, etc…
je parle en connaissance de cause 😉
Bien cordialement
Bonjours je suis très intéressé par votre protocole mais j’habite en Belgique. connaisez- vous quelq’un sur Bruxelles.
Bonjour,
Tout d’abord j’ai parcouru votre site avec un grand intérêt.
J’ai effectué un test SIBO au lactulose.
Hydrogène
0 min (jeun) : 4
20 min : 0
40 min : 0
60 min : 3
80 min : 10
100 min : 20
120 min : 31
140 min : 36
160 min : 35
180 min : 34
Méthane
0 min (jeun) : 12
20 min : 14
40 min : 8
60 min : 14
80 min : 23
100 min : 27
120 min : 31
140 min : 39
160 min : 38
180 min : 34
Tant pour l’hydrogène que le méthane, le pic est atteint en 140 min … Mais j’atteint le seuil des 20 ppm d’hydrogène à 100 min et celui des 12 ppm de méthane à 60 min (sachant qu’à jeun je suis déjà à 12 ppm de méthane).
A priori pour le méthane, il n’y a pas guère de doute à avoir quant à un possible SIBO.
Pour l’hydrogène, ça peut prêter à discussion car je ne dépasse les 20 ppm qu’à la 100e min (100-120min zone grise), donc selon la vitesse du transit (si à 100 min le lactulose est déjà arrivé dans le côlon), cela remet en cause le résultat positif quant à l’hydrogène.
Bref j’ai l’impression qu’on s’oriente vers un SIBO à dominante méthane.
Maintenant s’il s’agit bien d’un SIBO, il s’agit d’en déterminer la cause … A part la prise d’IPP sur une courte durée (2 cures de 3 semaines) pour traiter un pseudo reflux (jamais prouvé d’ailleurs, juste une douleur à la déglutition avec des éructations/hoquets) qui se sont avérés inefficaces, pour l’instant c’est le néant. J’ai effectué une échographie abdominale, rien de suspect au niveau des organes digestifs (taille normale, pas d’épaississement des parois digestives), prise de sang rien de significatif.
Un avis sur mes résultats du test SIBO ?
Concernant le test SIBO au lactulose, je ne suis pas sûr d’avoir bien compris l’interprétation des résultats. Quand on dit qu’il faut dépasser les 20 ppm d’hydrogène et les 12 ppm de méthane dans les 120 minutes, c’est 20 ppm et 12 ppm par rapport à la mesure des gaz prise au début du test (donc à jeun 0 minute) ou alors il faut qu’il y ait une augmentation de 20 et/ou 12 ppm entre 2 intervalles de 20 minutes (ex: augmentation de12 ppm de CH4 entre la mesure à 20 min et 40 min, ou 40e et 60e min etc …) ?
Bien à vous
Bonjour
désolé de vous répondre si tardivement
Pour l’interprétation, pour le méthane c’est une augmentation de 12 ppm consécutive,
par exemple chez vous on prendrais la mesure de 8 (40 ème minute) jusqu’à 39 (140 min),
ce qui fait un différentiel de 31, on tenir compte de la 3ème heure pour le méthane.
Après le seuil d’augmentation dépend de la présence de la constipation. Pour Siebecker, une augmentation consécutive de 8
suffit lors d’une constipation marquée, pour le prof Pimentel même une augmentation de 3 ppm peut suffir lors d’une forte constipation.
Pour l’H2, on a tendence à ne plus se focaliser sur la valeur basale, pou la Dr Siebecker une augmentation au-dessus de 20 ppm suffit dans les 2 premières heures, toutefois idéallement il est préférable qu’elle se fasse dans les 90 premières minutes pour être plus sure que l’on soit bien dans l’intestin grêle.
Dans un premier temps, je ne m’occupe pas de la cause et je traite jusqu’à normalisation, suivi d’un prokinétique, si çA revient rapidement alors je cherche une cause favorisante.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour j’aimerais faire le test respiratoire pour le SIBO ( avec machine quintron) . J’habite Bruxelles . Auriez-vous connaissance d’une clinique ou médecin qui pratique ce test ? D’avance merci
Bonjour
Il y a éventuellement le laboratoire sibolab.de en Allemagne.
Bonjour,
Tout d’abord merci pour ce blog extrêmement bien fourni et documenté… je fais beaucoup de recherches sur le sujet depuis un moment et c’est de loin les meilleures informations que j’ai trouvé. Je suis très reconnaissante.
Depuis très jeune (j’ai 32 ans), grosse sensibilité (gastro entérites à répétition mais toujours suite à stimuli, comme trop d’alcool, repas trop riche, ou infections diverses dues à plusieurs années en zones tropicale dont Afrique sub-saharienne) + dermite cuir chevelu et ongles + autres soucis de peau + sphère ORL fragile + angines fréquentes + profil asthmatique et allergique. Bas ventre parfois gonflé mais lorsque j’exagérais…
Depuis quelques mois :
J’ai depuis 3 mois fortement diminué gluten + lait, mais pas d’amélioration notable. Presque plus d’alcool, pas de produits fermentés… Gastro et endo n’ayant détecté rien d’anormal, je vois mon gastro bientôt et grâce à vous je vais pouvoir lui demander toute une nouvelle batterie de tests que vous décrivez…
J’ai même l’impression que ma situation s’empire… Hier midi mangé des noix avec du chocolat noir et une demie poire (je sais que je n’aurais pas du mais enfin je ne m’attendais pas à de telles réactions), résultat = 24 de douleurs bas du ventre, gargouillis, reflux à nouveau alors qu’ils avaient disparu avec l’arrêt du lactose, douleurs qui m’empêchent de dormir. Il y a 4 jours: une simple eau citronnée me fait apparaitre un ventre de femme enceinte…
Je commence le régime Bi phasique, mais en l’adaptant (je mange occasionnellement riz quinoa mais surtout pas oléagineux, les noix et amandes me font énormément mal)…
J’envisage prise HE pour nettoyage intestin (je suis adepte des HE depuis des années), pensez-vous que l’origan compact puisse me faire du mal au niveau estomac (augmentation nausées et épisodes vomi extrêmement désagréables et qui m’affaiblissent)?
Que pensez- vous de la prise de bicarbonate alimentaire? 1/2 à jeûn
J’ai arrêté pro biotiques et aliments fermentés (augmentation des symptômes). Le psyllium si recommandé m’a fait encore plus gonflé le ventre.
Mon gastro-entérologue n’a pas l’air très au fait de tout cela, il souhaite me diagnostiquer hyper sensible et SII, hors je sais qu’il y a bien autre chose derrière cela (terrain sensible certes, mais je vois bien l’aggravation des symptômes et j’ai des énormes douleurs après des aliments très simple que j’ai mangé toute ma vie, plus un gonflement qui ne disparait jamais même après 24h de jeûne et coloscopie).
Mon état s’empire, je ne peux plus rien manger…
Je cherche un spécialiste plus au fait du SIBO et de ces troubles, et surtout un endroit ou effectuer le test selon le protocole de 3h avec une prise toutes les 20 min, au lactulose + fructose. Je n’en trouve pas sur Toulouse pour le moment. Savez-vous ou je peux pratiquer ces tests?
Enfin on m’a parlé de l’hydrothérapie du colon, qu’en pensez vous?
Encore merci pour votre travail, et d’avoir pris le temps de me lire.
Rebonjour,
Je n’avais pas vu qu’il y avait un message antérieur.
Effectivement en premier lieu il faut faire un test respiratoire au lactulose et si négatif au fructose.
Il serait important aussi de faire un IBS smart, c’est une prise de sang à la recherche d’anticorps contre le système moteur de l’intestin grêle qui peut apparaitre après des gastro-entérites.
PEut-être aussi, un examen de digestion avec recherche quantitative de graisse dans les selles ou steatocrite.
Effectivement il faut quelqu’un qui mène une enquête pour trouver les causes profondes. Une hypersensibilité viscérale n’est pas exclue.
Pour le test SIBO, certains patiens font chez Sibolab.de, c’est correcte et pas très chère. En france, il y a quelques centres mais je connais pas les adresses.
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Dr D’Oro,
Après avoir épluché beaucoup de littérature concernant le lien entre bon nombre de pathologies de ce siècle et cette usine de transformation/communication que sont nos intestins, je suis en résonnance avec votre perception/pensée holistique. Votre blog est très complet et non avare d’explications, références en détails, cela est vraiment appréciable. En effet, j’ai pu me rendre compte que les USA sont plus calés dans leur protocoles diagnostic et traitement.
J’ai 45 ans, je partage ma vie avec un Syndrome de Fatigue Chronique depuis 8 ans et c’est lui qui mène la barque, une « colopathie fonctionnelle » depuis petite. Le ventre a toujours été le terrain de douleurs, constipation chronique et ballonnements. J’ai toujours été très active, sportive.
Je ne consomme pas de produits laitiers ni de viande rouge depuis plus de 10 ans, principalement de la matière première très variée mais j’ai garder le blé, l’avoine, les oeufs et une appétence importante pour le sel. Des compulsions de sucres parfois. Mon poids n’a jamais bougé depuis l’âge adulte.
Un récent test respiratoire lactulose (Qintron) a révélé les mesures suivantes :
H2 : T0-T1 = 78 ppm CH4 : allant de 4 pmm à 6 ppm au bout des 3h
T2 = 108 ppm
T3 = 81 ppm
T4 = 134 ppm
T5 = 216 ppm
T6 = 255 ppm
T7 = 237 ppm
T8 = 217 ppm
T9 = 208 ppm
T10 = 277 ppm
Traitement mis en place : Origan (forme émulsifiée 100 mg/j et Neem 3×300 mg/j soutenu par un régime pauvre an FODMAPS, avec inclusion L-Glutamine à partir de la 2ème semaine. Baisse symptômes puis retour ballonnements (j’ai l’impression davantage au niveau du côlon) et douleurs mais j’ai continué en tout 4 semaines sans que cela ne change.
La spécialiste souhaite passer aux antibiotiques et je suis peu enthousiaste, n’ayant pas de réel accompagnement nutritionnel ni exploration précise de la flore, les rechutes sont fréquentes.
Au regard de mes symptômes, j’ai bien l’impression que des archeas et des champignons ont trouvé le gîte et le couvert depuis probablement longtemps mais planqués derrière cette quantité importante de H2.
Je ne sais plus quoi faire, ma vie est une survie avec ce SFC, je suis pourtant bien déterminée à me sortir de là mais difficile de faire les choix les plus adaptés.
Faut-il que je me mette en diète restrictive pendant plusieurs semaines avant de continuer ce que j’avais prévu : berbérine, EPP, argent colloîdal suivi de gingembre.
Je sais que vous êtes plus que surchargé, déjà avec vos patients suisses, néanmoins auriez-vous un nano espace dans votre agenda pour moi ?
Je vous remercie pour votre attention.
Bonjour
Je suis désolé pour vous d’apprendre votre parcours de vie difficile surtout au niveau dela santé.
Vous évoquez une colopathie fonctionnelle de longue date, ce qui semble indiquer un problème ancien
lié a votre microbiote. Le syndrome de fatigue chronique date depuis 8 ans si j’ai bien compris, il faudrait
idéalement retrouvé les facteurs qui ont permis l’installation de ce syndrome ( virus ? candidose ? trauma affectif? toxines de l’environnement?). La médecine fonctionnelle prone avant tout la recherche des causes et l’étude de vos modes de vie. Le SIBO est important avec des valeurs dépassant 200 ppm, si l’on sait qu’une cure d’un mois d’antimicrobiens réduit d’environ 30 ppm , il faudrait envisager plusieurs cures (4 ou 5) avc des pauses entre de 2 semaines maximum
et des changements de protocoles pour éviter que le corps s’habitue aux produits et surtout introduction d’un prokinétique dés la fin de la première cure et soutien de la digestion etc..
Je peux vous prendre en consultation, toutefois il faut être conscient que les consultations en suisse sont plus chères qu’en france et que tous cela va demander un certain coût. Il est important aussi de recontrôler après la 2ème ou 3ème cure que votre fermentation s’améliore en retestant avec un test respiratoire.
LE SIBO s’inscrit au milieu d’autres problématiques qu’il faut cerner car le SIBO n’est pas la cause première.
Si vous désirez quand même me consulter, prenez RDV avec ma secrétaire en lui disant que c’est avec mon accord
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour Dr D’ORO,
Merci infiniment pour votre retour et votre disponibilité.
Je suis tout à fait d’accord avec vous sur l’intérêt et l’importance d’identifier les autres problématiques qui entourent la présence d’un SIBO, c’est bien plus complexe qu’un déséquilibre à remettre en état.
J’ai fait un 2ème test respiratoire au lactulose qui donne ceci après 6 semaines de traitement (4 semaines avec Origan/Neem et 2 semaines avec berbérine 2 gr/j, EPP 45 gouttes/j, argent colloîdal) :
H2 : T0 à T2 = 4 ppm
T3 = 6 ppm
T4 = 4 ppm
T5 = 5 ppm
T6 = 28 ppm
T7 = 96 ppm
T8 = 139 ppm
T9 = 300 ppm
T10 = 300 ppm
CH4 : T0-T1 = 0 ppm
T2 à T5 = 0 ppm
T6 = 3 ppm
T7 à T8 = 7 ppm
T9 = 8 ppm
T10 = 9 ppm
Qu’en pensez-vous ?
Dès la fin du traitement, j’ai commencé Gingembre 1gr/j mais absence d’effet prokinétique, j’y ai donc ajouté 1 c.à.s de graines de lin trempée dans l’eau toute la nuit, et la constipation s’est considérablement atténuée. Cependant, les ballonnements sont régulièrement présents même si moins fréquents.
J’ai également mis en place un jeûne intermittent depuis 1 mois (plage repas entre 9h et 16h).
Je sais que la route va être très longue.
Bien à vous
Stéphanie
Bonjour
Le test respiratoire semble montrer un léger SIBO H2, ce qui est bizarre
c’est la montée excessive lors de la 3ème heure jusqu’à 300 ?
Il pourrait s’agir de fermentation de maldigestion dans le colon ?
Il faudrait compléter les examens par un test de malabsorption au fructose et/ou lactose?
Sincèrement
Dr A. D’oro
Bonjour, merci pour ce précieux article !
Je suis très très constipé (IMO) et je cherche un laxatif très efficace, mais qui n’empire pas mon problème ou qui ne créer pas d’autres problèmes ailleurs
On m’a parlé de l’oxyde de magnésium, pensez-vous que c’est adapté ?
Bon après-midi à vous
Monsieur Deneu
Bonjour
J’utilise assez fréquemment l’oxyde de magnésium lors de constipation.
500 mg le soir au couché et on peut monter jusqu’à 2gr
Toutefois la prise en charge d’une constipation reste complexe et demande une prise en charge
multiple.
Bonjour,
les symptômes du SIBO sont peu spécifiques et peuvent aussi se rencontrer dans d’autres causes de symptômes digestifs. Il est donc difficile de poser l’indication à effectuer un test respiratoire uniquement avec des questionnaires cliniques. Etes-vous d’accord avec ceci?
Ou est-ce suite à l’échec de traitements bien suivis pour une dysbiose, et/ou candidose et/ou hyperperméabilité que vous vous posez la question d’un éventuel SIBO associé?
De ce fait, avec l’analyse metagénomique du microbiote, de plus en plus pratiquée, quels sont les éléments qui vous feraient suspecter un SIBO? Peut-on débuter par cette analyse pour débrouiller la situation?
Je vous remercie
Sincèrement
Marie José
Personnelement,
si la personne souffre de symptômes type colon irritable (ballonnements, troubles du transit etc.),
je commence par le test respiratoire associé éventuellement avec un MOU fongique et une analyse de digestion des selles
à la recherche de malabsorption. Après c’est l’anamnèse qui compte car il y a beaucoup de possibilités.
L’analyse du microbiote, je l’a fait souvent dans un 2ème temps quand le problème de fermentation est résolu.
Il est difficile de confirmer un SIBO sur la base d’une analyse du microbiote.
Sincèrement
Dr A. D’oro