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Le virus EPSTEIN-BARR, un ennemi caché aux mille visages

Introduction

Savez-vous que 95% de la population est porteur des anticorps contre l’Epstein-Barr virus (EBV).  La majorité des gens a été infecté dans l’enfance ou l’adolescence, par la suite après la guérison de la première infection, le virus, comme beaucoup d’autres virus de la famille des herpes, reste endormi jusqu’au moment où il a l’opportunité de se réactiver selon certaines circonstances. A ce moment de latent, il devient actif et peut infecter nos cellules immunitaires et perturber notre système immunitaire. Par la suite, il peut diffuser dans d’autres tissus pour s’installer à long terme et être un déclencheur de nombreuses maladies telles que des maladies auto-immunes, des troubles digestifs divers, des neuro-inflammations et même des cancers. Les réactivations de l’EBV sont également responsables de troubles variés, de baisse de l’état général, de fatigue etc. Nous verrons pourquoi ce diagnostic est souvent sous-estimé par la plupart des médecins et qu’elles sont les solutions naturelles pour contrôler efficacement ce virus.

Le virus Epstein-Barr, généralités

Le virus Epstein-Barr fait partie de la famille des herpes virus. Il s’agit d’un des virus humains les plus communs sur notre planète et qui est extrêmement ancien, existant probablement depuis 100 millions d’année.  La plupart des gens ont été contaminé par ce virus à un moment ou l’autre de leur existence. On estime en effet que plus de 90% des gens ont été infecté par ce virus. La contamination se fait souvent par la salive mais peut arriver lors d’une transfusion sanguine. Fréquemment, la contamination se passe dans l’enfance et reste souvent peu symptomatique surtout si l’immunité de l’enfant est bonne. Le virus reste souvent dans les cellules des amygdales et peut favoriser des angines récurrentes. Durant l’adolescence, l’infection à EBV provoque une mononucléose qui se manifeste par une angine, avec des ganglions au niveau du cou, des douleurs musculaires et un état de fatigue persistant. La sévérité de la première infection augmente avec l’âge surtout après 40 ans.

La majorité des gens finissent par guérir de cette première infection. Il existe toutefois des personnes qui développent une forme chronique d’infection à EBV se manifestant par un état de faiblesse, des douleurs musculaires, un état de fatigue chronique, un état subfébrile et des adénopathies.

Heureusement, dans la majorité de cas, les gens guérissent et le virus EBV devient latent dans notre corps, le plus fréquents s’infiltrant dans nos cellules immunitaires, particulièrement nos lymphocytes B. Le virus s’intègre dans l’ADN de la cellule hôte et en se réplicant les cellules continuent à garder la machinerie permettant de produire des nouveaux virus.  De plus le virus a la capacité d’empêcher ou de leurrer notre système immunitaire pour qu’il ne reconnaisse pas les cellules infectées et les détruire. Ainsi souvent le virus reste dans l’ADN, dans un état d’hibernation.  Toutefois, dans certaines circonstances, le virus latent peut repasser à une phase active de réplication et en détruisant la cellule, il peut libérer des virions qui vont contaminer d’autres cellules, on parle dans ce cas de réactivation du virus Epstein-Barr.

Les milles visages de l’EBV

En raison de sa nature chronique, l’EBV peut être un facteur déclenchant, contribuer ou aggraver divers troubles ou maladies que nous allons évoquer. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive car le nombre de pathologies en relation avec l’EBV nécessiterait plusieurs pages.

o   Les maladies auto-immunes

Une infection virale, incluant l’EBV, est un des facteurs de l’environnement fréquemment pris en compte dans l’auto-immunité (1). Pour beaucoup de chercheurs, la capacité de l’EBV a modifié notre immunité en fait un bon candidat pour initier une maladie auto-immune ou exacerber la progression de maladies auto-immunes comme, par exemple, dans certaines maladies rhumatismales comme le lupus systémique, la polyarthrite rhumatoide ou la maladie de Sjogren (2).  Diverses études ont également montré que l’EBV était impliqué dans les processus d’auto-immunité de la thyroide. Une publication récente a montré clairement une association entre des marqueurs de réactivation d’EBV (EBV VCA IgG et EBV EA IgG) et des poussées de thyroidite d’Hashimoto (3).

o   Syndrome de fatigue chronique et fibromyalgie

Chez les personnes souffrant de fatigue chronique, on retrouve souvent des anomalies immunitaires en relation avec des réactivations virale de l’EBV. On sait qu’une partie des gens qui ont présenté une première infection à EBV (mononucléose) ne vont pas récupérer complètement et développer un syndrome de fatigue chronique (4).  Le syndrome de la fatigue chronique est une entité multifactorielle et complexe dont l’origine fait encore débat dans le milieu médical mais il est certain qu’un certain nombre de ces patients présentent des réactivations du virus EBV qui participe fortement aux symptômes. Une autre hypothèse serait lié à une infection du nerf vague par le virus EBV. Le Dr Michael VanElzakker explique que cette infection du nerf vague par l’EBV pourrait être un facteur déclenchant ou aggravant du syndrome de fatigue chronique ou même de la fibromyalgie. Selon son hypothèse, l’EBV peut être responsable d’une activation du système immunitaire autour du nerf vague. Les cellules gliales relâcheraient  des messages de l’inflammation dans la corne dorsale de la moelle, ce qui augmenterait la sensibilité de la douleur, expliquant que des personnes ressentiraient des douleurs même au touché superficiel de la peau, cet abaissement du seuil de la douleur étant caractéristique de la fibromyalgie.

o   Gastrites et maladies inflammatoires de l’intestin

Diverses recherches montrent que l’EBV pourrait être impliqué dans certains troubles digestifs. La prévalence des infections à EBV est plus fréquente chez les personnes souffrant de troubles dyspeptiques, d’ulcères duodénaux ou de reflux d’acidité. Des gastrites sévères induites par l’EBV ont également été documentée et ne sont pas si rares (5).

L’EBV pourrait être également un déclencheur possible de maladies inflammatoire de l’intestin comme la colite ulcéreuse ou la maladie de Crohn (6). Des biopsies sur des patients souffrant de colite ulcéreuse ou de maladie de Crohn ont mis en évidence du virus EBV dans les tissus intestinaux (60% des cas) ce qui n’a pas été retrouvé dans les groupes témoins, indiquant un lien certain entre l’EBV et les maladies inflammatoires de l’intestin. Dans une autre étude sur 58 patients souffrant de maladies inflammatoires de l’intestin, environ 50% des patients avaient des charges virales élevées dans les biopsies. Le fait intéressant c’est que les patients ayant nécessité une colectomie étaient plus fréquemment ceux ayant la charge virale la plus importante (50% versus 10%) (7).  On doit se poser la question de l’utilisation des immunosuppresseurs chez les patients avec des biopsies positives pour l’EBV, avec des risques de réactivation du virus et d’aggravation du problème.

o   Les maladies neurologiques

La sclérose en plaque est une affection fréquente associée à l’EBV. La présence d’une sérologie positive pour l’EBV est même une précondition obligatoire pour la sclérose en plaque.  Une étude a montré que chez des patients souffrant de sclérose en plaque, la réactivation du virus EBV était souvent accompagné d’une crise de sclérose en plaque dans la même année (8).  On sait que les lymphocytes B infectés par l’EBV jouent un rôle important dans la survenue de la sclérose en plaques, c’est pourquoi récemment l’immunothérapie centrée sur les cellules B semblent une approche prometteuse dans cette maladie (9). D’autre part, il existe de nombreuses complications neurologiques lors d’une infection aigue à EBV telles que des encéphalites, de encéphalomyelites ou des myélites. Il s’agit de formes d’inflammation qui peuvent être dangereuses.

o   Les cancers

L’EBV a été étudié comme oncogène, en effet lorsque les lymphocytes B sont infectés, ils acquièrent des mutations oncogéniques pouvant favoriser des cancers. On estime actuellement qu’environ 15% des cancers peuvent être liés à des virus aux capacités oncogéniques. Les cancers les plus documentés liés à l’EBV sont le lymphome de Hodgkin (10)  ou non hodgkingien (11), des carcinomes nasopharyngé, cancer de l’estomac (12), carcinome papillaire de la thyroide etc..

Le problème, c’est la réactivation du virus EBV

Nous avons vu qu’au début, le virus infectait souvent l’être humain durant l’enfance, souvent de façon asymptomatique ou se manifestant sous forme d’une angine. Une autre contamination fréquente se fait durant l’adolescence, appelée « kissing disease » ou mononucléose, le virus étant présent dans la salive, il peut se transmettre facilement à travers un baiser. Le problème c’est que par la suite, même des individus sains peuvent continuer de façon intermittente à sécréter du virus pendant des années et ainsi continuer à contaminer des personnes lors d’un baiser.  La mononucléose peut durer des mois avant de progressivement disparaitre. Malheureusement, une minorité de personnes peuvent présenter une forme chronique de mononucléose se caractérisant par la persistance d’une sensation de faiblesse, d’un état subfébrile, de maux de tête, de myalgies, d’une fatigue chronique etc.

Toutefois si la majorité des gens semblent guérir de leur première infection, le virus lui continue à exister dans nos cellules lymphocytaires de façon latente avant éventuellement de redevenir actif et diffuser dans d’autres tissus ou organes de notre organisme pouvant être ainsi l’initiateur de diverses maladies ou aggraver des maladies déjà présentes.  Mais comment le virus reste en nous, qu’elle est cette phase latente entre l’infection aigue et la réactivation ? En fait, le virus, est une branche d’ARN ou d’ADN qui a la capacité de s’intégrer à l’ADN de la cellule infectée. Ainsi le virus peut se répliquer de façon passive dans la cellule infectée sans produire de nouveaux virions, le virus peut produire certaines protéines qui permettent de moduler le lymphocyte B infecté, incluant le mécanisme de lympho-prolifération (13). En d’autres mots, durant la phase latente de l’EBV, nos cellules B sont des machines à réplication virale. Ce n’est que dans la phase de réactivation du virus (phase lytique), que la cellule B infectée meurt et libère des bébés virus qui vont infectés d’autres cellules. Le point important à comprendre, c’est que lorsque vous faites de sérologies pour le virus EBV, souvent on conclut à une infection ancienne mais dans en fait cela veut dire que vous êtes dans la phase latente ou « endormie » du virus EBV. A un moment donné, le virus peut revenir dans une phase active chez certaines personnes et déjoué le contrôle antiviral de notre système immunitaire et soudainement la personne se sent malade. Selon la littérature médicale, on ne comprend pas bien pourquoi le virus EBV se réactive chez certaines personnes et pas d’autres. Toutefois cela contraste avec la vraie vie, ou divers spécialistes tels que la Dr Kasia Kines peuvent souvent pointés du doigt les circonstances exacts qui causent la réactivation.

Les facteurs favorisant une réactivation de l’EBV

Les personnes qui ont une faiblesse de leur immunité sont bien entendu plus à risque de développer une réactivation du virus EBV. On a récemment découvert des modifications de l’expression de certaines gênes favorisant les processus auto-immuns lié à un mécanisme appelé la citrullination. Des facteurs génétiques ont été recherché mais il est de plus en plus évident que ce sont des facteurs épigénétiques qui sont déterminants, à savoir les facteurs provenant de notre environnement. Donc si la première infection du virus est difficile à éviter, on peut toutefois prévenir la réactivation en contrôlant les facteurs déclenchants tels que :

o   Le stress

Les réactivations de l’EBV sont assez fréquemment liées à des évènements stressants de la vie tels qu’un rythme de travail trop important, un manque de sommeil, une activité physique trop intense, une diète déséquilibrée, une intervention chirurgicale etc (14).  Le stress émotionnel est également un facteur de risque important, c’est ce que semble prouver une publication de 2014 montrant une relation entre des états d’anxiétés et le risque de réactivation de l’EBV (15).

o   Les carences nutritionnelles

Toutes les carences qui favorisent un mauvais contrôle du stress oxydatif ou une diminution de notre immunité peut participer à la réactivation d’un EBV. Les nutriments les plus concernés sont les carences en zinc, sélénium, vitamine D, vitamine C ou vitamine A. Ainsi, des chercheurs ont montré qu’une carence en vitamine D diminue l’activité des cellules immunitaires antivirales (CD8) et par conséquent réduit la capacité à contrôler le virus EBV (16).

o   Les toxines de l’environnement

Des recherches récentes semblent montrer que les polluants de notre environnement peuvent potentiellement réactiver un virus EBV, il s’agit de la cigarette, de microparticules du diesel, de dioxines, de métaux lourds (17).  

o   Les co-infections

Une infection bactérienne, virale ou une candidose peuvent stimuler la réactivation du virus EBV étant donné que les lymphocytes B infectés de façon latente sont également stimulés lors d’une autre infection, cela peut promouvoir une réplication virale de l’EBV dans un processus appelé transactivation. Cela a été bien documenté avec certaines bactéries comme l’hélicobacter pylori (18) ou certains virus comme le cytomégalovirus (19) ou l’HPV (20). C’est pourquoi, il est important de bien gérer toute infection en prenant bien soin de soi par une alimentation adaptée, du repos et des suppléments pour soutenir son immunité.

o   L’immunosuppression

Un dysfonctionnement de notre système immunitaire est une invitation pour le virus EBV. Les individus immunodéprimés sont clairement à plus haut risque de faire une réactivation du virus EBV. Les corticoïdes et les autres médicaments immunosuppresseurs sont également à risque de favoriser une réactivation du virus EBV. Au début avec ces traitements, les personnes peuvent vraiment aller mieux, cette période s’appelle la lune de miel. Par la suite, certaines personnes peuvent se plaindre de se sentir très fatigué ou présenté un syndrome pré-grippale ou des douleurs.

La connaissance de ces déclencheurs potentiels liés à notre environnement doit nous permettre de réduire les risques de récidives du virus EBV et ainsi de le garder sous contrôle afin de réduire les effets pervers comme l’activation et l’aggravation de la thyroïdite d’Hashimoto.

Comment diagnostiquer une réactivation du virus EBV

Il y a une certaine méconnaissance dans le monde médicale sur comment diagnostiquer une réactivation du virus EBV. La sérologie classique associe la recherche des IgG et des IgM anti-VCA et des IgG anti-EBNA. Lors d’une première infection les IgM sont présentes les trois premiers mois. Les anti-EBNA apparaissent au bout de trois mois.  Essayons de comprendre cela de façon claire car étant donné que de nombreux médecins ont de la peine à intégrer et diagnostiquer les réactivations du virus EBV, il faut que vous puissiez le comprendre vous-même.

·         Le VCA IgM

VCA IgM signifie « viral capsid antigen IgM », il sert d’indicateur pour une infection initiale et disparait après 4 à 6 semaines. Ce sont les premiers anticorps d’urgence créent par le système immunitaire et qui ne durent pas. Lors d’une réactivation, ils sont souvent négatifs.

·         Le VCA IgG

VCA IgG signifie « viral capsid antigen IgG », il apparait lors d’une première infection mais avec un temps de retard, son pic apparait seulement 3 à 4 semaines après et persiste toute la vie. Pour les médecins, ce dosage d’anticorps indique que vous avez eu à un moment de votre vie une exposition ou une infection à EBV et cela concerne 90% de la population adulte. Toutefois, ce qui est moins connu, c’est que la présence positive de ces anticorps VCA IgG peut également indiquer une réactivation du virus si d’autres anticorps sont positifs, ce que nous verrons bientôt.

·         Les IgG EBNA

IgG EBNA signifie « nuclear antigen antibodies », il se développe 2 à 12 semaines après une première infection et sont détectables chez la majorité des individus pour toute leur vie exactement comme les VCA IgG et indique une ancienne infection. Toutefois, également comme le VCA IgG, ils sont présents lors d’une réactivation de l’EBV.

Alors comment faire la différence entre une infection ancienne et une réactivation de l’EBV ?

Pour cela, il faut rajouter un ou deux nouveaux marqueurs, à savoir le IgG EA et éventuellement le IgM EBNA.

·         Le IgG EA

IgG EA veut dire « early antigen IgG », il apparait dans la phase aigue et disparait le plus souvent 3 à 6 mois plus tard. Sa présence indique donc soit une phase aigue d’une première infection soit une réactivation. Chez un adulte, il peut être plus souvent un indicateur d’une réactivation puisque la majorité des gens ont été infecté durant l’enfance ou l’adolescence.

Il existe toutefois des individus sains, sans symptômes, qui peuvent garder ces anticorps positifs pendant plusieurs années, ce qui peut créer une certaine confusion.

·         Les IgM EBNA

Ils ne sont pas testés habituellement dans la pratique médicale, selon certains spécialistes dans le domaine, comme le Dr Vodjani, ils indiquent une infection aigue ou une réactivation de l’EBV.

Donc en résumé, si on a la possibilité de tester ces 5 marqueurs, on peut différencier une infection ancienne d’une réactivation.

Lors d’une infection ancienne, on aura la présence positive de 2 marqueurs, à savoir :

  • le VCA IgG
  • le EBNA IgG.

Lors d’une réactivation, on aura la présence positive de 3 à 4 marqueurs, à savoir :

  • VCA IgG,
  • EBNA IgG
  • IgG EA 
  • IgM EBNA

Dans le tableau ci-dessous, vous constatez que c’est la présence d’une augmentation des IgG EA qui permet de différencier une ancienne infection d’une réactivation de l’EBV. Il faut toutefois faire attention que le IgG EA se normalise après une période de 3 à 6 mois suite à la réactivation. L’erreur classique est de demander cet examen spécifique plusieurs mois après l’apparition des symptômes et de façon erronée le médecin va écarter une réactivation de l’EBV car l’examen aura été fait trop tard.

Certains thérapeutes se basent également sur les fluctuations des valeurs des marqueurs d’infections chroniques comme le VCA IgG ou EBNA IgG. Toutefois cela demande d’avoir des mesures régulières de ces marqueurs et la fiabilité n’est pas parfaite.

Prendre en charge la réactivation de l’EBV

Vous avez compris que l’important est de maintenir une bonne immunité afin d’éviter ou d’écourter une réactivation du virus EBV. Il ne faut pas trop compter sur des médicaments antiviraux tels que l’acyclovire ou la vidarabine qui sont souvent peu efficaces et à risque d’effets secondaires.  Il est plus important de maintenir une bonne efficacité de notre système immunitaire. Voici les éléments importants pour maintenir une bonne immunité antivirale :

  • Une alimentation saine avec des aliments complets, bio, non transformés riches en fibres prébiotiques et en micronutriments essentielles pour notre immunité
  • Un microbiote sain avec un soutien par des probiotiques et des prébiotiques si nécessaire
  • Une bonne gestion du stress comprenant des rythmes de vie adaptés
  • Un environnement le moins toxique possible avec une bonne capacité de détoxification de notre organisme
  • Une correction des carences nutritionnelles, particulièrement la vitamine D et A et les minéraux importants pour l’immunité (fer, zinc et sélénium)

Plantes et les épices anti-EBV,

Il existe de nombreuses plantes, huiles essentielles qui ont des propriétés antivirales et immunostimulantes Je vais souligner juste l’intérêt de quelques plantes dont des études ont confirmé une action sur le virus Epstein-Barr.

La curcumine

La curcumine a montré la capacité d’activer les programmes d’apoptose des cellules infectées ainsi que de freiner le cycle et la prolifération du virus (21).

La  racine de réglisse

La racine de réglisse a une capacité antivirale large spectre et des étude  ont montré la capacité  de la racine de réglisse de diminuer la toxicité virale et d’augmenter l’interféron gamma qui est un de nos mécanismes immunitaires les plus performants contre les virus (22). Il faut faire attention de choisir une forme glycyrrhizinée car la forme déglycyrrhizinée souvent utilisée n’a pas de propriétés antivirales. Dans ce cas, il faut faire attention à la présence d’une hypertension qui peut être une contre-indication. A contrario, en cas d’épuisement des surrénales et d’hypotension, la réglisse devient très performante.

Le Ganoderme lucidum ou le Cordyceps

Les champignons représentent une vaste source de molécules bioactives dont certaines ont des propriétés antivirales importantes (23).  Ainsi par exemple, le Cordyceps qui contient des terpènes inhibe l’EBV et ces beta-glucanes modulent notre système immunitaire en activant nos cellules immunitaires contre les virus (24).  Un autre champignon, bien documenté scientifiquement, est le Ganoderme lucidum ou Reishi qui a montré également des capacités anti-EBV importantes (25).

Les nutriments antiviraux, 

Je vais souligner l’importance de certains micronutriments qui sont importants pour maintenir notre immunité antivirale de façon optimale et qui ont montré un intérêt dans la prise en charge contre l’Epstein Barr virus.

Le sélénium. 

Les études ont clairement montré qu’une carence en sélénium augmente la pathogénicité des virus et donc également l’EBV (26).

La vitamine E

C’est un puissant antioxydant liposoluble protégeant les membranes de nos cellules, sa carence est associée à une virulence plus grande de l’EBV

La vitamine C

Des hautes doses de vitamine C ont la capacité de bloquer la réplication des virus et la propagation de l’infection (27). Une étude a montré que plus les taux de vitamine C était bas et plus le taux des anticorps anti EBV étaient élevés. Certains spécialistes utilisent avec succès des perfusions de vitamine C à haute dose pour contrôler des phases aigues de certains virus comme l’EBV.

La vitamine D

La vitamine D a bien été étudiée pour ces capacités antivirales et également pour ces capacités immuno-modulatrices. Cela a été toutefois démontré chez des personnes en carence de vitamine D, d’où l’intérêt de connaitre ses valeurs de vitamine D3 sanguine.

La vitamine A

Il s’agit d’une vitamine qui a un effet immunostimulant, qui aide également a protéger nos muqueuse comme l’intestin. La correction de la carence de vitamine A permet d’améliorer nos défenses antivirales (28).

La quercétine

La quercétine fait partie de la famille des flavonols présente dans les fruits et légumes. Récemment diverses études se sont penchées sur l’interaction de la quercétine avec différents virus dont l’Epstein Barr virus (29). A noter une étude récente qui montre que l’association du Ganoderme lucidum avec la quercétine renforce les capacités anti_EBV et réduit les risuqes de réactivation de l’EBV (30).

On n’oubliera pas le zinc pour ses propriétés antioxydantes, immunostimulantes et antivirales. D’autres antioxydants peuvent être utiles comme l’acide alpha-lipoique qui le maitre des anti-oxydants et qui a montré des capacités antivirales contre l’EBV et particulièrement au niveau des cellules nerveuses du cerveau. Il ne faut pas oublier que l’EBV peut infecter le cerveau et que de nombreuses personnes souffrent de détérioration de leurs fonctions cérébrales avec des sensations de brain fog et des troubles anxieux.

Exemple de protocole de traitement d’une réactivation de l’EBV

Ces micronutriments sont à prendre au moins pendant 3 mois. La qualité des compléments alimentaires est importante. Habituellement, pour la France je choisis mes compléments chez Nutrixeal.fr ou Bionutrics.fr en raison de la qualité des produits raison pour laquelle je fais référence souvent à ces laboratoires.  Il existe bien entendu d’autres laboratoires de qualité dont je n’ai toutefois pas l’habitude de travailler avec. Pour certains minéraux ou vitamines tels que la vitamine A,D, le zinc ou le sélénium, il est conseillé d’avoir un dosage sanguin et d’adapter la dose par rapport à la carence.

 Le Sélénium,

Sous forme sélénométhionine, 200 à 400 microgrammes par jour au long cours. Exemple : Sélénium chélaté hautement dosé de chez Nutrixeal ou Sélenomethionine à 100 microg.de chez Bionutrics.fr

La vitamine D

Vitamine D 3000 à 4000 UI par jour au long cours, il est conseillé de faire un dosage de la vitamine D afin de mieux affiner la quantité et de réduire un peu la dose en été, en effet un bain de soleil de 15 min. en été correspond à environ 4000 UI de vitamine D. On peut proposer D-DYN de chez Bionutrics dosé à 1000, 2000 UI ou chez Nutrixeal Vitamine D3 à 2000 UI.

La vitamine C

A 1000 gr à 3 gr par jour, on peut fractionner à 3x par jour. Choisir une forme avec bio flavonoïdes pour augmenter son activité. Par exemple Vitamine C : Ester C Phytocomplexe de chez Nutrixeal.fr.

La Quercétine

 Par exemple chez Nutrixeal.fr, Quercétine anhydre 500 mg phytocomplex 2 gel/j)

Le Ganoderme Lucidum,

Le ganoderme appelé également Reishi, par exemple le Reishi bio chez Nutrixeal.fr, 1 gélule 3x par jour pendant 3 mois.

ou

Le Cordyceps

Il s’agit d’une bonne alternative au Ganoderme,  on peut choisir le CORDYCEPS de chez Fungi Perfecti ou de chez Nutrixeal 1gel 3x par jour

Références

  1. Janegova « The role of Epstein-Barr virus infection in the development of autoimmune thyroid diseases” Ebdokrinol Pol, 2015, 66(2) 132-6
  2. Anette Holk Draborg “Epstein-Barr Virus in systemic autoimmune diseases” Clin Dev Immunol 2013;2013:535738
  3. Samir Naeim Assaad “ Study of Epstein Barr virus serological profile in Egyptian with Hashimoto’s thyroiditis: A case-control study” J Clin Transl Endocrinol 2020 jun;20
  4. MAdlen Loebel “Serological profiling of the EBV immune response in chronic fatigue syndrome using a peptide microarray” PLoS One 2017;+2 (6)
  5. Hisamatsu “Gastritis associated with Epstein Barr virus infection” Intern Med 2010 49, 2101-5
  6. Linton MS “ Prevalence of Epstein Barr virus in population of patients with inflammatory bowel disease a prospective cohort study” Aliment Pharmacol Ther 2013 38(10)p 1248-54
  7. Rachele Ciccociopio “Human cytomegalovirus and Epstein-Barr virus infection in inflammatory bowel disease: Need for mucosal viral load measurement” World J Gastroenterol 2015 Feb 14;21(6):1915-1926
  8. Wandinger K “Association between clinical disease activity and Epstein Barr disease virus reactivation in MS” Neurology 2000 55 p: 149-52
  9. Amit Bar-Or “Epstein-Barr Virus in Multiple Sclerosis: Theory and emerging immunotherapies” Trend Mol Med. 2020 Mar; 26(3):296-310
  10. Katerina Vrzalikova “Contribution of Epstein-Barr Virus Latent Proteins in the Pathogenesis of classical Hodgkin Lymphoma” Pathogens,2018 Sep
  11. Martin Rowe “Epstein Barr virus and Burkitt lymphoma” Clin J Cancer 2014 Dec; 33(12):609-619
  12. Xin_zu Chen “Epstein-Barr Virus Infection and gastric cancer: a systematic review” Medicine 2015 May;94 (20)
  13. Yan Chen “Epstein Barr virus microRNAs regulate B cell receptor signal transduction and lytic reactivation” PLoS Pathog. 2019 Jan;15(1)

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Solange HUITOREL
Solange HUITOREL
4 années il y a

J’ai l’habitude de commander les champignons recommandés chez HIFAS DA TERRA via MICOSALUD et je trouve qu’ils sont beaucoup plus documentés quant à la composition de leurs produits. J’ai eu de très bons résultats rapidement sur le psoriasis ou la dermatite atopique. Qu’en pensez-vous ?

D’autre part, vous conseillez les laboratoires Bionutrics et Nutrixeal. Personnellement, je commandais régulièrement chez Bionutrics, mais je me suis aperçue que leurs produits contiennent beaucoup d’additifs. Je me suis donc tournée vers Nutrixeal car leurs produits sont beaucoup plus respectueux de ce côté-là. Qu’en pensez-vous également ?

Cordialement.
Mme Huitorel

Solange HUITOREL
Solange HUITOREL
4 années il y a

Bonjour,

Pour la réglisse de chez Aroma-Zone, les principaux constituants actifs sont :

– Acide glycyrrhizique (Glycyrrhizine) : activité anti-inflammatoire
– Flavonoïdes et isoflavonoïdes, dont glabrène et isoliquiritigénine : inhibition de la tyrosinase intervenant dans la synthèse de la mélanine.

Est-ce correct ?

Merci.
Mme Huitorel

Beck
Beck
3 années il y a

Merci pour votre article ! J’ai eu une mononucléose il y a 5 ans à l’âge de 39 ans. Elle a été diagnostiqué tardivement (6 mois après le début des symptômes : allitée pendant 3 mois, une fatigue extrême, des malaises, de la tachycardie) Un vrai cauchemar ! J’ai fini par trouver une solution naturelle qui m’a permis de retrouver ma vitalité et ma santé.

J’ai commencé à consommer une plante médicinale, L’aloe vera, qui contient en effet tous les nutriments que vous avez cité. Elle a aussi des propriétés anti-inflammatoire, dépurative, calmante, tonique. Elle est adaptogène et régulatrice. C’est à dire qu’elle permet d’éliminer les virus et aide, régule le métabolisme.

En laissant ce commentaire, j’espère pouvoir aider les personnes atteintes de cette maladie.

Elly
Elly
1 année il y a
Répondre à  Beck

Oh, je vais me tourner vers l’aloe vera. Sous quelle forme la preniez-vous? Merci pour le partage d’expérience.

estelle
estelle
1 année il y a
Répondre à  Beck

Bonjour, je reconnais mes symptomes dans ce que vous avez vécu, alitée depuis deux mois, malaise, tachycardie, sueurs, nausées, vertiges… je n’arrive plus à rien faire je n’ai jamais été aussi malade. c’est une réactivation de mononucléose à 37 ans. Pouvez vous me dire comment avez vous pris l’aloe vera, et quels ont étés vos résultats?

Christine Dugrenier
Christine Dugrenier
3 années il y a

Bonjour, merci beaucoup pour vos conseils. Je m’apprête à mettre en application le protocole que vous recommandez mais je me demande si je peux prendre ensemble tous ces suppléments ? Je prends déjà régulièrement de la vitamine D, du fer, du reishi et de la réglisse. J’ai acheté chez Nutrixeal le sélénium chélaté, la quercétine, le curcumactif2, le zinc chélaté, le R-Alpha lipoate de sodium et l’ester-C. Merci par avance.

DESBOIS
DESBOIS
3 années il y a

Bonjour,
Je trouve que le laboratoire allemand sunday propose des produits bio de grande qualité.
Qu’en pensez-vous svp?

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